Fini la pilule ! Les scientifiques ont créé un nouveau patch contraceptif pour prévenir la grossesse sur une longue durée
Les méthodes de contraception sont utilisées depuis des milliers d'années, en fonction de ce qui est le mieux adapté pour chaque personne ou chaque couple. Bien qu’elle soit utilisée depuis l’antiquité, la contraception est devenue efficace et « sans danger » qu’à partir du XXème siècle. Des chercheurs américains viennent de mettre au point une nouvelle technique de contraception pouvant prévenir la grossesse pendant plus d’un mois, comme le relaye Futura Sciences.
Les méthodes les plus efficaces de contrôle des naissances sont la stérilisation par vasectomie chez les hommes et la ligature des trompes chez les femmes, les dispositifs intra-utérins (DIU) et les implants contraceptifs. Ceci est suivi par un certain nombre de méthodes à base d’hormones, notamment les pilules orales, les patchs, les anneaux vaginaux et les injections.
Récemment, une nouvelle méthode de contraception a été mise au point par des chercheurs américains de l’Institut de Technologie de Géorgie. Afin d’éviter les oublis de pilule contraceptive, ces chercheurs ont développé une méthode contraceptive efficace et de longue durée.
Comment cette méthode fonctionne-t-elle ?
Le principe est simple : il suffit d’appliquer un patch sur la peau pendant quelques secondes et le tour est joué.
Les scientifiques ont expérimenté un patch qui libère du lévonorgestrel – une forme synthétique de progestérone ayant un effet de contraception par blocage de l’ovulation – dans la peau grâce à des aiguilles microscopiques et biodégradables.
Comme d’autres techniques contraceptives, le patch contraceptif à micro-aiguilles aura une action prolongée sur le cycle menstruel des femmes qui l’utilisent. Les aiguilles sont dites indolores et sont similaires à celles des points de suture solubles utilisés lors des interventions chirurgicales.
Dr Mark Prausnitz, expert en génie biomoléculaire et chimique de Georgia Tech à Atlanta a déclaré :
« Notre objectif est de permettre aux femmes de s’auto-administrer un patch contraceptif à action prolongée qui serait appliqué sur la peau pendant cinq secondes une fois par mois. »
Conçus à l’origine pour être utilisés dans les régions du monde où l’accès aux soins de santé est limité, les scientifiques espèrent que ce contraceptif fournira une nouvelle alternative de contrôle de naissances à une population plus large. Par ailleurs, une fois les tests cliniques terminés sur la réduction des irritations cutanées et après la création d’un patch plus grand pour un usage humain, les scientifiques espèrent que le patch pourra fournir une contraception d’une durée allant jusqu’à six mois.
S’il est approuvé, le patch serait le premier contraceptif à action prolongée à ne pas comporter d’injection administrée par un médecin ou un professionnel de la santé. Cependant, comme le patch n’a été testé que sur des souris jusqu’à présent, les scientifiques ont déclaré que davantage d’essais cliniques étaient nécessaires pour déterminer l’effet des micro-aiguilles contraceptives sur les humains.
Les patchs contraceptifs : dangers ?
Comme toutes les méthodes contraceptives, le patch peut avoir des effets secondaires. Les hormones contenues dans le patch peuvent provoquer des saignements entre les règles, des seins douloureux, des maux de tête ou des nausées. Certaines femmes ressentent des douleurs à l’endroit où le patch a été appliqué.
Toutefois, ces effets secondaires disparaissent généralement après 2 ou 3 mois, le temps que le corps s’adapte, et beaucoup de femmes utilisent le patch sans aucun problème.
Ce que vous devriez savoir :
Outre les effets secondaires et les risques potentiels, de nombreux autres facteurs doivent être pris en compte lors du choix d’une méthode de contraception. Comment cela affectera-t-il votre style de vie ? Préférez-vous une méthode active ou passive ? Quels sont vos besoins et attentes ?
Et surtout, n’oubliez pas de garder à l’esprit le fait que bien que le patch puisse aider à prévenir la grossesse, il n’offre aucune protection contre les maladies sexuellement transmissibles.