Covid-19 : Une infirmière qui a ignoré la douleur se fait amputer la jambe, voici les symptômes qu’elle a eu

Publié le 27 novembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Depuis son apparition il y a plusieurs mois, le nouveau coronavirus a entraîné une mobilisation massive du personnel médical dans les hôpitaux. Parfois, au détriment de leur propre santé. D’après nos confrères de BBC News, une infirmière déterminée à venir en aide aux patients du Covid-19 a ignoré une douleur aigüe dans sa jambe. Quelques semaines plus tard, les médecins lui ont annoncé qu’elle devait se faire amputer. 

Elle s’appelle Sette Buenaventura et illustre parfaitement le dévouement des équipes médicales en temps de pandémie. Et pour cause, elle n’a pas hésité une seule seconde à faire passer le bien-être et la santé de ses patients en priorité, ce qui lui a valu de perdre une jambe à cause d’une tumeur qu’elle n’a pas soignée à temps.

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Sette Buenaventura a refusé d’arrêter de travailler – Source: Mercury Press

Ses douleurs ont commencé 8 semaines plus tôt

Tout a commencé lorsque Sette a commencé à ressentir une crampe dans le mollet droit, indique BBC News. La douleur a duré pendant 8 semaines, l’empêchant même de marcher correctement. Mais elle a attribué cette souffrance au fait d’être debout toute la journée et a préféré se concentrer sur les patients. “Quand le Covid-19 est apparu, on a travaillé sans relâche, on n’avait pas le temps de s’inquiéter des maux et des douleurs”, explique l’infirmière. Mais à 26 ans seulement, Sette Buenaventura a subi une épreuve terrible : l’amputation de sa jambe droite.

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Sette Buenaventura avant de se faire amputer – Source : Caters News

Un dévouement sans faille aux patients malades

En première ligne de défense face au Covid-19, l’infirmière a ignoré certains symptômes qui auraient dû lui mettre la puce à l’oreille. La raison ? Elle n’avait pas le temps de penser à sa propre santé. Pour elle, être infirmière et travailler dans un hôpital signifie oublier sa propre douleur pour s’occuper des autres, ce qu’elle aime réellement faire, “mais tout a un coût”, a-t-elle déclaré. Puis d’ajouter, “nous y étions à toute heure pour aider ceux qui avaient besoin de nous, j’ai eu une réelle appréciation pour ce niveau d’engagement”.

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L’infirmière a dû se faire amputer – Source : Mercury Press

La tumeur avait la taille d’une balle de golf

C’est en avril que Sette a enfin consulté un médecin au sujet de cette crampe persistante. Après l’examen, un scanner a révélé un sarcome, ce qui a conduit un mois plus tard à l’amputation de sa jambe au niveau du genou. Elle révèle que la tumeur cancéreuse a atteint la taille d’une balle de golf, ce qui a fait de cette alternative sa seule chance de survie.

“Lorsqu’ils m’ont dit qu’on devait m’amputer de la jambe, j’étais très en colère, mais comme je n’avais pas le temps d’y penser, j’ai juste continué”, explique Sette qui fait preuve d’une résilience à toute épreuve. “J’aime prendre soin de moi et je fais de mon mieux pour être en bonne santé” révèle la jeune femme, soulignant néanmoins qu’en tant qu’employée dans le secteur hospitalier, elle n’aurait jamais pensé qu’une telle chose puisse lui arriver.

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L’infirmière fait preuve de résilience – Source : Caters News

En cas de douleur, “il faut consulter”

Suite à cet incident, l’infirmière est plus que jamais consciente de la nécessité d’un suivi médical lorsqu’on est sujet à des douleurs inexpliquées et souhaite que son expérience serve de leçon. “Je pense qu’il est vraiment important que toute personne souffrant d’une douleur persistante aille se faire examiner”, insiste la jeune femme, soulignant que si elle avait agi plus tôt, elle serait “probablement dans une situation différente aujourd’hui”. Sette porte désormais une prothèse et espère pouvoir reprendre bientôt son travail. D’autres n’ont pas eu cette même chance, comme ce fut le cas d’une infirmière morte après avoir soigné des patients sans masque.

Qu’est-ce qu’un sarcome ?

Selon un dossier de l’Institut Curie, les sarcomes représentent une famille hétérogène vaste de tumeurs complexes et rares, qui se présentent généralement au niveau de l’abdomen ou des membres et peuvent toucher les hommes tout aussi bien que les femmes, quel que soit l’âge.

Ces tumeurs cancéreuses peuvent naître dans les tissus mous, par exemple les muscles, les tissus adipeux ou les vaisseaux, mais aussi affecter les os et les cartilages, ou encore les viscères, comme l’estomac ou le côlon. Leur localisation est très diverse, souligne l’Institut Curie, ce qui fait qu’on en compte au moins 50 sortes, toutes de caractéristiques moléculaires et de types très variés.

Quels sont les symptômes d’un sarcome ?

Le sarcome des tissus mous, qui est le plus courant, peut n’entraîner aucun symptôme au début de la maladie. D’après un article de la Société canadienne du cancer, les signes apparaissent généralement à mesure que la tumeur devient plus grosse, entraînant une pression sur les muscles, les nerfs ou d’autres zones du corps.

Les symptômes peuvent ressembler à ceux d’autres conditions médicales ou varier en fonction de la localisation de la tumeur. Néanmoins, on considère que lorsque ce type de sarcome naît dans le tronc, le bras, la jambe ou une région du cou et de la tête, les signes les plus répandus sont une sensibilité, une masse, une douleur ou une enflure dans cette même zone. D’autres symptômes plus généraux du sarcome des tissus mous impliquent une douleur au niveau du bassin, des difficultés de respiration, des plaques ou des masses inhabituelles sur la peau, un saignement vaginal anormal ou encore un lymphoedème.

En cas de doute sur un symptôme ou d’une douleur inexpliquée et persistante, il est impératif de consulter un médecin pour évaluer son état de santé et favoriser une détection précoce en cas de tumeur avérée.