« Il y’a trop d’affolement et de panique autour du Covid-19 » affirme le professeur Raoult

Publié le 29 septembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

« La peur est pire que le mal […] Il y’a trop d’affolement et de panique autour de l’épidémie ». Tels sont les propos de Didier Raoult, médecin marseillais qui a défendu bec et ongles la chloroquine. Découvrez son opinion quant aux idées qui règnent sur le virus dans une émission radio. 

Au micro de RTL, Didier Raoult a, comme à son habitude, frappé fort. Pour lui, le climat qui règne pendant cette pandémie est exagéré. L’expert et directeur général de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille déplore la panique générale qui pèse sur cette crise sanitaire.

« Ils diffusent des messages alarmistes »

A la radio, le professeur connu pour son irrévérence fait la promotion de son ouvrage, La science est un sport de combat. Comme le titre percutant de son livre, ses idées le sont tout autant. Connu pour son combat pour défendre la chloroquine et qui a aussi été menacé de mort pour ses propos à l’encontre des médecins, il continue à accuser ses collègues de « diffuser des messages alarmistes » quant à la crise causée par la pandémie au coronavirus.

« Il y’a trop de panique et d’affolement » déplore l’infectiologue qui a fait des recherches sur cette maladie, son cheval de bataille. Le médecin provocateur ne s’arrête pas là et continue de soutenir que les craintes sont démesurées. Conformément à ce qu’il affirme, un psychiatre confirme que la pandémie provoque des attaques de panique et un surmenage émotionnel.

« La peur est pire que le mal »

Toujours fidèle à son idéologie, Didier Raoult continue de vouloir minimiser la panique qui règne face au Covid-19. « La peur est pire que le mal et c’est ce qui se passe, il y’a trop d’affolement ». Une pensée qu’il dit avoir toujours partagé et qu’il soutient encore devant les journalistes.

Pour lui, le poids de la mortalité à côté du poids social sera négligeable en raison de la peur qui n’a pas été gérée. Le docteur a même affirmé que la maladie était moins sévère qu’en février ou en mars.

« Je ne veux pas rentrer dans les fantasmes »

Si le médecin le plus médiatisé de France a avancé des opinions tranchées au micro des journalistes, l’expert a refusé de donner plus de détails quant à l’avancée de la pandémie en France. « On verra bien l’observation, la science n’est pas dans la même échelle de temps. Je ne tiens pas à avoir raison au jour le jour » nuance-t-il.

Dans une tribune publiée dans la Provence publiée par 19 chefs de service, les médecins affirment ne pas « vouloir choisir leurs malades » car « plus de 40% des lits sont occupés par des patients atteints de Covid-19 ».  En réponse aux propos de Didier Raoult, leur rôle n’est pas d’être« alarmistes ni de commenter mais de soigner les patients ».  L’intéressé a, quant à lui, répondu : « Vous verrez, je ne veux pas rentrer dans les fantasmes ».

Une défense des médecins marseillais

Toujours dans la même tribune parue dans le journal régional, les 19 professionnels de santé continuent d’expliquer la situation de cette pandémie. Ces derniers affirment être éloignés de toute considération politique. Seulement, ils écrivent qu’« ils restent conscients des conséquences terribles » du coronavirus et ce, spécifiquement en ce qui concerne le volet économique. « Les politiques décident et nous prenons en charge les patients » peut-on lire sur le document.

Dans ce dernier, les médecins recommandent également d’avoir une longueur d’avance car ils expliquent qu’à l’avenir ils ne veulent pas choisir quel malade ira ou non en réanimation. « Nous ne trouvons pas les effectifs médicaux et paramédicaux à embaucher pour augmenter notre capacité globale d’hospitalisation » ont-ils publié.

En parallèle aux personnes contaminées par le coronavirus, l’ensemble d’experts parlent d’autres patients qui, eux aussi, ont besoin de lits. Parmi eux, des personnes atteintes d’affections graves « telles que des polytraumatismes, des cancers ou des greffes ». Des situations d’urgence qui nécessitent une mobilisation des médecins au quotidien.