Cette jeune fille célèbre son deuxième avortement en musique sur TikTok

Publié le 28 avril 2021
MAJ le 26 novembre 2024

Cette jeune femme se filme et publie la vidéo de son interruption volontaire de grossesse sur Tiktok. Celle qui en serait à son deuxième avortement a relancé le débat sur la question qui ne cesse de déchaîner les passions. Les images qu’elle a partagé ont envahi les réseaux sociaux.

Relayées par nos confrères d’Insider, les images publiées par cette jeune femme ont soulevé la polémique de l’avortement. C’est dans une vidéo légère qu’elle se montre dans une salle d’examen après avoir photographié un test de grossesse positif. Depuis, elle a déclenché un véritable tollé chez les internautes.

Elle filme le test de grossesse  – Source : Tiktok

Une vidéo légère met en scène l’avortement

La vidéo d’une Tiktokeuse a fait le tour d’Internet après qu’elle se soit montrée dans une clinique pour avorter. Ces images ont soulevé la question du droit à l’avortement mais aussi de sa perception sur les réseaux sociaux. Sous le pseudonyme de @cpcake, cette adolescente a filmé le test de grossesse positif de son amie Ashley qui montre son ventre. Sur la deuxième capsule, nous pouvons voir cette dernière dans une clinique de planning familial avec l’adolescente allongée sur un lit. Une vidéo sur un ton léger qui inquiète les internautes. Cette interruption volontaire de grossesse doit pourtant être appréhendée avec réflexion.

La jeune fille avec le ventre arrondi –  Source : Smalljoys

Cette vidéo a attiré l’attention des anti-avortement

Si les images de l’utilisatrice de Tiktok ont fait grand bruit, c’est parce que l’amie d’Ashley les a publiées sur un ton léger en accompagnant le tout d’une musique de Bruno Mars. Bien que la vidéo ne montre pas les détails de l’interruption volontaire de grossesse, elle a été choquante pour certains qui se proclament anti-avortement. Il reste néanmoins peu clair si la jeune fille a réellement eu recours à cette procédure.

La jeune fille filmée par son amie – Source : Smalljoys

Charlie Kirk, le président et fondateur du groupe de défense conservateur Turning Point USA a commenté que cette vidéo était tordue et dépravée. Le responsable de l’association condamne la gauche pour ce type de contenus. Lila Rose, présidente d’un groupe anti-avortement a qualifié ses images de « clip de cruauté » et a demandé à ses abonnés de prier pour Ashley. 

La jeune fille montre la photo d’un couple dans la salle d’attente – Source : Smalljoys

Un sujet polémique sur Tiktok

Alors que le sujet de l’avortement a toujours divisé l’opinion et les débats polémiques, il en est de même sur les réseaux sociaux. Et pour cause, les hashtags « avortement » et « pro-vie » ont été consulté plus de 70 millions de fois chacun. Sur le réseau social populaire, chacun y va de son point de vue. Certains contenus abordent le sujet avec humour et intègrent une musique sur laquelle nous pouvons entendre : « Un enfant, non ! » Des internautes partagent également leurs expériences d’avortement et expriment aussi leurs pensées quant à ce sujet. D’autres sont contre l’interruption volontaire de grossesse et le prouve avec l’illustration des affrontements générationnels ou la célébration d’événements comme la Marche pour la vie. 

Avorter est-il un acte anodin ?

Interrogée par Doctissimo, Nathalie Lancelin-Huin, psychologue spécialisée en périnatalité informe des aboutissants inconscients de l’interruption volontaire de grossesse. Et pour cause, si pour cette adolescente, l’avortement a l’air de prime abord un acte léger, cela a un impact psychique qui peut entraîner un véritable traumatisme pour certaines femmes. « Cela reste un traumatisme dans le sens où l’on touche au processus de vie. L’avortement ne pourra pas être réduit à un acte banal » souligne l’experte qui ajoute que la culpabilité prédomine chez les femmes qui ont recouru à l’avortement.  Elle ajoute : « La culpabilité peut être lourde à porter et perdurer, même après une grossesse ultérieure. Il est difficile d’avoir un recul suffisant, tant j’ai pu entendre la remontée d’IVG jusqu’à vingt ans après, sans marqueurs auparavant, et surtout à l’occasion d’épreuves ».