Ce papa de 4 enfants va mourir mais il ne peut dire adieu qu’à un seul d’entre eux

Publié le 21 septembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Terrassé par un cancer du cerveau et des poumons en phase terminale, Mark Keans un père de famille se bat pour la vie, même si les médecins ne semblent pas optimistes quant à sa survie. Originaire d’Australie, il était hospitalisé à Brisbane dans l’Etat du Queensland alors que sa famille vivait dans l’Etat voisin de Nouvelle-Galles du Sud. A cause du nouveau coronavirus, les frontières entre les deux Etats étaient fermées et seul un de ses quatre enfants était autorisé à lui rendre visite pour lui dire adieu.

Les enfants de Mark étaient âgés entre 7 et 13 ans. Et selon les règles sanitaires en vigueur en Australie, seul un d’entre eux pouvait se rendre à son chevet à l’hôpital. Une histoire navrante et triste relayée par le média 9NEWS.

enfantsdemark

mirror

Des restrictions qui indignent toute la famille

A 39 ans à peine, ce père de famille luttant contre le cancer qui le ronge, ne risque pas de survivre après Noël, comme le rapportent ses médecins traitants. Outre les appels de sa famille pour traverser la frontière NSW Queenland et lui faire ses adieux, la première ministre du Queensland a refusé ses doléances. Seul un enfant était autorisé à traverser la frontière pour dire adieu au père mourant.

enfantsdemark1

mirror

A la télévision australienne, le grand-père a déclaré : « Je n’ai aucune idée de comment on pourrait choisir quel enfant ira. C’est à se taper la tête contre les murs. Laissez-nous voir notre fils, c’est tout ce que nous demandons. Nous voulons juste le voir ».

grandpere

mirror

Une colère générale suite à cette décision

Indigné, le ministre de la santé de la Nouvelle-Galles se dit attérré par ce qui se passe là-bas. « Je ne peux qu’exprimer ma colère, ma colère suprême, face à la décision du Premier ministre du Queensland, qui à mon avis, n’est rien de plus une politique ridicule, je suis consterné », déclare-t-il. De son côté, la première ministre de la Nouvelle-Galles du Sud a demandé à la première ministre du Queensland de faire preuve de compassion au sujet des restrictions imposées aux frontières de l’Etat.

enfantsdemark2

mirror

Finalement, les autorités sanitaires du Queensland ont accordé leur autorisation aux quatre enfants de se rendre au chevet de leur père, mais à condition d’observer auparavant une quarantaine de 14 jours dans un hôtel.

Toutefois, la situation financière de la famille ne lui permettait pas d’assumer les frais du déplacement ainsi que de l’hébergement. Mais grâce à la médiatisation de cette affaire, plusieurs Australiens ont fait preuve de générosité en faisant un don en argent à la famille. Et en moins de 24 heures, cette dernière a récolté plus que la somme prévue, ce qui a permis aux enfants de se rendre auprès de leur père et de lui dire adieu.

Coronavirus. Restrictions et mal-être

Le Covid-19 circule toujours et la pandémie ne cesse de se propager. Après un confinement généralisé qui a acculé de nombreuses populations à rester cloitrées chez elles, des restrictions ont été instaurées aujourd’hui afin d’éradiquer ou du moins diminuer l’impact du coronavirus. Avec toutes ces mesures sanitaires, couplées aux discours alarmistes et aux mythes sur le coronavirus, l’angoisse est à son comble et prend souvent le dessus malgré toute la bonne volonté de se raisonner. Et comme l’explique, Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne, à Doctissimo, l’ennemi lorsqu’il est invisible, génère une forme d’impuissance. Car pour faire face à une menace, l’être humain a besoin d’agir. Or dans ce cas précis, le mieux est de ne rien faire et la passivité engendre souvent l’anxiété.

Par ailleurs, certains pays préfèrent maintenir leurs frontières fermées, notamment à ceux jugés trop à risque. D’autres exigent des conditions pour accéder à leurs territoires comme un test négatif de moins de 72h, alors que des pays mettent en place une quarantaine de 14 jours aux passagers.

Face à la psychose que vivent la majorité des Français, la psychologue explique : « Vivre dans un contexte d’épidémie n’est évidemment pas neutre d’un point de vue psychique. Cela nous confronte directement à la mort ou du moins à une menace de mort. Fatigue émotionnelle, troubles du sommeil, préoccupation permanente concernant l’avenir, peur des autres, altération du jugement, troubles de l’humeur, sont des répercussions psychologiques que nous retrouvons depuis le début de l’épidémie du Covid-19 ».