Cet homme va au cimetière avec un grand sac le dimanche, ce qu’il fait ensuite fait pleurer tout le monde !
L’Histoire est un récit écrit par des femmes et des hommes afin de transmettre aux générations futures, les évènements d’un temps révolu. L’étude de cette Histoire, propre à chaque pays et à la fois universelle, permet d’établir un lien de cause à effet concernant la société actuelle.
Mais bien plus que la simple transmission, l’Histoire requiert d’un devoir de mémoire, c’est-à-dire l’obligation morale de se rappeler d’un événement historique tragique et de ses victimes dans le but qu’un évènement de ce genre ne se reproduise plus. Ce fameux devoir de mémoire s’illustre à travers la bonne action d’Andrew Lumish, découvrez son histoire !
La bonne action d’Andrew Lumish :
Détenant une entreprise de nettoyage en Floride, Andrew Lumish est un homme d’affaires très occupé. Il passe 6 jours sur 7 au travail et son seul jour de repos est le dimanche.
Au lieu de profiter de cette journée pour se reposer, Andrew s’est trouvé une toute autre activité. En effet, il profite de ses dimanches pour se rendre au cimetière de sa ville, et cela depuis deux ans ! Bien loin d’y aller pour se recueillir sur la tombe d’un proche décédé, ou de pratiquer des rites étranges, il y va pour une raison noble et patriotique.
En fait, chaque dimanche, Andrew nettoie les tombes des vétérans laissées à l’abandon. Il s’est donné comme mission d’entretenir les tombes des gens qui se sont battus pour son pays et pour lui.
Au total, en deux ans, il a nettoyé 300 pierres tombales. Il lui arrive de passer jusqu’à un mois pour nettoyer une seule tombe mais cette mission lui permet de rendre hommage à ces personnes et d’entretenir leur souvenir afin qu’elles ne soient pas oubliées.
Un fois le nettoyage entièrement terminé, il prend une photo et réalise un avant/après qu’il publie sur sa page Facebook « The Good Cemeterian ». Ainsi, il partage avec les internautes le devoir de mémoire.
Pour nettoyer et entretenir au mieux ces tombes, il a même développé ses propres méthodes. Andrew compte nettoyer chacune de ces tombes comme il l’explique dans la vidéo ci-dessous :
Cette bonne action est donc à l’image du devoir de mémoire. Ce dernier peut prendre la forme de déclarations officielles, de textes de loi ou de traités internationaux. Mais alors qu’en est-il du devoir de mémoire en France ?
Le devoir de mémoire en France
Bien que des commémorations et des monuments aux morts, c’’est-à-dire des édifices en mémoire des soldats décédés suite à des faits de guerre, et particulièrement pendant la Première Guerre mondiale, existent en France depuis un certain temps ; le devoir de mémoire reste assez récent puisqu’il est apparu dans les années 90 lors de la reconnaissance et la responsabilité de l’État français dans la Shoah.
La Shoah correspond au génocide des juifs d’Europe par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce mot hébreu signifie « anéantissement » ou « catastrophe » en référence à l’assassinat d’environ deux tiers des juifs d’Europe. La Seconde Guerre mondiale se caractérise par son extrême violence, sa durée et son bilan humain avec plus de 50 à 60 millions de morts.
De plus, des lois comme la loi Taubira du 21 mai 2001 impose aux programmes scolaires et aux programmes de recherches d’apporter l’attention nécessaire à la reconnaissance de la traite négrière et de l’esclavage comme étant un crime contre l’humanité. Toutefois, les chercheurs ont tenu à préciser que la loi ne peut définir les champs des recherches historiques. Le devoir de mémoire concernant les victimes du colonialisme fait l’objet d’un rappel constant par les territoires de la France d’outre-mer, des pays africains et du Maghreb.
Plusieurs controverses existent donc concernant le devoir de mémoire et l’intérêt qu’y trouvent les politiques. Notamment, lorsqu’en février 2005, Nicolas Sarkozy soutient le projet visant à mettre en avant le rôle positif de la présence des colons, en Afrique du Nord particulièrement.
En effet, le devoir de mémoire, permettant de se rappeler également la prise de la Bastille illustrant la Révolution française et les fondements de notre société, fait place à certaines polémiques comme celle de s’approprier le souvenir, l’abus de mémoire ou le droit à l’oubli.
C’est pourquoi une juste mesure est à prévoir dans le devoir de mémoire au niveau collectif et individuel.