Cette femme raconte comment elle se sert d’Instagram pour attirer des hommes
Oubliez Tinder, Happn et leurs consœurs. En 2019, c’est Instagram et son demi-milliard d’utilisateurs quotidiens qui fait le bonheur des célibataires. Terrain de chasse idéal pour ceux qui veulent trouver l’amour, l’application offre une approche de « drague » beaucoup plus subtile que les sites de rencontre classiques. Qu’il s’agisse d’une histoire d’une nuit, ou pour trouver l’amour de sa vie, de plus en plus de personnes plébiscitent ce moyen de rencontres. Laurie Jade Woodruff, une jeune femme souffrant de nymphomanie, en a profité pour satisfaire toutes ses pulsions sexuelles. Le tabloïde The Sun a raconté son histoire.
Considéré comme moins superficiel, Instagram permet une immersion plus profonde dans la vie de l’autre. A coups de publications, story et autres interventions en direct, le réseau social propose un accès direct à la « vraie vie » de la personne. Les utilisateurs peuvent ainsi nouer un lien sans forcément tomber dans la pression du « dating ». Dans la mesure où le paradigme n’est pas clair, ces derniers peuvent allier séduction, humour et authenticité.
Socialement acceptée, la rencontre sur Instagram évite en sus le fameux sentiment de gêne lorsqu’il faut répondre : « Nous nous sommes rencontrés sur Tinder ». Les rencontres sur Instagram semblent même être « branchées » et font partie intégrantes des histoires d’amour 2.0.
Et pour certains, Instagram représente également le repère idéal pour satisfaire leur libido. Laurie Jade Woodruff en témoigne.
Instagram : un eldorado du sexe ?
Sur le tableau de chasse de Laurie Jade Woodruff, on ne compte pas moins de 100 hommes. La jeune femme de 31 ans originaire de Shelffield, au Royaume- Uni, affirme avoir utilisé le réseau social pour rencontrer ses partenaires et ce, plusieurs fois par semaine.
Elle explique qu’elle était obsédée par le « frisson » qu’elle ressentait en ayant des relations sexuelles avec des inconnus. Alors, au lieu d’aller dans des bars ou faire des rencontres via des applications qu’elle trouvait « ennuyantes et beaucoup trop coûteuses », elle préférait rencontrer ses conquêtes sur Instagram, gratuitement et dans le confort de sa maison.
L’application permettant à tous ses utilisateurs de se « brander », Laurie mettait donc ses tenues les plus affriolantes et postait ses photos sur Instagram. Elle raconte qu’il suffisait de quelques minutes pour qu’elle reçoive des propositions de rencontre et des compliments d’hommes qu’elle n’avait jamais rencontrés.
Après des années à multiplier les rencontres éphémères, la jeune femme a fini par se rendre compte qu’elle souffrait de nymphomanie. Elle déclare : « Le sexe représentait pour moi une solution miracle. Je me sentais tellement vide à l’intérieur et puis j’ai réalisé que j’aspirais à mieux que ça. J’avais besoin d’intimité, de connexion et de proximité ». Pour ajouter : « Instagram m’a permis d’attirer l’attention des hommes. Mais il m’a fallu des années pour comprendre à quel point ce type d’attention, uniquement axé sur mon apparence, pouvait être malsain. ».
Aujourd’hui, Laurie essaye de lutter contre ses pulsions et participe à un programme en 12 étapes. Elle prend conscience de sa dépendance et espère ne plus retomber dans cette spirale d’hypersexualité.
Des pulsions obsédantes
La nymphomanie, cette addiction sexuelle féminine, fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause, beaucoup ont du mal à comprendre ce désir sexuel incontrôlé poussant la nymphomane à être en recherche constante d’un moyen de satisfaire ses pulsions.
Apparues pour la première fois dans les années 1700, les descriptions de la nymphomanie n’ont été diagnostiqués aux femmes excessivement sexuelles qu’à la fin des années 1800. Pourtant, deux siècles plus tard, le désir sexuel féminin reste encore incompris. Alors, vous imaginez que lorsqu’on parle d’hypersexualité féminine, nombreux sont ceux à pointer du doigt ce genre de comportements.
Dans son film Nymphomaniac, Lars Von Trier campe le récit d’une femme hypersexuelle traumatisée et accablée par la honte. Beaucoup se sont alors demandé à quel point ce film pouvait être réaliste, et combien de femmes comme Joe [Personnage principal du film, NDLR], souffraient de ce trouble.
En vérité, ces femmes existent bel et bien et le film est d’une précision étonnante. Le portrait de cette femme sombre, mélancolique et au comportement autodestructeur colle parfaitement à celui des personnes hypersexuelles. Ces dernières doivent non seulement faire face aux conséquences de leurs actes sexuels, à la culpabilité qui survient après, mais également aux étiquettes dégradantes de la société. Quand un homme enchaîne les conquêtes, celui-ci est applaudi. Quand une femme dépasse les limites socialement acceptables, elle est bafouée.