La mère avorte en brûlant sa fille vivante dans l’utérus

Publié le 14 mai 2021
MAJ le 26 novembre 2024

Souvent sujet à la polémique, l’avortement fait l’objet de nombreuses controverses, allant de la validation de cet acte en passant par le scepticisme au refus complet de celui-ci. Gianna Jessen fait partie de cette dernière catégorie et tient à partager son expérience. Et pour cause, elle a survécu à cette interruption de grossesse volontaire alors que sa mère était enceinte de plusieurs mois. Le journal Washington Post a relayé l’histoire poignante de cette femme américaine.

Gianna Jessen, aujourd’hui activiste pour les droits anti-avortement, est une rescapée d’une méthode d’interruption de grossesse particulièrement décriée. Cette dernière consistant à injecter une solution saline dans l’utérus de la génitrice, brûlant le bébé jusqu’à sa mort.  

Sa mère était enceinte de 7 mois et demi

Quand sa mère a décidé d’avorter avec la solution saline, elle était enceinte de 7 mois et demi, révèle le Washington Post. « Au lieu de mourir, après avoir été brûlée pendant 18 heures dans le ventre de ma mère, j’ai été livrée vivante dans une clinique d’avortement à Los Angeles le 6 avril 1977 » a confié Gianna Jessen lors d’une audience au Congrès avant d’ajouter que les médecins étaient surpris de constater qu’elle était toujours en vie.  En effet, peu de nouveau-nés survivent à un avortement. 

Gianna Jessen – Source : Liberty University

Les séquelles de cette expérience horrifiante

Cette expérience dramatique a donné naissance à une militante contre l’avortement, exprimant ses propos dans le monde entier. Néanmoins, elle a également donné lieu à des séquelles, notamment une paralysie cérébrale due à un manque d’oxygène dans le cerveau de Gianna. 

Mais la femme semble prendre cela du bon côté et déclare à l’audience que c’est « un cadeau formidable » qui lui permet d’avoir davantage la foi. En insistant sur la réalité des nombreux bébés laissés pour morts, elle prend comme exemple son propre cas et explique en faisant référence au soignant : « S’il n’était pas en retard pour son travail ce jour-là, il aurait mis fin à ma vie par étranglement, suffocation ou simplement en me laissant mourir à petit feu ». La vie de Gianna a été sauvée par une infirmière qui a contacté une ambulance pour ensuite la transférer dans un établissement hospitalier. Plus tard, Gianna a été recueillie par une famille d’accueil avant d’être adoptée. Aujourd’hui, la controverse autour de l’avortement persiste dans de nombreux pays et affecte de nombreuses femmes. 

Quelles sont les conséquences du rejet sur l’enfant ?

Gianna n’est assurément ni la première ni la dernière enfant à subir le rejet d’un parent. Lorsque cela se produit, la victime de cette expérience peut souffrir de plusieurs séquelles psychologiques. Ces blessures émotionnelles pouvant persister jusqu’à l’âge adulte. Comme le souligne l’auteur canadienne du Best-Seller “Ecoute ton corps”, Lise Bourbeau, le sentiment de rejet naît lorsque la personne ne parvient pas à obtenir l’amour de celui ou celle qui l’a abandonné. Dans ce sens, un amour déçu peut se transformer en haine. Elle aura tendance à se bâtir un monde imaginaire pour s’évader de la réalité. D’une manière ou d’une autre, elle fera en sorte de montrer qu’elle existe en s’imposant à sa manière. Dans d’autres cas de figure, il est possible que la personne se sente inférieure aux autres, qu’elle se complaise dans la solitude et qu’elle se sente de trop. Lise Bourbeau explique qu’elle trouvera des raisons qu’elle juge valables pour donner de la légitimité à son sentiment de rejet. Pour surmonter ce traumatisme et reprendre le contrôle sur sa vie, un accompagnement thérapeutique peut être nécessaire.