5 signes qui prouvent que vous avez subi un traumatisme pendant l’enfance
Certains problèmes de santé mentale, notamment certains traumatismes, peuvent avoir comme source des événements vécus pendant l’enfance. En effet, ces traumatismes donnent lieu à des comportements à l’âge adulte qu’il est important de connaitre et d’identifier.
Les causes des traumatismes de l’enfance
Les traumatismes de l’enfance peuvent résulter de toute chose pouvant perturber le sentiment de sûreté et de sécurité d’un enfant, y compris la violence sexuelle, physique ou verbale, la violence domestique, ou un environnement instable ou dangereux, la séparation des parents, la négligence, le harcèlement, une maladie grave, ou des procédures médicales intrusives liées à une maladie.
Le traumatisme de l’enfance peut alors avoir un impact important sur sa petite personne. Le cerveau humain se développe le plus rapidement entre les âges de 0 à 6 ans et, souvent, le traumatisme est ancré dans l’esprit de la personne et il ne s’arrête pas à l’âge adulte.
Un individu souffrant d’un traumatisme vécu durant l’enfance ignore souvent comment cela affecte sa vie, la raison étant que le souvenir d’événements spécifiques de l’enfance est enterré quelque part dans son subconscient. Souvent chez les psychothérapeutes, lors de séances de thérapie, beaucoup de personnes font l’expérience de l’émergence de souvenirs traumatiques. Bien qu’il s’agisse d’une étape cruciale dans le processus de rétablissement, il peut être dévastateur de rappeler des cas de traumatisme.
Voici cinq comportements que la victime d’un traumatisme de l’enfance affiche à l’âge adulte :
1. Tension chronique
Les traumatismes provenant de l’extérieur du corps, comme les mauvais traitements, les agressions et le stress, incitent le cerveau à déclencher la réaction de lutte ou de fuite. Les hormones du stress telles que le cortisol et la noradrénaline inondent le corps qui se prépare à se défendre. Pendant ce temps, le corps est tendu. Le problème est que la tension ne se dissipe pas toujours une fois la menace supprimée ou neutralisée. Dans ce cas, les réseaux neuronaux du cerveau maintiendront un état d’hypervigilance, agissant comme si la menace subsistait et préparant le corps à passer à l’action.
2. Retrait social
La recherche démontre que le traumatisme de l’enfance contribue au trouble d’anxiété sociale. L’abus des parents comme les insultes, les injures, l’agression verbale et la négligence émotionnelle comme ne pas se sentir pris en charge, aimé ou nourri est directement lié à l’apparition du trouble affectif saisonnier (dépression en hiver et en automne).
Les victimes de traumatisme de l’enfance qui manifestent un retrait social le font souvent par anxiété et par peur. Les patients souffrant du trouble affectif saisonnier (TAS) rapportent souvent ressentir «une peur intense et persistante d’être regardé et jugé par les autres », et peuvent s’isoler pour éviter ce sentiment.
3. Panique persistante
Les cerveaux anxieux et non-anxieux apprennent continuellement. Contrairement à la personne anxieuse, un individu non anxieux peut plus facilement «désapprendre» les leçons de vie qu’il rencontre. Une personne anxieuse a du mal avec cela.
Imaginez une situation où deux personnes qui ont reçu une mauvaise évaluation de leur performance doivent faire un suivi auprès de leur manager. La personne non anxieuse est beaucoup plus susceptible d’interpréter la réunion comme un événement neutre et non menaçant, sauf indication contraire. D’un autre côté, la personne anxieuse peut commencer à paniquer après avoir reçu une deuxième critique négative. Pire, son cerveau anxieux peut être incapable de se concentrer sur autre chose que la réunion. Elle reste dans un état constant d’inquiétude, sauf indication contraire.
4. Fuir la peur
C’est dans la nature humaine de contourner les choses que nous craignons, mais les victimes de traumatisme de l’enfance prennent ce contournement à l’extrême. Alors que vous pourriez avoir une peur innée d’aller chez le dentiste, vous allez probablement encore y aller. Pourquoi ? Parce que les avantages de l’intervention dentaire dépassent la peur. Trop souvent, les adultes ayant des antécédents de traumatisme permettent à la peur de dicter leurs actions. En utilisant toujours le scénario de la visite de dentiste, ces personnes sont plus enclines à avoir des réflexes pour éviter le dentiste, essentiellement permettre à la peur de paralyser leurs intentions. La forte envie d’éviter les choses perçues comme étant menaçantes même à distance peut sérieusement nuire à la qualité de vie de la personne.
5. Performance médiocre
Les chercheurs établissent un lien entre le traumatisme de l’enfance et une série de problèmes de vie. Pour les élèves, les résultats scolaires médiocres dépassent le cadre éducatif, entraînant souvent des comportements déviants, moins d’opportunités dans la vie et des difficultés à gagner leur vie. Les chercheurs ont également trouvé une corrélation entre le statut socioéconomique et le stress traumatique. Les personnes issues d’un milieu défavorisé sont 65% plus susceptibles d’avoir subi un traumatisme dans leur enfance que les personnes de la classe moyenne.