La déclaration choc d’Agnès Buzyn : « Je savais que le Tsunami était devant nous, j’ai prévenu Emmanuel Macron le 11 janvier qu’il va y avoir des milliers de morts »

Publié le 26 mars 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Depuis que l’Etat français est en alerte face à la pandémie du coronavirus, les ruptures politiques n’arrangent en rien la situation sanitaire du pays. Cette fois-ci, c’est l’ancienne ministre de la santé, qui fait réagir à travers une déclaration relayée par nos confrères du journal Le Monde. Son interview explosive la met dans une situation compliquée malgré sa tentative de relativiser ses propos : “Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Il va y avoir des milliers de mort” a-t-elle expliqué inquiète quant aux répercussions de la propagation du Covid-19 et jugeant que la tenue des élections municipales était une “mascarade”.

Agnès Buzyn

 

L’ex ministre s’est retirée du jeu des élections municipales avant d’attendre les recommandations de La République en Marche (LRM) à cause de la crise sanitaire actuelle que le président français, Emmanuel Macron, qualifiait de “guerre”. Agnès Buzyn déclare : « C’est ma part de liberté, de citoyenne et de médecin. ». Elle livre alors dans une interview qu’on croirait presque accablant, un témoignage sur la peur et l’inquiétude qu’elle trainait depuis le mois de Janvier et sur ses projets à venir. Les détails de ses déclarations loin d’enchanter la sphère politique, à l’heure où le coronavirus constitue une véritable menace pour les citoyens !

La déclaration de l’ex-ministre de la santé

“C’est une guerre, elle va durer” avait déjà annoncé le président Emmanuel Macron, des confidences rapportées par BFM TV et témoignant d’une crise sanitaire sans précédent au point d’en inquiéter tous les politiciens. A cette guerre, Agnès Buzyn répond en lâchant une bombe à la suite du premier tour des élections municipales qui ne s’est pas soldé en sa faveur.

Agnès Buzyn

Alors que le président Macron et le président Edouard Philippe la présentaient comme la sauveuse de leur projet politique, celle-ci se plaint d’une lenteur de réaction face à la crise du coronavirus alors qu’elle n’a pas manqué d’avertir sur ses dangers : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais, confie l’ex ministre, parce que je savais que la vague du Tsunami était devant nous. ».

“Je ne pensais qu’à une seule chose : le coronavirus”

A cela, elle ajoute que la campagne des élections municipales n’était pas facile compte tenu tout ce qu’elle avait à supporter et après avoir quitté son poste de ministre de la santé : « Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade, ajoute-t-elle. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée ».

Selon le Nouvel Obs, cette femme médecin de formation et politicienne qui avait pointé du doigt le système, s’explique dans un communiqué: « Très tôt, nous avons considéré le virus comme une menace sérieuse. Sans délai, nous avons organisé des réunions de travail autour du Premier ministre, avec le directeur général de la Santé, pour analyser et préparer la réponse sanitaire le cas échéant. ».

La non-réponse des politiques

C’est TV5 Monde qui a fait état de l’évitement des politiciens de droite et de gauche à répondre à cette sortie médiatique surprenante de l’ex ministre. En pleine pandémie, ce n’est pas pour autant que les confidences d’Agnès Buzyn sont banalisées, mais la plupart des politiciens seraient plus enclins à se concentrer sur la façon de faire face à cette crise. Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR insiste sur le fait que « Le moment n’est pas à la polémique », et Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France juge qu’il n’a pas de “temps à passer sur une polémique” à l’heure où le coronavirus continue de faire des victimes. Pareil pour Valérie Pécresse, de la région Île-de-France et Olivier Faure, premier secrétaire du PS, insistant sur la nécessité d’une union nationale.