« C’est vous le naïf » Didier Raoult remet en place un journaliste de BFM TV

Publié le 25 avril 2021
MAJ le 26 novembre 2024

Après un an de pandémie, le désormais célèbre Didier Raoult fait une rétrospective de l’évolution du virus lorsqu’il est interviewé par Bruce Toussaint. Comme pour tous ses passages à la télévision, le chercheur provençal garde le même ton provocateur.

Relayées par nos confrères de BFM TV, les interventions de Didier Raoult sont toujours aussi remarquées. Et pour cause, le fervent défenseur de l’hydroxychloroquine n’hésite pas à remettre en place Bruce Toussaint, qui l’interroge pour la chaîne d’informations en continu.

« Je crois que les Chinois mentent moins que nous »

En parlant statistiques de contaminations avec Bruce Toussaint dans son bureau, Didier Raoult affirme qu’il y’a eu moins de cas en Chine pendant la première partie de l’épidémie qu’en Ile-de-France. A cela, le journaliste de BFM TV rétorque que c’est le cas si seulement les chiffres donnés par les chinois sont exacts. « Moi, je crois que les Chinois mentent moins que nous. Ce n’est que mon avis » déclare le chercheur en ajoutant qu’il a pleuré pendant trois mois et demie pour une séquence d’un vison car il pensait que c’était la source de la plus grande épidémie. « Si vous appelez pas ça du mensonge, je ne vois pas comment vous l’appelez » interpelle le professeur Raoult qui interpelle le journaliste en lui demandant comment il a pu bien exercer son métier pendant tant d’années sans savoir quand les gens mentent. Le médecin provençal évoque de nombreux sujets où il a été le cœur de nombreuses polémiques. Cela a été le cas quand il a qualifié les mesures pour se protéger du Covid d’ « inefficaces ».

« Je suis sûr que c’est vous le naïf »

Lorsqu’il est interrogé par le journaliste de BFM TV, Didier Raoult enfonce le clou en l’interpellant avec une question sarcastique. « Non, mais vous croyez que les gens qui manipulent des milliards, ils peuvent faire de la corruption […] Nous, nous ne mentirions pas et les chinois si ? » A cela, Bruce Toussaint interroge le professeur controversé s’il existait un doute sur les chiffres donnés par la Chine. « Vous êtes sûr que c’est moi le naïf ? » demande le présentateur. Chose à laquelle le professeur provocateur répond : « Je suis sûr que c’est vous le naïf ». Il explique que lorsqu’il y’avait des cas en Chine, les exportations se faisaient de ce pays vers l’Europe. Aujourd’hui, le médecin remarque que ces dernières se font dans le sens inverse. Fidèle à son habitude, Didier Raoult continue à s’exprimer avec le franc-parler qui le distingue. « Je m’en fiche que vous ne me croyiez pas, je m’en fous, ça c’est des scientifiques, ce n’est pas une opinion » clame-t-il.

« J’aurai tout entendu dans ma vie »

Après qu’Emmanuel Macron ait rendu visite au chercheur qui défendait l’hydroxychloroquine comme remède au virus, Didier Raoult semble l’avoir dans ses bonnes grâces. Des affinités qui ont intéressé le journaliste de la chaîne d’informations en continu puisqu’il a demandé au scientifique s’il était toujours en contact avec le président.  Une question à laquelle il a refusé de répondre en lui disant que cela ne le regardait pas. Toujours dans son actualité, le médecin provençal a été interrogé sur la plainte déposée par l’Ordre des médecins. Un sujet qui semble amuser le chercheur de l’IHU Méditerrannée. « J’aurais tout entendu dans ma vie, franchement, il faut oser me traiter de charlatan » déclare-t-il avec un ton caustique. « Ce n’est pas le Conseil de l’Ordre qui va dire la science » avait-il affirmé.

« Nous ne sommes pas des fées avec des baguettes magiques »

En parlant de l’avenir de la pandémie, Didier Raoult se montre modéré. Il affirme à Bruce Toussaint qu’il ne faut pas gérer cette crise sanitaire par la peur. Le médecin médiatique estime que si cela ne s’arrête pas, le désespoir s’amplifiera de façon conséquente et c’est la crédibilité des chercheurs qui en pâtira. « Nous ne sommes pas des fées avec des baguettes magiques » souligne-t-il. C’est pour cette raison qu’il en appelle à la prudence lors de grandes innovations [ndlr : le vaccin] afin de jauger les risques et les bénéfices. Lorsque Bruce Toussaint lui demande s’il est vacciné, le médecin rétorque que sa santé ne le regarde pas. C’est sans compter sa phrase suivante. « A vue de nez, je pense que la majorité des soignants de l’IHU de Marseille le sont » informe-t-il.  Sans se montrer défenseur de la vaccination, il déclare que le sérum « joue probablement un rôle dans la diminution de la population sensible » et pourrait amener à une diminution des contaminations. Si le vaccin protège effectivement les populations à risques, il n’est pas exempt d’effets secondaires à connaître.