Après avoir contracté le coronavirus, ce jeune homme a perdu l’usage de la parole et fini en fauteuil roulant

Publié le 9 juillet 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Apparu en Chine, le nouveau coronavirus a bouleversé toute la planète. Depuis quelques mois, une crise d’ampleur inattendue persiste dans plusieurs pays du monde, contraignant les dirigeants à adopter des mesures pour freiner la propagation du virus. Malheureusement, de nombreuses personnes ont contracté le Covid-19, malgré l’effort collectif pour endiguer la pandémie. Alors qu’il y a quelques mois, on pensait que les jeunes étaient épargnés des formes graves de la maladies, plusieurs témoignages montrent que peu importe l’âge, les risques de complications restent bel et bien présents. Selon la chaîne de télévision Cuatro, un homme de 34 ans a perdu l’usage de la parole et s’est retrouvé en fauteuil roulant à cause du coronavirus. 

Malgré un allègement des restrictions dans la plupart des pays du monde, le virus Sars-CoV-2 continue de circuler activement. Si en Europe, la crise sanitaire semble plus maîtrisée qu’à ses débuts, les États-Unis font face à une flambée de cas effarante ces derniers temps. En seulement quelques mois, la pandémie a contaminé plus de 10 millions de personnes dans les quatre coins du globe. Parmi elles : Marc, un jeune homme de 34 ans qui a été frappé de plein fouet par la maladie.

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De légers symptômes qui se sont aggravés très rapidement

Marc a contracté le Covid-19 et ne présentait que de légers symptômes. Mais progressivement, l’infection semblait s’aggraver, donnant lieu à des manifestations cliniques pénibles à supporter et à des complications sévères. Tout d’abord, il a été victime d’une embolie pulmonaire, puis d’un infarctus du myocarde qui a récidivé quelques jours plus tard.

Marc a subi une détresse respiratoire, privant partiellement le cerveau d’oxygène. Après avoir passé trois mois sous respirateur artificiel, il doit désormais réapprendre à vivre sous des conditions complexes. En effet, Marc s’est retrouvé en fauteuil roulant et a perdu l’usage de la parole. D’après le Dr La Fuente, il ne s’agit pas d’un “cas isolé” et plusieurs personnes ont tendance à croire que la pandémie est finie, alors que le coronavirus continue de ravager la planète et de détruire des vies.

L’orage de cytokine : un état d’hyper-inflammation qui peut mettre à mal tous les organes

Si généralement, la maladie prend une forme bénigne et guérit au bout de quelques jours, les personnes souffrant de comorbidités ou celles qui présentent un âge avancé peuvent rencontrer de sévères complications. Outre la toux, la fièvre, la fatigue ou encore les symptômes légers liés à la maladie, certains subissent une détresse respiratoire aiguë qui peut avoir plusieurs origines. Parmi ces dernières, on retrouve notamment l’orage de cytokine.

Une réaction exacerbée de l’organisme qui se traduit par une hyper-inflammation et engage le pronostic vital du patient. D’après le Dr Yazdan Yazdanpanah, chef de services des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat à Paris, 7 jours après les manifestations cliniques de l’infection, l’état de santé d’un patient peut se détériorer très rapidement.

“Les preuves s’accumulent pour suggérer qu’une partie des patients souffrant de formes sévères de Covid-19 sont les sujets d’un syndrome de choc cytokinique”, a révélé Jessica Manson, chercheuse à Londres, dans la revue The Lancet. Dans ces cas, le virus peut s’attaquer à tous les organes du corps, dont le coeur, les vaisseaux, les poumons et le cerveau d’un individu.

Face à l’agressivité de ce nouveau coronavirus, le système immunitaire d’un individu peut enclencher un état inflammatoire. Ainsi, la santé du patient se détériore très rapidement et une insuffisance respiratoire peut se manifester. “Je pense qu’une réponse immunitaire exubérante est ce qui tue véritablement les patients en détruisant les tissus. Mais ce n’est pas une certitude”, a déclaré l’immunologiste Stanley Perlman. Même si les décès peuvent être dus à d’autres complications, cette réaction d’hyper-inflammation de l’organisme reste une urgence médicale à prendre en charge.