«De grâce, écoutez-nous » des médecins alertent encore contre le nouveau coronavirus

Publié le 19 avril 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Alors que les médecins italiens appelaient au mois de mars à ne pas minimiser les dangers du nouveau coronavirus, implorant les citoyens de les écouter, les mises en garde contre la maladie semblent encore se poursuivre, plusieurs mois après l’apparition du virus. En effet, cet appel poignant des médecins n’est pas exclusif au pays à la botte. Ces derniers mois, les professionnels de santé français ont également lancé plusieurs appels à la population pour se protéger. En cause, leur peur de voir le virus se banaliser.

“De grâce, écoutez-nous”, martelaient les médecins italiens au début de la crise sanitaire. Le message diffusé par le Dr Daniele Macchini, médecin chirurgien de Bergame, mettait en exergue des systèmes de santé submergés par les patients malades, et appelait les citoyens à ne pas prendre la maladie à la légère. Un avertissement toujours d’actualité, compte tenu de la circulation du virus qui se poursuit encore.

Une série de mises en garde et d’appels à la sensibilisation

Si l’on pensait que la prudence était nécessaire au début de l’épidémie, celle-ci reste toujours de mise, près d’un an après l’apparition du virus. Fin septembre, Patrick Bouet, président du conseil national de l’Ordre des médecins avait appelé à une prise de conscience collective pour ralentir sa propagation. Début novembre, ce sont des médecins du Tarn qui ont lancé un appel aux citoyens pour respecter les gestes barrières et le confinement, craignant une banalisation du Covid-19, comme le révèle France 3.

Rémi Salomon, président de la commission médicale des Hôpitaux de Paris (APHP) a également lancé un avertissement sur le plateau de Yann Barthès le mois dernier, redoutant une situation similaire à ce qui s’était produit en Italie, avec une une véritable hécatombe dans les hôpitaux de certaines villes. Une mise en garde réitérée par le ministre de la Santé ce mardi 29 décembre sur Twitter, qui a indiqué que “le contrôle de l’épidémie n’est pas assuré et la pression sur notre système de santé reste trop forte”. Chez nos voisins britanniques, les représentants des services de santé ont alerté sur une situation très difficile, avec des hôpitaux “au coeur de la tempête”, rapporte l’Express.

A quoi faut-il s’attendre en France ?

Sur le plateau du 20 heures de France 2 ce mardi 29 décembre, Olivier Véran a confirmé l’extension du couvre-feu. Ce dernier prendra place le 2 janvier et commencera à 18 heures dans les métropoles et départements particulièrement affectés par le Covid-19. En effet, le ministre de la Santé a rappelé que la France compte en moyenne près de 15 000 nouvelles contaminations quotidiennes depuis 3 semaines. De ce fait, la pression sanitaire est toujours élevée avec “environ 1500 hospitalisations par jour”, a-t-il souligné. Il a toutefois assuré qu’un confinement local ou national n’était pas envisagé. Ainsi, les territoires où cela s’avérera nécessaire se verront proposer un couvre-feu étendu, qui, au lieu de prendre place à 20 heures, débutera 2 heures plus tôt.

Aussi, il est peu probable que les pistes de ski, les cinémas ou les musées ouvrent leurs portes le 7 janvier. “Nous avons besoin de voir l’effet de Noël (…) l’effet éventuellement du Nouvel An (…) et d’ici début janvier nous y verrons plus clair sur la situation sanitaire”, explique le ministre. Par ailleurs, des aménagements sont considérés, notamment en ce qui concerne l’accueil des étudiants et le télétravail. Les mesures pour les restaurants et les bars restent peu claires pour l’instant. « Il paraît difficile de se projeter dans un hiver clément qui nous permettrait imaginer sortir la tête de l’eau », a noté Olivier Véran.

La campagne de vaccination devrait quant à elle être élargie aux “professionnels de santé de 50 ans et plus ou qui souffrent de maladies qui les exposent à des risques de forme grave”, d’ici fin janvier, avant que ne vienne le temps du reste de la population, a-t-il poursuivi, sachant que l’objectif était d’atteindre un million d’ici la fin du mois de février, rapporte France 24.