Cette femme souffre d’un syndrome d’excitation génitale persistante qui provoque plus de 180 orgasmes par jour

Publié le 25 août 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Le plaisir féminin peut se heurter à une complexité et à une frustration grandissante. En effet, nombreuses sont celles qui ont du mal à avoir un orgasme, malgré toutes les tentatives entreprises par leur partenaire pour les satisfaire. À contrario, certaines femmes souffrent de ce que l’on appelle le syndrome d’excitation génitale persistante. Ces dernières sont sujettes à des sensations génitales et clitoridiennes incontrôlées qui peuvent être source d’anxiété. Dans un témoignage relayé par le Daily Mail, une femme originaire d’Arizona raconte son expérience douloureuse qui peut lui valoir plus de 180 orgasmes en seulement deux heures.

Le syndrome d’excitation génitale persistante, aussi appelé PGAD (persistent genital arousal disorder), engendre des sensations d’excitation génitale involontaires, en l’absence de source de désir. Ce symptôme peut durer pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours et provoquer un stress et une frustration considérable. À 30 ans, Cara Anaya-Carlis a enduré ce syndrome encore méconnu et raconte sa souffrance.

Des vagues intenses de plaisir 

Trois ans auparavant, la femme a été diagnostiquée d’un syndrome d’excitation génitale persistante. Après avoir eu de nombreux orgasmes au supermarché et à l’école de son fils sans aucune stimulation sexuelle, Cara a dû se confiner chez elle. Elle ressentait des vagues intenses de plaisir qui ont fini par altérer son quotidien.

syndrome d’excitation génitale

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Mère d’un garçon de 10 ans, Cara évite de se rendre dans des espaces ouverts et appréhende de travailler par peur que son employeur ne découvre ce syndrome.

syndrome d’excitation génitale

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“C’est embarrassant, déroutant et humiliant”, explique la femme. “Lorsque vous êtes avec des enfants, vous vous sentez comme une perverse parce que vous avez des sensations très fortes qui traversent votre corps en même temps”, décrit Cara. Ainsi, elle évite d’accompagner son fils en classe ou dans des voyages scolaires par peur d’être incomprise. Parfois, lorsqu’elle sent l’excitation monter et qu’elle se trouve dehors, elle s’empresse de rentrer dans sa voiture pour dissimuler sa condition. “Cela a détruit mon implication dans la vie de mon fils parce que je me sens trop sale pour en faire partie”, déplore la femme.

Une souffrance quotidienne

Cara raconte qu’elle a développé ce syndrome du jour au lendemain, alors qu’elle se promenait dans une épicerie trois ans auparavant.

syndrome d’excitation génitale

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En traversant les rayons, elle a senti une montée d’excitation inopinée. Prise de panique, la mère raconte avoir été “effrayée et confuse” et n’a pas pu se retenir de jouir. “Ce fût l’un des orgasmes les plus intenses que je n’aie jamais eu”, explique-t-elle en ajoutant que pour la première fois, “c’était six heures d’excitation constante et d’orgasmes avec seulement quelques secondes entre chacun”. Pour calmer ses ardeurs, la femme a essayé de changer de régime alimentaire, de faire de l’exercice physique, de prendre des douches froides… mais en vain. Elle était soumise à cet état d’ébullition indomptable. Il y’a des jours où elle décidait de s’enfermer chez elle, de baisser les rideaux et de ne plus s’exposer au monde par peur d’être sujette à cette condition en public. Mais parfois, la jeune femme n’avait que 10 orgasmes par jour et se sentait capable de reprendre sa vie en main.

syndrome d’excitation génitale

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Ce syndrome dont elle souffrait pouvait lui causer une déshydratation, des blessures aux genoux et aux chevilles ainsi qu’un épuisement physique et psychique, ont convenu les médecins. Mais pour Cara, le plus dur était de devoir abandonner l’idée d’avoir un travail, d’avoir des activités en extérieur et de prendre soin de son fils. En réalité, ce mal peu connu peut donner lieu à des jugements et des critiques. La femme sait que si elle travaille, elle ne pourra pas justifier ses absences en prétextant “je ne pourrai pas venir aujourd’hui parce que je souffre d’orgasmes”. En outre, sa vie sexuelle avec son mari pâtit de sa condition puisque la Cara est devenue presque insatiable. “Nous avons encore des relations sexuelles, mais ça peut devenir incroyablement frustrant pour nous deux parce que je suis toujours excitée”, déclare-t-elle.

Le syndrome d’excitation génitale persistante : un mal peu connu

Le manuel médical MSD décrit le syndrome d’excitation génitale persistante comme un trouble se traduisant par une excitation génitale excessive non désirée. Ainsi, les personnes qui en souffrent subissent une concentration du flux sanguin dans les organes génitaux et une lubrification vaginale importante. Même si l’origine de ce syndrome reste incertaine, le stress et l’angoisse pourraient favoriser la tension des muscles pelviens et expliquer la récurrence de cet état. Lorsqu’une femme est saisie par cette excitation pathologique, son clitoris et ses parois vaginales se gorgent de sang et gonflent. Les sécrétions vaginales augmentent également et des sensations involontaires peuvent se manifester pendant quelques heures ou quelques jours. Souvent, cette condition altère la vie des femmes et entraîne un sentiment de honte et d’impuissance. Pour traiter le syndrome d’excitation génitale persistante, les médecins peuvent proposer des exercices de relaxation pour détendre les muscles pelviens ainsi qu’une thérapie cognitive basée sur la pleine conscience. La reconnaissance de l’existence de ce trouble et la certitude qu’il sera résolu, peuvent aider certaines femmes.