Des parents abandonnent leurs bébés pendant plusieurs pour faire la fête : un bébé est mort de faim, son jumeau est en soins intensifs

Publié le 31 mai 2021
MAJ le 26 novembre 2024

C’est un récit qui fait froid dans le dos. Un couple en Russie a été accusé de meurtre après avoir abandonné ses jumeaux sans surveillance ni nourriture pendant 4 jours. La raison ? Ils voulaient boire de l’alcool et faire la fête. L’un des bébés a fini par mourir de faim tandis que le deuxième a été admis en soins intensifs.

Relayée par News Australia, cette histoire a mené au décès tragique d’un bébé âgé de 16 semaines seulement et à un état critique pour sa soeur jumelle. Margarita Yanayeva, 23 ans et Alexey Yanayeva, 35 ans, auraient déclarés à leurs amis que les jumeaux étaient à l’hôpital à cause du coronavirus. 

Les bébés sont restés seuls pendant 4 jours

Pour faire la fête, ces parents n’ont eu aucun scrupule. D’après les services de police, ils auraient abandonné leurs jumeaux à la maison “pour boire pendant quatre jours”. Durant cette période, une source en charge de l’enquête révèle qu’ “ils n’ont ni nourri les enfants ni prévu une prise en charge alternative”. Lorsque leur grand-mère les a découvert, le garçon était “gravement émacié”. Une fois dans le coma, il n’a malheureusement pu survivre et a fini par mourir en raison du manque de nourriture. Sa soeur a quant à elle été retrouvée dans un état de grande faiblesse et a dû être admise en soins intensifs. La police indique que les parents ont “soumis leurs enfants à la famine, n’ont pas assuré leur hygiène et ont laissé des mineurs dans un état de danger absolu”. 

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Margarita Yanayeva, 23 ans et Alexey Yanayeva, 35 ans – Source : News

Le couple a été accusé de meurtre

Les bébés ont été découverts par les autorités grâce à leur grand-mère qui s’inquiétait du manque de contact avec les parents en dépit du confinement lié au coronavirus. Le couple pourrait écoper de 20 ans de prison s’ils sont jugés coupables pour le meurtre de leur petit garçon. Ils ont également été accusés de négligence parentale et d’avoir mis leurs enfants en danger. 

La négligence parentale dans le registre de la maltraitance

Fondamentalement destructrice, la négligence parentale se traduit par l’absence de soins et de gestes nécessaires pour garantir le développement, le bien-être et la sécurité de l’enfant. D’après Patricia Chalon, psychologue, il s’agit d’un manque d’attention et d’une forme de maltraitance volontaire envers les plus jeunes. Dès la naissance, il est en effet, vital que le bébé puisse grandir dans un cocon affectif sécurisant, avec un adulte capable de s’en occuper afin de satisfaire ses besoins primaires. Hygiène, santé, nourriture, habillement, protection, éducation…autant de volets dont le nouveau-né est dépendant pendant les premières années de sa vie. L’amour, l’affection, l’écoute et l’attention sont également cruciaux de la part de ses parents. Et pour cause, c’est ce qui va lui permettre de grandir, d’apprendre, de se développer pour enfin prendre son envol lorsqu’il se sent prêt. 

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Négligence envers l’enfant – Source:  La province

Son impact sur l’enfant 

Malheureusement, il arrive que la négligence parentale passe inaperçue car elle n’est généralement repérée qu’à travers ses conséquences, comme le démontre le cas de ce couple russe. Le Dr Chalon explique : il s’agit de “formes de violence discrètes mais réelles” qui entravent l’épanouissement et le développement des plus jeunes. Et pour cause, un enfant qui souffre d’un manque en matière de besoins primaires peut voir apparaître des séquelles à l’âge adulte. L’absence de supports identificatoires notamment pourra entraîner une détresse psychologique profonde qui peut aussi se manifester sur le plan physique. Les risques de dépression sont également plus importants, note le pédopsychiatre Emmanuel de Becker, ajoutant que lorsque la négligence se prolonge dans le temps, les comportements à risque et les conduites addictives sont également susceptibles d’apparaître chez la victime. Selon l’expert, l’abus de drogues, de médicaments ou l’alcoolisme proviennent en réalité d’un manque que l’enfant tente de combler pour remédier à son mal-être et de la recherche d’un support affectif à travers des substituts matériels.