Comment une chauffeuse de bus tricote des liens avec ses élèves grâce à ses bonnets

Publié le 26 septembre 2024
MAJ le 25 novembre 2024

Je me souviens d’un jour d’hiver particulièrement glacial où ma mère tricotait un bonnet pour mon petit frère. Elle m'a appris, au fil des ans, que ce sont les petits gestes qui font les grandes différences. Et cette histoire que je vais vous raconter me touche particulièrement, car elle me rappelle ces moments simples qui marquent une vie entière.

Tout commence dans le comté d’Erie, où Patricia Reitz, que tout le monde appelle affectueusement Miss Patty, travaille comme chauffeuse de bus scolaire. Entre ses trajets quotidiens et la prise en charge de sa mère malade, elle cherchait un moyen d’évacuer le stress. Elle a commencé à tricoter. Oui, tricoter ! Un bonnet ici, une écharpe là… C’était sa façon de se détendre pendant qu’elle attendait les lycéens qu’elle transportait. Mais un jour, une simple remarque d’un ado a changé le cours de tout ça.

« Un des garçons monte dans le bus et me demande ce que je fais. Je lui dis que je tricote un bonnet, et il me répond : ‘Ce serait parfait pour dévaler les pistes à Holiday Valley !’. Alors, je lui ai demandé quelle couleur il préférait, et c’est là que tout a commencé. » se souvient Miss Patty. Aujourd’hui, plusieurs années plus tard, elle a tricoté 7 083 bonnets pour les élèves qui montent dans son bus.

Des bonnets, mais pas seulement

Miss Patty

Aujourd’hui, Miss Patty transporte des enfants de la maternelle au CM2 pour le district scolaire de Clarence Central. Si ses bonnets de Noël sont un classique, elle a aussi tricoté des modèles plus originaux : des bonnets en forme de sac à patates avec deux pompons ou encore des bonnets avec un trou pour laisser passer une queue de cheval. Ce qui est encore plus cool ? Elle demande toujours à l’enfant de choisir ses couleurs préférées. Imagine un peu la fierté de ces gamins, marchant dans la cour de récréation avec un bonnet fait rien que pour eux !

« Ça me fait tellement plaisir de leur offrir quelque chose à porter, surtout que beaucoup n’ont pas de bonnet de Noël, » raconte Miss Patty avec un grand sourire. Et ça se voit ! Chaque bonnet, chaque maille, est rempli d’amour.

Un petit geste, mais un grand cœur

Miss Patty1

Ce qui est particulièrement impressionnant, c’est que Miss Patty finance tout ça de sa poche. Oui, tu as bien lu. Elle achète toute la laine elle-même. Bon, de temps en temps, elle reçoit des cartes cadeaux pendant les fêtes pour l’aider avec les dépenses. Et c’est précisément à cette période que les enfants arborent fièrement leurs bonnets de Noël tricotés par Miss Patty.

Wesley Kwiatek, un élève de cinquième année, se souvient encore du bonnet qu’il a reçu en maternelle : « Ça se voit que c’est fait à la main. C’est comme si chaque bonnet était unique. On ne peut pas le perdre. » Ces petits bonnets deviennent de vrais trésors pour les enfants.

Plus qu’un bonnet : une amitié

Les bonnets, c’est une chose. Mais Miss Patty, c’est bien plus que ça pour ses élèves. Elle est une véritable amie pour eux. Deborah Bosworth, une enseignante de CE2, ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Elle se soucie vraiment de ses élèves. Tous ceux que j’ai eus dans ma classe et qui ont pris son bus ont reçu un bonnet, et surtout une amie. »

Et ce n’est pas étonnant. Miss Patty est une des favorites des élèves. C’est peut-être pour ça qu’ils sont si attachés à leurs bonnets. Parce qu’ils ne sont pas juste tricotés avec de la laine, mais avec beaucoup de bienveillance.