Cette femme a drogué des enfants et les a mis dans des cercueils. Plus tard, elle est nominée pour le prix Nobel
Le besoin d’amour et d’attention est quelque chose de tout à fait naturel chez un enfant, qui doit aussi se sentir en sécurité auprès de ses parents et de sa famille en général. Mais il y a des cas, notamment celui de la guerre, où l’enfant perd tous ces éléments indispensables pour le développement de sa personnalité et se retrouve à devoir faire face à des situations qui ne sont pas de son âge et à voir le spectre d’une disparition prématurée planer constamment sur lui.
Les effets de la guerre sur la psychologie infantile
Guerre, refuge ou génocide, des situations qui ont existé et persistent encore dans le monde dans lequel on vit, mais il n’y a pas que les adultes qui les subissent, les enfants n’en font pas exception, ils sont même davantage affectés que tous les autres.
L’impact des violences vécues a souvent des conséquences pernicieuses sur l’enfant, d’autant que cela survient à une étape de sa vie où il doit évoluer dans un cadre familial stable et favorable et où sa perception des choses et sa personnalité se bâtissent. Parmi les effets les plus notables de ce type d’expériences, il y a la génération de ce qu’on appelle « un stress post-traumatique » et il s’agit d’une anxiété qui se manifeste par une tendance systématique de l’individu à revivre les événements à l’origine de ses traumatismes à travers des hallucinations, des cauchemars et à essayer constamment d’éviter tout ce qui pourrait lui rappeler les événements en question. Et bien que plus fragiles, les enfants sont à la fois les plus touchés par ce genre de troubles et les plus enclins à les surmonter voire à en guérir définitivement s’ils sont bien accompagnés.
Une femme qui a préservé bien des vies de la destruction
L’holocauste a été sans conteste l’une des périodes les plus violentes, cruelles et dévastatrices de l’Histoire humaine. Néanmoins, dans cet océan de ténèbres nourries par la haine et la douleur, il y avait ce qu’on pouvait appeler des anges venus secourir ceux qui en avaient le plus besoin, des êtres inoffensifs victimes de la sauvagerie nazie.
Irena Sendler, une infirmière polonaise faisait partie de ces anges qu’on appelle aussi « Les Justes ». Elle a fait l’impossible pour sauver la vie de plus de 2.500 enfants juifs, qui ont été malgré tout comptés parmi les innombrables victimes de l’holocauste.
Mais pour mieux comprendre ses motivations, il serait nécessaire d’en savoir plus à propos de l’Histoire grandiose de cette femme. Irena est née le 15 Février de l’année 1910 à Varsovie, en Pologne. Son père, un médecin bien connu du nom de Stanislaw Krzyzanowski, est décédé alors qu’elle n’avait que 7 ans, après avoir contracté le typhus par l’intermédiaire de patients dont il s’est occupé mais qui pourtant avaient été rejetés par ses collègues médecins pour cause de contagion. Tout ceci a laissé un impact non négligeable dans l’esprit de sa fille, qui a appris grâce à cela à faire tout le possible pour aider ceux qui en ont le plus besoin.
Une mission de sauvetage hors du commun
Lorsque les juifs de Varsovie ont été obligés de joindre les ghettos, Irena a rejoint ZEGOTA (le conseil polonais d’aide aux juifs) et a depuis le début œuvré en compagnie d’autres collaborateurs à extraire les enfants des ghettos et à les confier à des familles d’accueil ou à des orphelinats, loin des nazis et d’une mort certaine.
Irena a absolument tout mis en œuvre pour faire sortir ces enfants de là où ils étaient, elles les cachaient dans des ambulances où on transportait déjà des blessés, dans des cartons, dans des sacs poubelle et même dans des cercueils en droguant parfois les enfants pour faire croire qu’ils étaient morts ou fait en sorte qu’ils s’endorment afin qu’ils ne se fassent pas gagner ni par la peur ni par le désespoir.
Irena aura sauvé au total, plus de 2.500 enfants juifs qui lui doivent sans doute leur survie et c’est pour cette raison qu’elle a eu droit, en prime de nombreux prix et récompenses, à une nomination pour l’obtention du prix Nobel en 2007.
Malheureusement, « l’ange de Varsovie » s’éteindra l’année suivante, à l’âge de 98 ans laissant au monde un message d’amour et d’espoir, nous disant qu’il est toujours possible d’aider son prochain, quitte à devoir mettre sa propre vie en danger.