Coronavirus : Ce que vous avez le droit de faire ou de ne pas faire à partir d’aujourd’hui
Quatre jours après sa première allocution, Emanuel Macron a pris la parole pendant vingt minutes pour annoncer un arsenal de mesures afin de lutter contre la propagation du Covid-19. « Nous sommes en guerre », le président de la république a, à plusieurs reprises, utilisé la même expression pour faire comprendre que l’heure est désormais grave. Une guerre contre un ennemi invisible qu’il faudra combattre avec des mesures drastiques. Parmi elles, un confinement total (ou presque) à partir de ce mardi midi et ce, pendant au moins 15 jours. Comment le quotidien des Français en sera-t-il bouleversé ? Réponse avec le Huffington Post.
Pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, le chef de l’état s’est une nouvelle fois adressé aux Français. Confinement, aides aux entreprises, report des élections municipales, suspension de toutes les réformes en cours, fermetures des frontières européennes sont autant de décisions d’une radicalité inédite pour limiter la contagion et assurer la prospérité de la nation.
Le 14 mars dernier, le stade 3 de l’épidémie de coronavirus a été déclenché en France. Sauf que depuis, plusieurs Français ont continué à se réunir dans la rue malgré les restrictions liées au coronavirus. Alors que nombreux sont ceux à avoir déploré ce comportement jugé « irresponsable », les autorités ont pris des restrictions drastiques pour réduire les déplacements. Si Emanuel Macron n’a pas prononcé le mot « confinement », il en a pourtant dressé le tableau. Désormais et jusqu’à nouvel ordre, seul les trajets nécessaires doivent demeurer. Que cela signifie-t-il concrètement ? Explications.
Coronavirus : les déplacements autorisés
« Le mot d’ordre est clair : restez chez vous » Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, lève le doute qui aurait pu subsister et affirme que les mesures prises par le président de la république « sont des mesures de confinement ». Pour contenir l’épidémie de coronavirus qui touche les pays, les Français sont priés de rester chez eux, sans quoi, des amendesallant de 38 à 135 euros seront mises en place en cas de non-respect de cette règle.
A partir de ce mardi midi, les déplacements seront limités et toute personne en dehors de son domicile devra justifier la raison de sa sortie par la possession d’une déclaration sur l’honneur. Seuls trajets autorisés : faire ses courses, aller au travail si le recours au télétravail est impossible, sortir son chien uniquement aux alentours de son domicile, se soigner, faire du jogging à condition d’être seul et encore une fois uniquement aux alentours du domicile, se déplacer pour récupérer ses enfants dans le cas d’une garde alternée, assister des personnes vulnérables et enfin enterrer ses proches « en petit comité ». En revanche, les réunions familiales et autres retrouvailles entre amis sont totalement proscrites.
Christophe Castaner exhorte les Français au « civisme collectif ». Il rappelle que ces restrictions n’ont pas pour but de sanctionner les citoyens, mais simplement de faire appel à la responsabilité de tous. « Aller pique-niquer dans un parc, c’est interdit. Retrouver des groupes d’amis pour jouer, c’est interdit », martèle l’homme politique. Pour faire respecter ces règles, le patron de toutes les polices annonce que 100 000 policiers et gendarmes seront mobilisés. Si ce changement de mode de vie risque d’être compliqué pour les Français, les autorités en sont tout à fait conscientes. Sibeth N’Diaye, admet que les citoyens puissent avoir besoin d’une courte période d’adaptation et assure à nos confrères de France tv info que « les choses vont se mettre en place progressivement ». Pour elle, les amendes imposées ont une vocation pédagogique et un effet persuasif. Puis d’ajouter : « Le fait de savoir qu’il y a des contrôles, c’est un peu comme quand on sait qu’il y a des contrôles routiers : on lève le pied de la pédale d’accélération. ».