Il est sorti pour distribuer de la nourriture et quatre policiers l’ont brutalement battu pour ne pas avoir respecté le confinement

Publié le 30 décembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Après s'être rendu chez sa famille pour leur apporter des provisions durant le confinement, un homme a été brutalement battu par des policiers. La raison ? Il n’avait pas son attestation de déplacement sur lui. 

Luciano González avait préparé des provisions pour sa mère ainsi que la grand-mère de sa femme afin de les déposer chez elles. Cependant, ce jour-là, l’homme a laissé son attestation de déplacement dans son véhicule. Un oubli qui a mené à une altercation musclée avec les forces de l’ordre en Argentine, révèle Cienradios.

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Luciano González – Source : La Nueva

Battu par quatre policiers

Après l’annonce du confinement, des mesures de sécurité ont été mises en place dans tout le pays. Ce contexte a été le théâtre d’un incident violent qui s’est soldé par la suspension des fonctions de quatre policiers.

En effet, tout a commencé lorsque Luciano revenait d’un magasin du centre-ville accompagné de sa femme. Le couple en a alors profité pour déposer des courses à leurs proches qui faisaient partie d’un groupe à risque face au virus. « Nous avions quitté les lieux tard et sommes allés apporter de la nourriture à ma mère et à la grand-mère de ma femme qui ne pouvaient pas quitter leur domicile », a-t-il expliqué.

Une fois les provisions livrées, le couple a décidé de promener son chien. Mais ils ont été interceptés par quatre policiers. Luciano a déclaré : « Ils nous ont arrêtés et nous ont dit que nous ne pouvions pas marcher sans permission. Je leur ai dit que j’habitais à un pâté de maison, de venir avec moi et je leur montrerais. Mais ils ont dit non ».

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Luciano González battu par quatre policiers – Source : Radio Mitre

Luciano a souffert de plusieurs blessures

Les policiers ne l’ont pas écouté et la tension est montée progressivement. L’homme leur a suggéré : « Excusez-moi, demain je dois me lever tôt pour aller travailler, pourquoi ne venez-vous pas avec moi pour vous montrer l’attestation de déplacement ? » Seulement, le quatuor aurait réagi de manière très violente.

« On m’a sauté dessus, attrapé par le cou, posé un pied sur ma tête et un genou sur mon oreille » a raconté la victime. Pendant ce temps, un autre officier de police se serait attaqué à son épouse.

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Des photos de ses blessures – Source : Pagina 21

Il raconte qu’ils ont tous les deux été insultés, agressés et battus avant d’être transférés au poste de police. En colère et manifestement impuissant face à ce qu’il a subi, Luciano a également souffert de contusions et de douleurs sur tout son corps.

Il a ainsi déposé une plainte publique dans les médias. Cela a poussé les responsables des affaires internes de la police de Buenos Aires à suspendre les quatre agents impliqués dans l’incident. Heureusement, il existe d’autres récits qui montrent que la bienveillance existe aussi, à l’instar de ces policiers qui ont cuisiné des pâtes pour un couple qui n’avait pas de quoi manger.

Brutalité policière : quelles causes ?

Il existe une multitude de facteurs qui mènent aux brutalités policières dans les pays au taux élevé d’homicides assignables à la police. Selon Amnesty International, cela peut être des lois insuffisantes, de la discrimination raciale ou d’autres natures de discrimination. L’organisation évoque également la question de l’insécurité, du conflit et de l’impunité ancrée.

Cela est généralement le cas d’Etats qui connaissent peu le respect des autres droits humains. Ces derniers peuvent concerner la liberté d’expression et la liberté de réunion pacifique. Dans ces cas-ci, l’organisation met en avant une autorisation assez fréquente de la police à réagir avec violence à l’égard de manifestants (à titre d’exemple).

Par ailleurs, dans certains pays, les policiers commettent des homicides en sachant que ces actes ne font que rarement l’objet d’une enquête et d’une poursuite. Cette impunité peut alors créer un véritable cercle vicieux et meurtrier résultant d’injustices et de violences.