La diarrhée et les vomissements de cet homme étaient en fait causés par des vers parasites dans son estomac

Publié le 11 décembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Les vers intestinaux sont des parasites qui s’invitent dans notre système digestif, et sont parfois très envahissants, provoquant des complications souvent douloureuses ! Ce jeune homme en a fait les frais, et la découverte de vers qui se tortillaient dans son ventre l’a laissé estomaqué ! 

Cette vilaine parasitose qui nous prend, littéralement, au ventre, n’est généralement pas de bon augure ! Pris d’une diarrhée aigue et de vomissements sévères, ce jeune homme se rend aux urgences de l’hôpital pour y découvrir qu’il était l’heureux hôte de toute une fratrie de petits vers. Un récit pour le moins rebutant, relayé par le journal britannique Metro.

vers parasites

Vers parasites vus à l’échographie – Source : Chaurasia & Bhoi, NEJM, 2020)

Le jeune homme souffrait d’atroces douleurs abdominales

Ce jeune homme âgé de 20 ans a été admis en urgence à l’hôpital. Se plaignant de fortes douleurs abdominales, diarrhée et vomissements, les médecins lui ont fait passer toute une batterie d’examens pour découvrir l’origine de ses maux.

Les résultats des tests montraient un taux élevé de globules blancs et une augmentation anormale d’hémoglobine sanguine. Ces deux paramètres étaient indicateurs d’une infection certaine. Une échographie de l’abdomen du jeune homme a fini par révéler la cause de ses atroces douleurs.

À l’image, des vers qui se tortillaient librement dans l’estomac du patient. Un article paru dans le New England Journal of Medicine, peu après la découverte de ce cas pathologique, indiquait la découverte de «spécimens à structure tubulaire aux mouvements courbés ».

Les médecins ont découvert des œufs d’ascaris lombricoïde dans les selles du jeune homme

Suite aux analyses des selles du patient réalisées en laboratoire, les médecins ont trouvé une multitude d’œufs et de larves de ce parasite. Scientifiquement connu comme Ascaris Lombricoïde, il élit domicile dans le système digestif de son hôte.

A en croire un article du CDC (Centres for Disease Control and Prevention) entre 800 et 1.200 millions de personnes dans le monde seraient les heureux porteurs de ces vers. De petite taille penserez-vous ? Il n’en est rien puisque ce parasite peut atteindre jusqu’à 35 cm ! 

« Ce parasite est très commun dans les régions tropicales, où les conditions sanitaires laissent à désirer. L’ascaris Lombricoïde est transmis à travers l’ingestion de leurs œufs. Ceci peut se produire lorsque la personne touche, ou ingère des aliments qui n’ont pas été lavés ou cuit correctement » explique le CDC. Certaines mesures d’hygiènes sont recommandées pour éviter ces nuisibles.

Le jeune homme, traité à l’aide de médicaments antiparasitaires, a été autorisé à quitter l’hôpital dès le lendemain de son admission. Deux semaines plus tard, lors du suivi médical, il affirma qu’il avait bien expulsé toutes ces bestioles dans ses selles.  

oeufs d'ascaris

Œufs d’ascaris lombricoïde – Source : Metro

Parasitoses digestives : origine, symptômes et moyens de prévention

Techniquement, une parasitose digestive est une infestation par un parasite du tube digestif. Les parasites peuvent être présents dans l’eau, les aliments potentiellement souillés par des excréments, ou encore dans la viande peu cuite. Les plus communs dans la nature sont : l’ascaris, le tænia, la bilharziose, l’anguillule et enfin les amibes.

Le Dr. Jacques Labescat, médecin généraliste, ostéopathe, homéopathe et spécialiste de la phytothérapie, explique à Doctissimo que les symptômes que cet invité, dont on se serait bien passé, sont essentiellement digestifs. Douleurs abdominales accompagnées de diarrhées glairo-sanglantes, une toux sèche sans cause particulière, mais sans fièvre, dans les cas sans gravité. Si l’invasion est importante, les risques d’occlusion intestinale, hépatite ou pancréatite peuvent être mortels. 

La prévention de ces parasitoses est bel et bien possible, selon le Dr. Labescat. Il est essentiel d’agir de manière proactive avant un voyage, en consultant un médecin infectiologue, qui déterminera les vaccins préventifs à réaliser en amont.

Des règles de base sont aussi à tenir en compte : se laver les mains après toute manipulation, un rappel important lorsqu’on sait qu’un français sur trois ne se lave pas les mains après le passage aux toilettes, éviter l’eau du robinet du pays de destination, ne jamais se baigner dans des eaux stagnantes, ne pas ingérer des fruits ou légumes lavés à l’eau du robinet, et veiller à consommer de la viande bien cuite.

Fort heureusement, le traitement des parasitoses se fait par le biais de médicaments simples, et nécessite rarement une hospitalisation.