Ce petit garçon se suicide après avoir été victime de harcèlement
Andrew Leach avait 12 ans. C’était encore un enfant, un enfant innocent qui avait toute la vie devant lui. A peine entré dans l’adolescence, ce garçon qui vivait dans un monde de désespoir criard et de souffrance muette a décidé d’y mettre fin, ne voyant d’autre échappatoire que de se donner la mort. L’histoire d’Andrew, relayée par nos confrères du huffingpost, est celle de millions d’adolescents à travers le monde.
Leurs expériences, leurs peurs, leurs angoisses et leurs histoires se ressemblent. Ces enfants font leurs premier pas dans le monde atroce dans lequel nous vivons, un monde sans pitié qui ne ménage pas les plus vulnérables, un monde qui ne pardonne pas aux plus faibles, un monde qui ne tolère rien aux plus ébranlables des siens.
Andrew Leach, 12 ans, est mort parce qu’il était différent
Dans sa lettre de suicide, Andrew, un élève de la Southaven Middle School, dans le Mississipi, a expliqué qu’il se donnait la mort parce qu’il n’en pouvait plus du harcèlement quotidien dont il était victime. Son corps a été retrouvé dans le garage de la maison familiale par son grand frère âgé de 16 ans.
Matt Leach, le père de l’enfant a déclaré au New York Post : « Il a finalement révélé à l’école qu’il pensait être bisexuel. Je pense que cela a vraiment amplifié l’intimidation dont il était victime ». Moqueries, violences, intimidations, exclusion, tel était le quotidien du jeune garçon. Selon les déclarations de son père : « Les enfants lui disaient des choses du genre : On va te mettre la main dessus, tu ne vas pas sortir de ces toilettes ».
Pourtant, la maman de l’adolescent assure que son enfant avait « un sourire contagieux », qu’il avait la joie de vivre et qu’il était prêt à apporter son aide en toute occasion. Sous le choc, Cheryl Hudson ne comprend pas comment elle a pu passer à côté de la douleur de son fils, réalisant avec effroi son incrédulité face au chagrin d’Andrew. Elle a déclaré avoir été « inconsciente » de ce qu’il vivait car il semblait « toujours heureux ».
Selon les parents du jeune garçon, l’intimidation était de mise dans son école. Ses camarades ne cessaient de l’appeler « gros », « laid », « sans valeur » et il n’était visiblement pas le premier élève à avoir tenté de mettre fin à ses jours après s’être fait harcelé à la Southaven Middle School.
L’école s’est défendue en publiant une déclaration où elle affirme traiter tous les rapports d’intimidation avec « la plus grande importance » : « Toutes les allégations d’intimidation sont traitées avec la plus grande importance. Nous invitons les élèves et les parents à s’adresser aux responsables de l’école dès que se pose un problème d’intimidation. Toutes les plaintes font l’objet d’une enquête approfondie et l’équipe pédagogique est formée pour intervenir dans de telles situations. Toutes nos pensées vont à la famille et aux proches de ce jeune étudiant. »
« La moitié des adolescents du monde sont victimes de violence »
Selon un rapport publié par l’Unicef, la moitié des enfants du monde âgés de 13 à 15 ans seraient victimes de violence à l’école. En effet, environ 150 millions d’enfants affirme avoir été violentés par leurs camarades à l’école.
Les chiffres mis en ligne par l’Unicef sont pour le moins alarmants :
· Près d’un élève sur trois dans le monde, âgé de 13 à 15 ans, a déjà été victime de harcèlement voire de violence physique.
· 3 élèves sur 10 dans 39 pays ont admis avoir harcelé leurs camarades.
· A peu près 720 millions d’enfants en âge d’aller à l’école vivent dans des pays où les punitions et les violences corporelles sont acceptées.