Condamné à 23 ans de prison pour viol, Harvey Weinstein est contaminé par le Coronavirus
Désormais associé au mouvement #Metoo, le nom d’Harvey Weinstein a été au cœur d’un scandale sans précédent. L’ancien magnat d’Hollywood accusé d’agressions sexuelles a été reconnu coupable et condamné à 23 ans de prison. Alors que son affaire a ébranlé le pays de l’Oncle Sam, on apprend aujourd’hui que celui qui régnait autrefois en maitre sur le monde du cinéma est porteur du nouveau coronavirus. Une information relayée par les médias américains et reprise par le Parisien.
Le producteur emblématique d’Hollywood qui purge sa peine dans le centre pénitencier de Wende au nord de l’Etat de New York a perdu ses lettres de noblesses. Celui qui faisait, il y a encore quelques années, partie des hommes les plus puissants d’Hollywood est à l’origine du scandale qui a déclenché le mouvement #Metoo.
Si un porte-parole du producteur oscarisé s’est refusé à tout commentaire auprès des médias américains, plusieurs sources ont confirmé au site d’informations sur les célébrités TMZ que Harvey Weinstein faisait partie des détenus ayant été testés positifs au Covid-19, peut-on lire sur le Parisien.
Harvey Weinstein, à l’isolement dans sa prison
Emprisonné dans un premier temps dans la désormais tristement célèbre prison de Rikers Island, Harvey Weinstein a été transféré mercredi dernier dans la prison de Wende. C’est, à en croire le Figaro, le journal local Niagara Gazette qui a été le premier à annoncer que l’ancien patron omnipotent de studio hollywoodien avait contracté le coronavirus.
Soigné dans un hôpital de Manhattan pour des douleurs à la poitrine, certains prétendent que la star déchue aurait peut-être été contaminée par des gardiens. Et pour cause, selon la presse locale, des surveillants des centres pénitentiaires de Rikers où se trouvait Harvey Weinstein, ont été testés positifs au Covid-19 la semaine dernière.
Depuis l’annonce de son diagnostic, l’ancien personnage influent a été placé à l’isolement. S’il est encore pour l’instant impossible de confirmer avec exactitude comment le sexagénaire a été exposé au virus, c’est à l’annonce de son verdict, le 11 mars, qu’Harvey Weinsten aurait commencé à présenter les premiers symptômes.
Coronavirus, quand les prisons sont concernées
Alors que plusieurs pays ont mis leur population en quarantaine, en France, les prisons sont également mises sous cloche pour limiter la propagation de l’épidémie. Mais la surpopulation carcérale aggrave la situation et met en danger surveillants et détenus, comme l’illustre un article de Ouest-France. Alors que dans l’Hexagone, cinq détenus ont été testés positifs au coronavirus, selon les informations communiquées par la Chancellerie, il est difficile d’endiguer la maladie lorsque 70 651 détenus se partagent 61 080 places.
Si 40,9 % des détenus bénéficient d’une cellule individuelle, plus de la moitié de la population carcérale en France se voit dans l’obligation de partager sa cellule. Pour pallier cela, l’état d’urgence sanitaire permet au ministre de la santé de prendre par arrêté certaines mesures qui permettraient d’augmenter l’encellulement individuel. Parmi elles, la libération anticipée des détenus malades et ceux qui sont à quelques semaines de leur sortie ou encore l’accélération de la mise en œuvre de tous les mécanismes des aménagements de peine.
Au-delà de ces mesures, les parloirs des prisons françaises sont également suspendus et ce, jusqu’au 31 mars au moins. Si la ministre de la Justice Nicole Belloubet affirme qu’il ne s’agit là que d’une mesure provisoire dans le but de freiner la propagation du virus, elle assure également à la station de radio RTL que « tout est mis en œuvre pour assurer l’accès aux établissement pénitentiaires des personnels » afin que ces derniers puissent exercer leur mission « dans les meilleures conditions de sécurité, de protection sanitaire et de respect des droits des détenus ».