Cette maman donne naissance à son bébé sans vie de 16 semaines et publie des photos émouvantes avant de le rendre
En fonction de chaque grossesse, la joie et l’euphorie prennent place suite à l’annonce que le bébé est en bonne santé. Malheureusement, certaines situations amènent un lot d’émotions différentes lorsque les choses se compliquent. Traverser l’expérience d’un décès néonatal n’est jamais facile pour les parents et en parler l’est encore moins. Une maman décide de briser le silence et se confie à nos confrères du journal The Sun.
Durant la grossesse, chaque couple espère qu’elle sera menée à terme dans de bonnes conditions. Néanmoins, la vie ne se passe pas toujours comme prévu et certaines mauvaises nouvelles peuvent faire l’effet d’un étau qui se resserre autour de la poitrine des parents…
Une histoire qui fend le cœur
Justine Zampogna, âgée de 28 ans seulement, va vivre une expérience extrêmement difficile aux côtés de son mari Ty. Pour ce jeune couple déjà parents d’un petit garçon prénommé Chase, leur seconde grossesse était censée compléter leur trio. Ensemble depuis leur adolescence, ces parents n’auraient jamais pensé traverser une situation pareille mais la vie en a décidé autrement.
Enceinte de la petite Gia que Chase surnommera Gigi, Justine vit une grossesse normale pendant les premières semaines. Après trois mois et demi, elle se rend chez le médecin pour une échographie et c’est à ce moment que la situation tourne au drame.
Suite aux résultats obtenus par les docteurs, le jeune couple est informé que Gigi souffre d’anencéphalie, une anomalie du tube neural qui a malheureusement anéanti toute chance de survie de la petite fille.
Diagnostic d’anencéphalie
Selon Orphanet(le portail des maladies rares et des médicaments orphelins), l’anencéphalie est une maladie qui se caractérise par une malformation au niveau du crâne et du cuir chevelu. Elle signifie l’absence partielle ou totale de la voûte crânienne, menant ainsi à l’inexistence du cerveau où à un développement incomplet. Affectant l’organe le plus important du corps humain, cette condition est malheureusement fatale et donne généralement lieu à des enfants mort-nés ou à des nourrissons qui survivent quelques heures à quelques jours tout au plus.
Ses facteurs de risque sont encore vagues mais d’après Santé Publique France, ils découleraient principalement de carences en folates, d’obésité et de diabète. Orphanet ajoute que les risques pourraient être associés à des facteurs génétiques et environnementaux, bien qu’il soit difficile de tous les identifier de manière précise. Ainsi, 330 000 grossesses par an sont touchées par cette anomalie dans le monde, dont 800 à 1000 en France, selon le quotidien Santé.
Une décision difficile
Face au mur, Justine doit alors prendre une décision concernant le fœtus. Les médecins lui annoncent qu’elle peut soit avoir recours à une interruption de grossesse, soit donner naissance à un bébé en phase terminale. Poussée par son instinct maternel, la maman décide de mettre au monde la petite Gigi même si elle sait pertinemment que la fillette ne survivra que quelques heures. Comme elle l’explique sur son blog et à d’autres médias,
« Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision. J’ai fait le choix de donner naissance parce que pour moi, c’était la seule manière d’accepter le fait que j’allais la perdre »
Suite à l’ingestion d’un comprimé qui met fin à l’action du placenta dans le corps de la mère, Justine réalise que la fin est proche et qu’elle n’aura que quelques jours pour se faire à l’idée de perdre son bébé.
Frustrée face au manque de témoignages en ligne et l’absence de situations auxquelles elle aurait pu s’identifier, elle décide de partager son histoire afin que les décès néonataux ne soient pas vécus dans le silence.
Le deuil du décès néonatal est un deuil solitaire
Selon cette maman exposée à une situation difficile, le deuil d’un décès néonatal est un deuil solitaire. En effet, l’émotion liée au décès d’un être cher est généralement partagée par l’entourage de l’individu qui, lui aussi, pleure la perte de celui/celle qu’il a chéri. Mais dans le cas du décès d’un enfant, il est extrêmement difficile de ressentir la même souffrance que celle éprouvée par une maman.
En effet, le lien qui unit cette dernière à son enfant est unique et bien que le chagrin soit ressenti par toute la famille, c’est à la mère qui a porté son enfant qu’incombe la tâche la plus dure. Au-delà de la perte émotionnelle vécue par le père ou le reste de la famille, la mère voit s’ajouter une perte physique de l’enfant qu’elle a porté dans son ventre.