Il y a un juge qui s’appelle le temps et qui remet tout le monde à sa place

Publié le 24 décembre 2019
MAJ le 26 novembre 2024

Nos aïeuls ont toujours dans leur besace une phrase bien sentie pour panser nos blessures en périodes troubles. Ces mots sont de véritables pépites de sagesse quand nous sommes happés par les soucis, les trahisons et les remises en question. Cette maxime populaire rassure. « Il y a un juge qui s’appelle le temps et qui remet tout le monde à sa place. » Cette citation en appelle à la patience et au détachement face aux blessures que même nos proches peuvent nous infliger. Cette pépite de discernement force à croire aux concepts universels philosophiques et spirituels tel que le karma et la justice de l’Univers. Si un jour vous avez été en proie au sentiment d’avoir été lésé alors que vous avez tout donné au détriment de vos besoins, ceci est pour vous.

Il est bon d’être inspiré par des adages emplis de philosophie qui transcendent nos bas instincts. Parfois, nous pouvons être tentés par la vengeance et les affres de la rancœur, mais ces sentiments nous empoisonnent et nous condamnent dans une spirale sans fond. Mais que l’on se rassure, aucune situation- aussi douloureuse soit-elle, n’est définitive. Un jour, vos détracteurs auront un juste retour de bâton et finiront par ressentir la douleur qu’ils vous auront infligé. Le temps est le baume de toutes les blessures et finit par vous répondre.

Karma : le juste retour de bâton

Concept central de la philosophie bouddhiste, le karma a longtemps été un véritable principe qui gouverne la vie des hommes sages. Cette règle spirituelle veut que chaque action bonne ou mauvaise ait des conséquences sur l’individu, conscient ou non. Ce principe universel repris par les civilisations occidentales en appelle à une parole juste, égale et bienveillante mais également à la considération de son prochain. « Ne fais jamais à l’autre ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse » Cette règle éthique amène à réfléchir sur l’empathie et l’éthique morale sans laquelle nous ne serions pas des êtres pourvus d’humanité.

La culpabilité : une épée de Damoclès inéluctable

La plupart des hommes sur leur lit de mort ne pensent pas à leurs bonnes actions. Au contraire, ils sont emplis de remords pour les choses qu’ils n’ont pas faites, aux êtres aimés qu’ils ont négligés, aux démons qu’ils n’ont pu affronter. Et le poids de la culpabilité est extrêmement douloureux puisque nous en sommes les seuls auteurs. Nos trahisons perdurent comme un bagage funeste et si nous en prenons conscience tardivement, celles-ci peuvent nous ronger d’une façon cruelle. En ayant subi les affronts en gardant sa patience, nous serons récompensés car la conscience ne nous pardonnera pas de porter le fardeau d’avoir commis une faute.

Le principe d’équanimité : une clé du bonheur

En cédant à nos passions, nous faisons partie du piège mental qui entrave notre état de liberté. La rancœur nous lie à nos oppresseurs et plutôt que de prendre de la distance à leur égard, nous leur donnons au contraire le loisir d’avoir de l’emprise sur nos émotions. Pour atteindre l’harmonie, il est nécessaire de se détacher des états d’âmes causés par les circonstances extérieures plutôt que d’en être esclave. Tournons-nous vers l’intérieur et prenons enfin conscience des chaînes qui emprisonnent nos âmes. Sont-elles nécessaires ? Qu’essaient-elles de nous apprendre sur notre être profond ? Autant de pistes de réflexions qui poussent à l’élévation spirituelle. Faire pleinement confiance au temps et à la vie vous amènera à voir comment l’existence vous rendra justice. Parce qu’au-final, qu’est-ce qui caractérise l’homme que sa finitude ?

« Nous sommes reliés »

L’homme a une faculté de ressentir de l’empathie. Scientifiquement, nous sommes dotés de neurones miroir, où, quand nous voyons une personne sourire nous sommes amenés à ressentir la même émotion. En prenant conscience du lien profond qui nous lie aux autres, nous pouvons être à même de saisir la teneur de nos actes. Celui qui vous aura un jour nui se verra un jour en proie aux mêmes blessures. Et c’est à ce moment-là qu’il ressentira vraiment l’empathie car les réminiscences ne tarderont pas à le hanter. C’est ce lien entre deux hommes qui peut à la fois être sublime comme destructeur mais dont le seul arbitre est le temps. Sachez en faire bon usage car ce maître de l’univers ne vous donne que l’instant présent pour corriger vos impairs. Car hier est passé, demain n’existe pas encore, seul l’instant présent vous est accordé.