Coronavirus : les respirateurs « qui sauvent des vies » sont-ils réellement dangereux comme l’affirme un médecin ?

Publié le 23 avril 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Malgré la forte pression vécue par le corps médical durant la crise du coronavirus, le travail est sans commune mesure. Cependant, le débordement de cas dans les établissements hospitaliers se traduit par un manque d’équipements de plus en plus évident. L’un de ces équipements et non des moindres, est le réspirateur ou ventilateur (autre nom plus récent de cet appareil) qui constitue pour les professionnels de la santé un important allié. Toutefois, un médecin ne cache pas son inquiétude vis-à-vis du potentiel danger de cet outil pour les patients en état critique. C’est le questionnement auquel nous soumet le docteur Kyle-Sidel dans le journal britannique Mirror.

Ce médecin américain du Maimonides Medical Center à Brooklyn déclare que les ventilateurs pourraient faire plus de mal de que de bien aux poumons au vu de la manière avec laquelle il sont utilisés pour traiter les patients atteints du coronavirus.

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« Le Covid-19 n’est pas une pneumonie et ne devrait pas être traité comme tel »

Alors que la fonction de cet outil est d’envoyer de l’oxygène au corps, la haute pression causerait par inadvertance du préjudice au patient selon Kyle-Sidel. Conviction pour laquelle il décide de quitter son poste et de rejoindre l’unité des soins intensifs.

« Je crains que ce traitement mal orienté conduise à d’énormes dégâts en très peu de temps. Le Covid-19 n’est pas une pneumonie et ne devrait pas être traité comme tel » déclare ce docteur dans une vidéo Youtube. Il explique à cet effet que c’est une maladie d’origine virale qui ressemble à « un vertige lié aux endroits à haute altitude ».

Une pression mal calibrée ?

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« C’est comme si des dizaines de milliers de mes compatriotes new-yorkais étaient dans un avion à 30 000 pieds du sol et que la pression de la cabine était lentement relâchée » illustre-t-il.

Ainsi, pour les patients atteints du Covid-19, il pense que les ventilateurs devraient être programmés de manière à ce que la quantité de pression utilisée pour ouvrir les poumons soit correctement calibrée. Une conviction partagée par les confrères de Kyle-Sidel qui pensent que le haut degré de pression utilisé pour traiter les patients endommage leurs poumons.

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Un devoir moral

Mû par un devoir moral, le docteur Sidel n’a pu se résoudre à accepter la situation qui compromet « une relation-patient-médecin » comme il l’explique au site web Medscape. « Je ne pouvais pas continuer les protocoles actuels qui, encore une fois, sont les protocoles des meilleurs hôpitaux du pays ».

De nouvelles stratégies de ventilation sont en train d’être paramétrées afin que le processus se déroule plus correctement puisque comme le précise le spécialiste, « Les patients positifs au Covid-19 n’ont pas besoin de pression mais d’oxygène ». C’est ce protocole que les médecins en première ligne de front devraient suivre.

Une maladie inédite

Les docteurs ont été frappés par cette maladie nouvelle à telle enseigne, qu’ils agissent tous au gré de leurs constats et expériences quotidiennes. Une confusion que le docteur Kyle-Sidell a bien évoqué en déclarant que « certains se demandent s’il s’agit d’une maladie pulmonaire causant des problèmes sanguins » ou bien l’inverse, « une maladie sanguine causant des problèmes pulmonaires ».

« Je ne sais pas ce que c’est mais je sais que je ne l’ai jamais vu auparavant. Les gens meurent d’une maladie que nous ne comprenons pas, des milliers de personnes, vieilles et jeunes. Et oui, il y a bien des jeunes personnes qui meurent » déplore le praticien américain.

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Le docteur Kyle-Sidell n’est pas le seul

Parmi les médecins rejoignant les propos du docteur, James Cai confie au New York Post qu’il faut que les chercheurs s’approfondissent sur le sujet de la maladie et éviter de suivre un paradigme sur la façon de traiter la pneumonie.

Cet assistant en médecine est d’autant plus crédible qu’il a été le premier patient testé positif au coronavirus dans l’état du New Jersey. Pour James Cai, opter pour l’oxygène à la place de la pression d’un ventilateur est le choix à faire.