Des volontaires vont être payés 4000 euros pour être contaminés par le coronavirus

Publié le 10 mars 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Source de grande panique, l’épidémie causée par le coronavirus continue de se propager à travers le monde. Les scientifiques tentent de trouver des traitements pour y mettre fin, et plusieurs essais cliniques sur les vaccins possibles ont déjà vu le jour. Comme le relaient plusieurs médias britanniques dont The Times, la course aux expérimentations pour découvrir un vaccin va plus loin encore : un laboratoire propose aux volontaires l’équivalent de 4000 euros pour se faire injecter le coronavirus. Découvrez les détails de cette expérience surprenante également rapportée par nos confrères du Point et de la Dépêche.

Hvivo, c’est le nom du laboratoire situé à Londres, qui a publié une annonce qui fait couler de l’encre. Afin de trouver un vaccin adapté, les biologistes britanniques, tentent par tous les moyens de trouver des cobayes humains qui seraient volontaires afin de se faire contaminer. En contrepartie ? Une rémunération financière d’un montant de 3500 livres, soit l’équivalent de 4000 euros. Voici les détails !
Des volontaires vont être payés 4000 euros pour être contaminé par le coronavirus

Un bilan européen inquiétant 

Des volontaires vont être payés 4000 euros pour être contaminé par le coronavirus

Le Parisien rapporte un bilan loin de rassurer ses lecteurs européens : plus de 15.000 contaminations par coronavirus sur le continent, et 113. 000 partout dans le monde. Représentant une réelle menace pandémique selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, la maladie a fait 520 décès en Europe, principalement en Italie, qui est le pays le plus touché avec 9172 cas et 463 décès.

Par ailleurs, nos confrères de 20minutes rapportent qu’il y aurait 51 cas confirmés au Royaume Uni, et que le bilan serait « très susceptible d’augmenter » selon le premier ministre britannique Boris Johnson. Le pays doit se préparer à une éventuelle propagation, suggère Matt Hancock, ministre de la santé : « Il y avait 51 cas confirmés au Royaume-Uni et il est de plus en plus probable que nous assistions à une transmission généralisée dans ce pays » annonce-t-il.

Une contamination monnayée  

Le laboratoire Hvivo recherche vingt-quatre volontaires au total. Ces participants se verront contaminés par deux souches atténuées du coronavirus, la OC43 et la 229E.

Comme le précisent les décodeurs du Monde, il s’agit de virus distincts. L’expérience ne porte donc pas sur le Covid-19, comme le précise désormais le site FluCamp, “Nous effectuons des recherches, non pas sur le Covid-19, mais sur un coronavirus moins fort et dangereux, qui circule dans la population depuis longtemps”.

Des symptômes respiratoires moindres par rapport aux conséquences des souches plus dangereuses, risquent d’apparaître pendant que ces cobayes humains resteront mis en quarantaine avec un régime alimentaire surveillé, pendant 14 jours. Le laboratoire précise que tout contact humain, toute visite, et toute pratique d’activité physique seront interdits pendant cette période, mais que les participants pourront néanmoins se reposer et faire d’autres activités comme lire ou regarder la télé.

Des volontaires vont être payés 4000 euros pour être contaminé par le coronavirus

Une équipe de soins et une surveillance accrue

L’expérience de ce laboratoire britannique arrive à un moment crucial de la propagation du virus. Le but de l’entreprise contribuera à la recherche d’un traitement médicamenteux, et de vaccins, sans effets secondaires. Ainsi, les participants de cette expérience ne seront pas livrés à eux-mêmes, et une équipe de soins pluridisciplinaires sera mise à leur disposition dont des médecins, et des infirmiers. Les tests et les prélèvements se feront régulièrement, afin d’évaluer l’efficacité des traitements administrés.

Des volontaires vont être payés 4000 euros pour être contaminé par le coronavirus

Une candidature en ligne 

Le laboratoire britannique a mis en place un site internet dédié à toute personne susceptible de s’intéresser à son offre. Portant le nom insolite de FluCamp, ce qui signifie “camp de la grippe”, les candidatures sont déjà ouvertes alors que l’Agence britannique de réglementation des médicaments et produits de santé n’a toujours pas donné son aval, rappelle le Figaro.

Partout à travers le monde, d’autres scientifiques passent en revue les différents traitements susceptibles d’avoir un effet considérable sur l’évolution du virus et plusieurs essais de vaccins ont déjà été entamés. Néanmoins, si la course aux recherches semble bien débuter, la mise sur le marché des traitements ne pourra se faire qu’au bout de plusieurs mois.