Cette petite est rejetée de la garderie parce qu’elle « fait peur » aux enfants
C’est une histoire bien triste, que celle relayée par nos confrères du DailyMail Uk. Un fait divers, témoignant de l’hostilité de notre monde envers toute personne, ayant le malheur d’être différente. Cette petite fille en a fait l’expérience à un âge assez tôt, deux ans à peine. Elle s’est vue refuser l’accès à la crèche à cause de son crâne déformé. Comment peut-on en vouloir à un enfant ou à ses parents pour une malformation, ou d’une anomalie génétique quelconque ?
A l’âge de deux ans, un enfant est censé se retrouver dans un milieu propice à l’échange et à l’apprentissage. Un lieu où il se retrouverait notamment avec d’autres enfants, pour favoriser et améliorer ses interactions sociales. Ceci représente une étape importante durant le processus de création des mécanismes sociaux chez l’enfant.
Sofya Zakharova, est une petite fille âgée de 2 ans, vivant en Russie. Regard espiègle et sourire de chérubin, elle aurait pu avoir une enfance des plus normales, si ce n’était son anomalie génétique. En effet, la petite Sofya est née avec une malformation du crâne, en plus d’orteils et de doigts palmés.
Cette petite fille a dû expérimenter la dureté de la vie à un âge précoce. Ses parents Svetlana Gizatullina et son père Rasul, vivent dans le village d’Alatany, dans des conditions déplorables. Ils vivent dans des conditions sanitaires critiques, sans eau courante et sans chauffage. Ses parents essayèrent de l’inscrire à la crèche, mais le corps éducatif refusa d’accorder une place à la petite Sofya. La raison est d’autant plus scandaleuse : Son apparence atypique ferait peur aux autres enfants.
La petite fille devait subir une opération dans les plus brefs délais pour qu’on lui accorde une place au sein de l’établissement. Ses parents ayant de faibles moyens financiers, Sofya se retrouva dans une position qui bafoue ses droits les plus essentiels. Elle a été prise en charge par une organisation caritative, en attendant les résultats des investigations en cours. Le but étant de comprendre pourquoi Sofya n’a pas reçu les soins médicaux nécessaires à son cas, et pourquoi n’est-elle pas encore scolarisée.
L’intégration d’un enfant atteint de malformation ou de handicap
La croyance populaire stipule qu’un enfant né différent est un enfant voué à l’exclusion. Encore plus quand il s’agit de déficience mentale grave ou d’un handicap visible. Ces enfants dérangent et se voient refuser bien des fois, des droits fondamentaux comme l’éducation. On pense qu’un établissement spécialisé avec des personnes souffrant du même cas, est la meilleure solution possible. Cela peut être vrai dans certains cas, lorsqu’il s’agit d’anomalies génétiques sévèrement handicapantes ou des retards conséquents de développement mental.
L’interaction avec d’autres enfants, qu’on pourrait qualifier de « normaux », est primordiale. Cela leur permet d’apprendre à vivre en société, à prendre connaissance et assumer leur condition. Une vidéo virale avait fait le tour des réseaux dernièrement. Le directeur d’un lycée aux Etats-Unis, demandait à l’auditoire le jour de la remise des diplômes, un silence absolu. Les personnes présentes ne devaient en aucun cas applaudir, ou faire un bruit brusque au passage d’un des élèves de l’établissement. La raison étant son autisme, et que le corps administratif du lycée, voulait que tout se déroule au mieux pour lui lors de sa remise de diplôme.
Il va sans dire qu’une bonne intégration, commence par l’établissement scolaire de l’enfant. Le souci principal est le suivant : beaucoup d’écoles ne sont pas équipées, et le corps pédagogique n’a pas les compétences requises pour un encadrement adéquat. L’auxiliaire de vie scolaire (AVS) est un moyen judicieux d’accompagnement sur les lieux. Mais encore faut-il que l’enseignant puisse accepter la présence d’un autre adulte dans la salle de cours. L’intégration des enfants souffrant de handicap ou d’anomalie génétique repose sur une coopération transversale entre l’école, la société civile, les parents d’élèves et les parents de l’enfant en question.
En France, de nombreux changements primordiaux dans le quotidien des personnes handicapées ont vu le jour en 2019. Ainsi, des droits à vie leur seront accordés comprenant entre autres le droit de vote, de se marier ou encore la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH).