« Adieu petit ange » Cette jeune fille se suicide après avoir subi des harcèlements sur internet

Publié le 3 novembre 2019
MAJ le 26 novembre 2024

Le cyberharcèlement s’apparente à une persécution psychologique qui se caractérise par des insultes, des mots blessants et des menaces par le biais des réseaux sociaux. Les victimes peuvent vivre dans la honte, la peur et l’anxiété. Dans un témoignage relayé par le Daily Mail, une jeune fille de 14 ans se suicide et son père décide d’inviter ses agresseurs à ses funérailles.

À seulement 14 ans, Amy Everett, une jeune australienne connue sous le nom de Dolly, met fin à ses jours.

Lorsque Amy avait 6 ans, elle avait fait une publicité pour la célèbre marque australienne Akubra, spécialisée dans la fabrication de chapeaux.

Ainsi, elle s’est faite connaître sur les réseaux sociaux. Toutefois, la petite fille a subi pendant longtemps des mots blessants et des insultes sur internet.

Écorchée par son malheur, Amy Everett s’est suicidée. Après sa mort, les parents ont publié un message sur les réseaux sociaux pour inviter ses cyberagresseurs à assister à ses funérailles. Ainsi, ils pourront peut-être réaliser la gravité de leurs actes.

Quatre jours après le suicide, le père, blessé, a tenu à s’exprimer sur le sujet. « Cette semaine a été un exemple de la façon dont les médias sociaux devraient être utilisés, mais aussi de la façon dont ils ne devraient pas l’être », écrit-t-il sur un long post sur Facebook. « Je sais que certaines personnes qui se suicident sont considérées comme des lâches, mais je garantis qu’elles n’ont pas la moitié de la force de mon précieux petit ange. Dolly avait la force de faire ce qu’elle pensait qu’elle devait faire pour échapper au mal du monde », déclare-t-il.

La famille a décidé de s’exprimer pour mettre la puce à l’oreille des agresseurs, mais également des victimes. « Si par hasard les personnes qui pensaient que c’était une blague et qui se sentaient supérieurs à cause de l’intimidation et du harcèlement continu voient ce post, veuillez venir et assister à la dévastation totale que vous avez provoquée ».

Pour éviter à d’autres personnes de vivre ce que Dolly a subi, le père a mis en place le slogan « Parle maintenant, même si ta voix est secouée ». Il espère, à travers ce message, inciter les victimes à dénoncer ce qu’elles subissent plutôt que de vivre dans la honte et l’amertume.

Dans un texte envoyée au Daily Mail, Dolly a également été décrite comme « l’âme la plus gentille, attentionnée et belle ». Le père ajoute que « elle s’occupait toujours des animaux, des petits enfants, d’autres enfants du pensionnat moins chanceux qu’elle ».

Les parents ont décidé de saisir cette rude épreuve pour mobiliser les gens afin de lutter contre cette forme d’agression. Pour eux, cette initiative serait la meilleure façon de rendre hommage à leur petite fille.

Par ailleurs, la marque Akubra qui avait fait connaître la jeune fille, a également décidé de s’engager pour soutenir Dolly et sa famille. À cet effet, elle a publié des messages sur sa page Facebook, appelant les internautes à mettre fin au cyberharcèlement.

Victimes de cyberharcèlement : comment réagir ? 

Avec l’expansion des réseaux sociaux, le partage d’informations en ligne et la présence d’internautes malintentionnés, une nouvelle forme d’agression a vu le jour : le cyberharcèlement. Dans ce sens, Laure Salmona, a fondé un collectif contre ce fléau.

Englobant les moqueries, les insultes, les messages stigmatisants et blessants, le harcèlement en ligne peut être pernicieux.

Selon Laure Salmona, si une personne subit ce type d’agressions, elle se doit de mettre en place quelques outils essentiels. En effet la militante conseille d’abord de prendre des photographies des messages des harceleurs pour garder des preuves à l’appui. Ensuite, elle indique qu’il vaut mieux ne pas répondre pour ne pas leur donner de visibilité sur les réseaux sociaux. Malgré l’existence de l’option « signaler un profil » sur différents médias, Laure déclare que ce système n’est pas particulièrement efficace. Néanmoins, il existe une plateforme mise en place par le ministère de l’Intérieur qui permet de dénoncer les contenus violents. En outre, la militante indique qu’il est tout à fait possible de porter plainte contre les cyber harceleurs.

Pour lutter contre ces situations, Laure Salmona conseille de :

– Protéger tous ses comptes avec des mots de passe sécurisés

– Opter pour un profil privé

– Ne pas réagir à des publications contenant des insultes ou des moqueries pour ne pas leur donner plus de visibilité

– Ne pas répondre aux agresseurs

– Ne pas partager d’informations ou d’images personnels sur les réseaux sociaux