Après avoir été ignorée par l’hôpital, une maman donne naissance à un bébé mort-né

Publié le 13 juillet 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Donner le jour à un enfant est un moment marquant et symbolique pour une maman. Mettre au monde un bébé est un projet qui peut sembler être une éternité pour la mère mais dont l’effort et l’amour qu’elle porte dores et déjà pour son enfant, lui font supporter le poids et la douleur endurés. Malheureusement, il peut arriver que le pire survienne en raison de l’irresponsabilité de ceux qui sont censés la soutenir, à savoir le personnel médical. Tel est le cas de cette femme aux craintes fondées et qui a fini par accoucher d’un bébé mort-né. Un récit relaté par le journal The Sun.

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Rongée par la tristesse et la douleur d’avoir mis au monde un bébé mort-né, Stéphanie n’est pas en état d’accepter que cet être sans vie ne soit pas considéré comme ayant existé. Dans cette optique, elle cherche à immortaliser son fils en partageant ce qui semble être les premières et dernières photos de son expérience déchirante.

La souffrance d’une mère dépitée

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« Je veux que les gens de l’hôpital et le National Health Service ( NHS ) sachent à quel point cela nous a dévasté, comment cela nous a complètement brisé » dit-elle au journal The Independant.

Dans sa déclaration, Stéphanie exprime le désir de solliciter Matt Hancock, le secrétaire de la santé en le priant de prendre des mesures urgentes quant à ce genre de drame. Aucune réponse de sa part. Et c’est bien cela qui chagrine la mère du bébé.

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Irresponsabilité du personnel médical

En effet, pendant qu’elle était en plein travail d’accouchement, elle sentait que quelque chose n’allait pas. Elle a tenté de signaler aux sages-femmes qu’elle ne sentait aucun mouvement du bébé mais ces dernières l’ont ignorée et aucune mesure n’a été prise.

Une surveillance cardiaque insuffisante, une perte de sang à la couleur inhabituelle, les craintes de la femme étaient pourtant bel et bien fondées. Malheureusement, ses « cris » résonnaient dans le néant. « Tout ira bien, c’est normal », c’est la réponse à laquelle elle avait droit.

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En proie à une culpabilité irrationnelle mais émouvante et tout en sanglots, Stephanie tient fermement le corps inerte en pensant ne pas avoir assez crié pour sauver la vie de son enfant et d’avoir fait confiance à des gens censés être les garants d’un moment « sacré ».

Investigation

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Le personnel de maternité de l’hôpital Princess of Wales à Grimsby, dans le Lincolnshire du Nord aurait supposé à tort que Stéphanie était un cas à « faible risque » en raison de la mention d’un accouchement à domicile dans ses notes. Ainsi, les directives habituelles n’ont pas été suivies.

Alors qu’elle était classée comme « grossesse à haut risque » en raison d’un accouchement avant terme de deux de ses enfants, le personnel de maternité avait considéré le contraire. Ceci est considéré comme une « cécité liée aux tâches ».

Des directives non suivies

A cause du manque de suivi des directives de la part du personnel de la santé, Stéphanie n’a reçu ni antibiotiques pour prévenir l’infection ni de dépistage sanguin. Le rapport indiquait donc que des décisions importantes ont été prises malgré un historique incomplet.

La vraie raison derrière ce genre d’incident d’après l’avocat de Stéphanie, Sam Gardner, est simplement le manque de prévention et de suivi des directives de base. Ce type de situation pouvait donc être évitée.

C’est donc dans un souci de réactivité face à ce manque de prévention, que Stéphanie se résout à rejoindre un groupe bénévole du NHS, le North Lincolnshire Maternity Voices Partnership afin de contribuer au développement des soins de maternité locaux.

La femme déplore une présence accrue de cas similaires aux siens et confie se méfier des hôpitaux.

Le deuil périnatal

Le deuil périnatal  est un deuil singulier puisqu’il implique une affliction vis-à-vis d’un être qui n’a pas vécu, si ce n’est dans le ventre de sa mère. Il convient alors d’effectuer un suivi psychologique ou un recours au soutien des groupes de parole et des associations. Et pour cause, selon l’étude américaine de The Association of Stillbirth with Depressive Symptoms, le risque de dépression après un enfant mort-né peut persister jusqu’à 3 ans après l’accouchement.