C’est officiel : Les téléphones sont dangereux pour la santé mentale des enfants
Smartphones, tablettes et autres objets connectés se taillent une place de choix dans notre quotidien et nous ne saurions pouvoir nous en passer. De nos jours, même les plus jeunes et les tous petits en sont devenus de parfaits adeptes. Seulement, l’exposition des plus jeunes et notamment des tous petits aux smartphones et tablettes, peut avoir un impact néfaste sur leur santé et les professionnels de la petite enfance s’accordent tous à mettre en garde les parents quant aux conséquences psychologiques de cette pratique.
Smartphones et tablettes – Problème de santé public ?
Les smartphones et autres objets connectés tels que les tablettes, font partie intégrante de notre quotidien. Que ce soit dans notre vie privée, professionnelle ou même pendant les vacances, personne ne saurait se passer de ces objets high-tech « précieux ».
Même les plus jeunes y auront pris goût, créant ainsi une certaine dépendance non sans conséquences sur la santé. Selon Médiamétrie, chez les jeunes de
15-24 ans, ceux-ci surfaient chacun en moyenne 63 minutes par jour sur un mobile en octobre 2017 et cette durée quotidienne s’élève à 73 minutes en mars 2018.
Qu’en est-il donc des plus petits ? Surtout lorsque nous savons que le cerveau des adultes est plus développé et moins enclin à une certaine sensibilité, celui des enfants et notamment des tous petits, est incontestablement plus sensible aux conséquences que peut créer une surexposition, voire une dépendance à l’écran.
Entre déficit de concentration, effets des radiations des smartphones et autres téléphones portables ; perturbation du sommeil, migraines, ou même cancers, il semblerait que les précautions à mettre en pratique soient de mise. La réussite scolaire des enfants pâtirait réellement de cette mauvaise habitude de rester rivé sur l’écran de manière prolongée.
D’ailleurs, l’utilisation des smartphones et des tablettes à usage personnel vient d’être prohibée dans les écoles primaires et collèges français et ce, depuis la rentrée 2018.
Une étude met en exergue les méfaits de l’utilisation du smartphone chez les plus jeunes
Une étude menée par deux universités Américaines, met en évidence le lien significatif entre la diminution du bien-être psychologique chez les adolescents américains après l’année 2012 et le temps consacré aux communications électroniques et aux écrans incluant smartphones et autres tablettes.
Le bien-être psychologique était plus faible durant les années où les adolescents passaient plus de temps sur des écrans et plus élevé les années où ils consacraient plus de temps à des activités sans écran, les changements dans les activités précédant généralement les baisses du bien-être.
Les chercheurs de l’étude, les professeurs Jean Twenge et Keith Campbell, ont déclaré que le temps consacré aux smartphones était une cause sérieuse mais évitable de problèmes de santé mentale et qu’il était nécessaire d’identifier les facteurs liés à ces risques sanitaires psychologiques. Les parents et les enseignants doivent réduire le temps que les enfants passent en ligne ou à regarder la télévision tout en étudiant, en socialisant, en mangeant ou même en faisant du sport.
L’étude a également démontré que même une utilisation modérée des smartphones et tablettes pendant une durée de quatre heures était associée à un bien-être psychologique inférieur à une heure par jour.
Les enfants d’âge préscolaire ou âgés de moins de cinq ans, en surexposition prolongée, risquent deux fois plus de s’emporter, et sont 46% plus susceptibles de ne pas pouvoir se calmer lorsqu’ils sont excités.
Parmi les 14 à 17 ans, plus de quatre sur dix (42,2%) des participants à l’étude ayant passé plus de sept heures par jour sur des écrans n’avaient pas achevé leurs tâches. Environ un sur onze (9%) des jeunes de 11 à 13 ans qui passaient une heure sur des écrans tous les jours n’était pas curieux ni intéressé à l’idée d’apprendre de nouvelles choses.
Les enfants en bas âge qui utilisent régulièrement les smartphones et/ou tablettes auraient ainsi plus tendance à s’emporter promptement et à perdre patience, que ceux qui ont moins, voire pas du tout, accès à ces objets connectés et après seulement une heure de temps passé les yeux rivés sur l’écran, leur curiosité en serait également sérieusement altérée.
D’ailleurs, si une dépendance à l’écran se crée, le fait de passer du temps sur un smartphone ou une tablette, leur procurerait un effet euphorisant, voire tranquillisant, et sans cela, ils seraient facilement irritables et colériques, état qui les conduiraient à court ou moyen terme, à une certaine forme d’anxiété.
D’où l’importance pour les parents en premier lieu, d’établir des règles de base en définissant les moments avec ou sans smartphones et autres tablettes à disposition et ce, fermement, tout en les responsabilisant en attirant leur attention sur les raisons et conséquences qui peuvent découler suite à une exposition prolongée, voire une dépendance à ces objets connectés qui peuvent à la longue s’avérer être néfastes pour leur santé.