Condamnées à mourir, ces jumelles se tiennent la main depuis leur naissance..

Publié le 15 septembre 2017
MAJ le 26 novembre 2024

Une grossesse est une heureuse nouvelle qui marque le début d’une longue aventure pleine de joie mais aussi d’incertitudes, d’autant plus que quand elle est gémellaire, elle vient avec une double dose de bonheur et d’angoisse. De plus, les bébés nés de ce type de grossesse nourrissent des liens très étroits entre eux et ont du mal à se séparer l’un de l’autre pendant leur petite enfance, comme c’est le cas de ces deux petites jumelles qui se sont tenues la main après leur naissance. Découvrez leur histoire !

Qu’est-ce qu’une grossesse gémellaire ?

Généralement, une grossesse a lieu suite à la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde. Pour la grossesse gémellaire, les cas de figure sont un peu plus complexes. Pour qu’une femme tombe enceinte de jumeaux, il y a deux possibilités. La première étant que deux ovules soient fécondés en même temps, par deux spermatozoïdes, donnant ainsi lieu à des « jumeaux dizygotes », ou à des « faux jumeaux », tandis que la seconde est celle où un seul ovulé fécondé se divise et se développe en deux embryons. Ce sont les « vrais jumeaux » ou « jumeaux monozygotes ». Contrairement aux premiers, les vrais jumeaux ont le même patrimoine génétique, une apparence identique et le même sexe. 

Comme preuve du lien étroit unissant des bébés qui se partagent tout dès les premiers moments de leur conception, voici l’histoire de Jenna et Jillian, des jumelles qui se sont tenues la main juste après leur naissance.

Main dans la main, pour la vie

Le 9 mai 2014, Akrin en Ohia a été témoin de la naissance de jumelles issues d’un cas de grossesse rare : la grossesse mono-mono. Concernant une seule grossesse gémellaire sur 10 000, les bébés nés de ce type de grossesse ont la particularité de se partager un seul placenta et une seule cavité amniotique, contrairement aux faux jumeaux et à un tiers des vrais jumeaux qui se développent dans un placenta et une cavité amniotique individuels, ainsi qu’aux 70% des autres cas de jumeaux monozygotes qui se partagent le même placenta, mais où chacun a son propre sac amniotique. 

Avec tous les risques de complications que présentait une telle grossesse, Sara Thistlethwaite, la maman des petites était suivie de près par son médecin et a dû être alitée pendant 57 jours avant de pouvoir accoucher de ses fillettes par césarienne, à 33 semaines de grossesse. Comme prévu, Jenna et Jillian souffraient de quelques problèmes de santé, décelés pendant la grossesse et aussi après leur naissance. Nées à 45 secondes d’intervalle, les deux petites n’ont pas manqué de surprendre les membres du personnel médical présent lors de l’accouchement et de leur montrer le lien fort qui les unissait, en se tenant mutuellement la main, alors que les infirmiers les montraient à leur maman.

jumelles

Aujourd’hui âgées de 2 ans, les petites jumelles sont toujours aussi attachées l’une et à l’autre et n’aiment pas être séparées. Si l’une sort avec son papa et que l’autre reste avec sa maman, elles ne tardent pas à manifester leur mécontentement et à commencer à se réclamer l’une l’autre. De plus, même leurs préférences en termes de nourriture sont similaires, elles aiment jouer avec les mêmes jouets et préfèrent les mêmes activités. Aussi, quand l’une d’entre elles pleure ou se sent mal, sa sœur fait de son mieux pour la réconforter et l’apaiser.

En voyant tout l’amour et la complicité qui unissent ses deux petites, leur maman Sara souhaite que ses jumelles puissent garder ce lien pour toujours et faire face aux différentes épreuves de la vie avec la même force et la même volonté dont elles ont fait preuve à leur naissance et qui leur ont permis de vaincre le risque de mort à la naissance qui les menaçaient.