AstraZeneca affirme que son traitement de prévention du Covid est inefficace

Publié le 20 juin 2021
MAJ le 26 novembre 2024

AstraZeneca a annoncé que le traitement par anticorps contre le coronavirus actuellement en cours de développement ne s’est pas avéré concluant sur les personnes exposées au virus. Le laboratoire suédo-britannique précise toutefois que les essais cliniques vont se poursuivre.

Alors que le vaccin anti-covid du groupe pharmaceutique a du plomb dans l’aile, AstraZeneca a révélé que le traitement anti-covid sur lequel ils travaillent actuellement n’a pas prouvé son efficacité sur les personnes exposées au Sars-cov-2, relaye l’agence de presse Reuters.  Le traitement en cours de développement n’aurait pas atteint son objectif de prévention des cas symptomatiques de Covid-19 après qu’ils aient été exposés au virus, a annoncé le groupe pharmaceutique dans un communiqué. Une information à ne pas confondre avec des publications trompeuses laissant entendre que la nouvelle concerne le vaccin produit par AstraZeneca, alerte Radio Canada

Les symptômes ont été réduits de 33% 

AZD7442, le nom de code du traitement dont il est question, agit par anticorps. Son but est de permettre à la fois de jouer un rôle préventif et de traiter le covid. Ce dernier est toujours en étude clinique de phase 3. Autrement dit, son efficacité et sa sûreté sont mesurées à travers des essais cliniques de grande ampleur. 1121 personnes adultes âgées de plus de 18 ans ont participé à l’étude. Ces derniers n’avaient pas reçu de vaccin et ont été au contact d’une personne ayant contracté le virus au cours des 8 huits jours précédant la recherche. Seulement, les résultats n’ont pas été concluants. Les risques de développer les symptômes du coronavirus n’ont été réduits que de 33% avec AZD7442, comparé à un placebo. Reuters précise également que ces résultats n’étaient pas statistiquement significatifs. Actuellement, des essais sont toujours en cours pour mesurer les effets du remède sur des personnes avant leur exposition à la maladie, et pour celles ayant développé des formes graves du coronavirus. 

Un traitement financé par le gouvernement américain 

Le gouvernement américain a financé le développement du traitement et a conclu des accords avec AstraZeneca pour qu’en retour il puisse recevoir jusqu’à 700 000 doses du remède. Selon les informations relayées par LCI, la valeur de ce financement est évaluée à 726 millions de dollars, soit près de 612 millions d’euros. Le laboratoire anglo-suédois a révélé dans son communiqué que “ les prochaines étapes avec le gouvernement américains sont en cours de discussion”. 

Alors que le traitement développé par AstraZeneca semble mal au point, les espoirs se tournent vers l’Institut Pasteur de Lille. La fondation vient d’obtenir l’accord de l’ANSM pour débuter les tests d’un traitement anti-covid par suppositoires sur des patients.  Pour rappel, en octobre, le chef de file mondial de l’industrie du luxe LVMH avait fait don de cinq millions d’euros à l’Institut pour financer les recherches sur une molécule qui, testée in vitro, aurait montré son efficacité face au coronavirus. 

Le vaccin AstraZeneca est de moins en moins administré en France 

Quelque temps après sa mise sur le marché, le vaccin AstraZeneca a fait l’objet de doutes et d’interrogations, après de rares cas de thrombose chez des personnes ayant reçu des doses du sérum. A en croire un article de BFM TV publié le 11 juin dernier, les Français seraient de moins en moins nombreux à accepter le vaccin suédo-britannique. Le journal précise néanmoins qu’avec 5,5 millions de doses administrées, AstraZeneca demeure le deuxième vaccin le plus injecté, derrière Pfizer avec 31,2 millions de doses mais devant Moderna, 3,7 millions d’injections. Et pour cause, la confiance des Français envers le vaccin a baissé depuis de nombreuses semaines. Datant d’avril dernier, un sondage Elabe mené pour BFM TV a révélé que seulement 31% des personnes interrogées avaient confiance en AstraZeneca.