Coronavirus : Didier Raoult dénonce “la plus grande escroquerie” qu’il n’a jamais vue de sa vie
Depuis que la pandémie a éclaté dans le monde, Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée de Marseille, s’est hissé au rang des scientifiques les plus influents de France. Toutefois, ses idées et ses théories ont fait de lui un professeur controversé qui a divisé le monde médical mais aussi l’opinion publique. En effet, l’infectiologue n’a pas cessé de défendre l’usage de l’hydroxychloroquine, un ancien antipaludéen, pour traiter les patients atteints du Covid-19. Alors que l’épidémie gagne du terrain en France ces derniers mois, Didier Raoult a encore une fois jeté un pavé dans la mare en dénonçant sur CNews “la plus grande escroquerie” jamais vue, comme le révèle le média Midi Libre.
Ce vendredi 9 octobre, le spécialiste des maladies infectieuses Didier Raoult a critiqué la gestion de la crise sanitaire en France. Figure controversée durant cette pandémie, l’infectiologue s’est montré encore une fois percutant lors de son discours en contestant la présumée toxicité de l’hydroxychloroquine et en pointant du doigt “la plus grande escroquerie” jamais vue, indiquent nos confrères de Midi Libre.
“Vous avez assisté à la plus grande escroquerie que je n’ai jamais vue de ma vie”
Malgré les mises en garde de l’OMS et des autorités sanitaires françaises, le professeur Raoult semble convaincu que ce traitement est efficace contre la maladie qui nous menace. Alors qu’une étude portant sur la chloroquine a été arrêtéeavant la fin, considérant que le traitement est dangereux, le professeur a contesté cette idée.
Dans une interview accordée à Jean-Marc Morandini et publiée sur Cnews, le microbiologiste marseillais s’est exprimé à ce sujet. “Je fais appel aux journalistes d’investigation. Je voudrais savoir pourquoi les deux essais comparatifs avec l’hydroxychloroquine ont été arrêtés prématurément, alors que l’hydroxychloroquine donnerait des résultats supérieurs aux placebos”, a-t-il plaidé.
“Vous avez assisté à la plus grande escroquerie que je n’ai jamais vue de ma vie avec la toxicité de l’hydroxychloroquine”, a-t-il allégué. “Vous l’avez vu ça. Et ça devrait vous poser la question de savoir : mais attendez, est-ce qu’on me ment, ou est-ce qu’il n’y a que là-dessus, qu’on me roule dans la farine ? Et je suis sidéré qu’on ne se la pose pas”, martèle-t-il.
Encore une fois, le spécialiste des maladies infectieuses a déclaré que la chloroquine est un ancien médicament utilisé depuis 70 ans pour soigner le paludisme, et qu’il n’est pas aussi dangereux que certains peuvent le prétendre.
“Il y’a des gens qui ont essayé de faire croire et qui ont réussi à faire croire à des gouvernements et à l’OMS, qu’un médicament qui a 70 ans, qui est l’un des deux médicaments les plus prescrits de l’humanité, tuait 10% des gens à qui on le donnait”, s’est exclamé le professeur avant d’ajouter “nous continuons de traiter les gens, ils sont soignés, je ne comprends même pas de quoi vous me parlez”.
Un médicament dont les effets secondaires restent conséquents
Depuis mars dernier, le professeur marseillais affirme que la chloroquine devrait être préconisée pour soigner les malades du Covid-19. Face à la retenue de nombreux professionnels de la santé quant à cette recommandation, l’infectiologue a publié des travaux pour mettre en exergue l’usage de cette molécule dans le traitement de l’infection virale.
Mais selon l’OMS, le médicament vendu sous le nom commercial de Plaquenil n’a pas fait ses preuves pour soigner le Covid-19, après avoir démarré un essai pour évaluer cette option thérapeutique. Selon l’agence fédérale des médicaments et des produits de santé AFMPS, ce médicament peut engendrer des troubles du rythme cardiaque, des troubles hépatiques ou encore rénaux.
En sus, l’Agence Nationale de la Santé et du Médicament (ANSM) a rapporté que le médicament pouvait pousser au suicide. “Le risque des troubles neuropsychiatriques est déjà connu avec l’hydroxychloroquine et la chloroquine (psychose, nervosité, insomnies, dépression, etc)”, a précisé l’ANSM. En raison des nombreux risques qui pèsent sur ce traitement, la France a interdit l’usage de ce médicament pour soigner les personnes infectées par le nouveau coronavirus.