Coronavirus, un cinquième cas confirmé en France : comment se protéger de ce virus mortel

Publié le 30 janvier 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Depuis l’annonce de l’épidémie de coronavirus chinois, les mesures de prévention se multiplient dans l’Hexagone où le cas d’un cinquième patient atteint vient d’être signalé par la ministre de la Santé. Il s’agirait de la fille d’un quatrième patient chinois issu de la province de Hubei, actuellement en réanimation à l’hôpital Bichat. L’information a été relayée par le Figaro, LCI, le 20 Minutes et Le Monde.

L’annonce a été faite par Agnès Buzyn lors d’une conférence de presse. Un total de cinq personnes testées positives au coronavirus, dont deux en “surveillance réanimatoire”. Un premier cas a été identifié à Bordeaux, suivi d’un couple à Paris, puis d’un touriste chinois et de sa fille qui viennent s’ajouter à la liste des personnes contaminées en France.

Selon la ministre, l’état d’un des membres du couple se serait aggravé. Il s’agirait d’un homme de 30 ans. Sa femme quant à elle est dans un état stable. Le patient bordelais serait toujours sous surveillance médicale, tandis que le patient d’origine chinoise serait en réanimation dans un “état clinique sévère”. 

Le 4ème patient en France n’a pas immédiatement été repéré

D’après les informations relayées par le Figaro et le 20 Minutes, l’homme octogénaire serait arrivé en France le 23 janvier et ne présentait pas tous les symptômes associés au coronavirus. Il se serait rendu aux urgences de l’hôpital Georges Pompidou deux jours après son arrivée et “n’avait initialement pas été repéré car il ne correspondait pas aux critères” selon son médecin. « Il avait de la fièvre mais pas de toux ni de signes respiratoires, il ne venait pas de Wuhan mais d’une ville à 400 km au nord : il était loin des critères et n’a pas été retenu comme un cas possible », poursuit ce dernier. 

Ainsi, ce n’est qu’après que son état respiratoire se soit aggravé que le patient aurait été pris en charge. « Ce n’est qu’hier (mardi), quand il a développé et aggravé un état respiratoire, qu’il y a de nouveau eu une demande de classement et le classement a été retenu parce qu’il avait des signes respiratoires » a déclaré le Pr Yazdanpanah, chef du service maladies infectieuses à Bichat. L’expert ajoute, « Son état est grave (…) on va faire tout ce qu’on peut mais c’est sévère». Il serait actuellement sous “ventilation artificielle” selon le Parisien. 

Un cinquième cas confirmé par Agnès Buzyn

Un cinquième cas vient d’être confirmé en France dans la soirée du mercredi 29 janvier par la ministre de la Santé, coïncidant avec le départ d’un avion chargé de rapatrier les ressortissants français de la province de Wuhan. Âgée de 50 ans,  il s’agit de la fille du touriste qui vient s’ajouter à la liste des personnes atteintes dans l’Hexagone. 

Suite à sa contamination, les autorités sanitaires s’efforcent de vérifier si le passage aux urgence du malade aurait pu mener à la contamination d’autres personnes. Le Pr Yazdanpanah explique « Hier (mardi) soir, dès qu’on l’a su, il y a eu une réunion de crise […] pour essayer de manière très fine d’identifier l’ensemble du personnel qui a été en contact avec ce patient (…) On a pu identifier un certain nombre de personnes et on va suivre tout ce qui est recommandé pour essayer de les surveiller ». Il poursuit en disant que pour l’instant, aucune des personnes identifiées n’a été jugée “symptomatique”. 

Comment réagir en cas d’infection ?

Les autorités sanitaires le répètent sans relâche: prévenir la contamination est crucial si l’on pense être malade. Les consignes sont donc claires: appeler le 15 et ne pas se rendre aux urgences ou chez son médecin traitant. Les patients suspectés d’avoir été contaminés par le coronavirus seront alors dirigés vers des centres de référence désignés pour tester la présence ou non du virus. 

Suite à la polémique entourant la prise en charge du quatrième patient, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement a précisé sur BFMTV, «Nous adaptons notre posture sanitaire en fonction de l’évolution de nos connaissances sur le virus. Aujourd’hui, grâce aux informations diffusées par la Chine, nous sommes capables de dire au fond quel est le cas type que nous pouvons isoler”.

Agnès Buzyn a quant à elle évoqué un réajustement de “la définition des cas” pour mieux repérer d’éventuels malades sur le territoire et élargir le champ d’action des autorités sanitaires. A l’heure actuelle, le test est disponible à l’hôpital Bichat, l’Institut Pasteur et les hospices civiles de Lyon. Selon la ministre, “il devrait être disponible prochainement dans d’autres villes”. 

Les mesures barrières, une prévention essentielle

Selon le Dr Serge Smadja, président de SOS médecins à Paris, les mesures barrières demeurent efficaces en cas de virus respiratoire, qu’il s’agisse de la grippe ou du coronavirus. Il est donc recommandé de se laver fréquemment les mains, de tousser ou d’éternuer dans son coude, et de toujours avoir sur soi des mouchoirs à usage unique qu’il faudra “jeter immédiatement après” leur utilisation, comme l’explique à LCI le Dr. Gérald Kierzek, médecin urgentiste. Pour les personnes malades, le port d’un masque peut s’avérer utile.