À quand la fin de l’épidémie de coronavirus ?

Publié le 9 décembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Cette année a été marquée par l’apparition d’un nouveau virus à l’échelle mondiale. Le Sars-CoV-2 est apparu pour la première fois dans la province de Hubei, en Chine, en Décembre 2019. Dès lors, il s’est propagé à une vitesse fulgurante vers tous les pays du monde, faisant de nombreux morts. En réalité, si le Covid-19 peut s’apparenter à un simple rhume pour certains, les personnes vulnérables peuvent développer une forme grave de la maladie. Quand l’épidémie prendra-t-elle fin ?

L’épidémie de Covid-19 continue de chambouler le quotidien de nombreuses personnes. En France, la deuxième vague de l’épidémie a été marquée par une recrudescence inattendue du nombre de cas d’hospitalisations, de patients admis en réanimation et de décès. En sus, le nombre de contaminations au coronavirus avait explosé, touchant toutes les tranches d’âge lors de la deuxième vague. Face à une situation hors de contrôle, le gouvernement français a opté pour un reconfinement jusqu’au 15 décembre au moins. Aujourd’hui, alors que des campagnes de vaccination sont prévues prochainement, certains se demandent quand l’épidémie sera endiguée. Selon CNews, l’OMS espère en finir en “moins de deux ans”, mais de nombreuses interrogations persistent.

L’OMS espère une fin de l’épidémie d’ici “moins de deux ans”

Lors d’une conférence de presse tenue en août dernier, le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a comparé le Covid-19 à la grippe espagnole de 1918 qui a causé la mort de 50 millions de personnes en deux ans. “Nous espérons en terminer avec cette pandémie en moins de deux ans. Surtout si nous pouvons unir nos efforts (…) et en utilisant un maximum les outils disponibles et en espérant que nous pourrons avoir des outils supplémentaires comme les vaccins, je pense que nous pouvons y mettre un terme dans un délai plus court que la grippe de 1918”, a-t-il allégué. En sus, le directeur général de l’OMS considère que la mondialisation et les progrès technologiques permettront de mettre fin à l’épidémie en moins de deux ans. Et même si certains redoutent d’avoir recours à la vaccination, d’autres considèrent que c’est le seul moyen de protéger les plus vulnérables.

Des experts alertent face à une troisième vague

Alors que la deuxième vague frappe de plein fouet la plupart des pays du monde, des médecins et des scientifiques mettent en avant la possibilité de subir une troisième vague de l’épidémie. En réalité, l’assouplissement des mesures de confinement prévu le 15 décembre, fait craindre un rebond épidémique. Interrogée par BFMTV, Odile Launay, infectiologue, affirme qu’il y’a “de fortes chances d’avoir une troisième vague”. “Le vaccin risque de ne pas l’empêcher car on va avoir des doses trop limitées au départ”, révèle-t-elle. En effet, elle explique que même si des campagnes de vaccination sont envisagées dès le mois de janvier, cela prendra du temps avant de vacciner toute la population française. Et pour cause, la Haute Autorité de Santé a convenu d’une stratégie de vaccination en cinq étapes. Dans un premier temps, “à l’arrivée des toutes premières doses”, ce sont les personnes âgées résidentes des  Ehpad et les salariés de ces établissements qui seront vaccinés, indique Le Monde. En effet, les personnes âgées sont considérées comme les plus à risque de rencontrer des complications liées au coronavirus.

Dans ce sens, Odile Launay considère que la survenue de cette troisième vague “dépend de la façon dont les français vont respecter les consignes qui leur sont données, à savoir ne pas se retrouver trop nombreux et respecter les gestes barrières”.

Les fêtes de fin d’année font craindre le pire scénario

À l’approche des fêtes de fin d’année, les autorités sanitaires craignent une recrudescence des cas de contaminations. Simon Cauchemez, épidémiologiste à l’Institut Pasteur, explique, face à l’hypothèse d’une troisième vague au quotidien Le Parisien, que “le niveau d’immunité dans la population n’est pas suffisant pour nous en prémunir». Agathe Raynaud-Simon, cheffe du service de gériatrie à l’hôpital Bichat à Paris estime quant à elle que les rassemblements au sein de la famille et entre amis pour les fêtes risquent d’engendrer une diminution du respect des gestes barrière.
Malheureusement, il est trop tôt pour se relâcher et reprendre une vie normale. Pour le professeur Philippe Juvin, chef du service des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, certaines précautions peuvent être de mise avant les fêtes de fin d’année. En effet, le spécialiste recommande aux gens de se faire tester, de réduire leurs interactions sociales une semaine avant les fêtes et de ne pas se retrouver dans des espaces confinés. “Nous avons un fond de patients atteints du Covid qui continuent à arriver à l’hôpital”, insiste le médecin. De ce fait, la vigilance reste de mise pour ralentir la propagation du coronavirus et protéger son entourage de l’impact de la maladie.