Un Père Pas Comme les Autres : L’Histoire de Denis Boris Bernal Ruedas

Publié le 15 juillet 2024
MAJ le 25 novembre 2024

Ah, l'histoire de Denis Boris Bernal Ruedas m'a vraiment touché. Imaginez, ce jeune homme de 24 ans, vivant à Sancti Spíritus, Cuba, s’est retrouvé seul responsable de ses deux enfants après leur abandon par leur mère. C'est un parcours semé d’embûches, mais aussi de moments de triomphe et de résilience.

Un Tournant Inattendu

Vous savez, il y a des jours où la vie vous surprend. Pour Denis, ce jour est arrivé lorsqu’il est rentré chez lui et a trouvé une femme avec ses deux enfants, qui étaient restés seuls pendant 21 jours à Cuchara, une ville de Banao. Leur mère les avait laissés pour soi-disant aller chercher quelque chose et n’était jamais revenue. La femme, bonne Samaritain, a pris l’initiative de retrouver Denis.

Il a avoué qu’au début, il ne savait pas quoi faire. Laisser la police s’en occuper ? Rechercher la mère ? Finalement, il a décidé de garder ses enfants. « C’était pas prévu, mais c’était ce que je devais faire, car ce sont mes enfants », dit-il avec détermination.

Les Défis de la Paternité

Denis, orphelin de mère depuis l’âge de 17 ans, s’est retrouvé à assumer un rôle pour lequel il ne se sentait pas prêt. Entre les maladies de ses enfants, leur alimentation, et leur habillage, il consacre tout son temps à ses petits. « J’ai perdu ma mère quand j’avais 17 ans, elle m’a toujours appris tout ce qu’il fallait faire dans une maison. Mais ce n’est pas facile, on est habitué à un style de vie et d’un coup, on se retrouve avec deux enfants… Si tu veux sortir et discuter avec des amis, tu ne peux pas, car tu dois te coucher tôt, il faut faire attention au lait, à la nourriture au bon moment, à l’eau chaude pour se baigner », confie-t-il.

Les Moments de Doute

Les nuits étaient souvent les plus dures pour Denis. « Bien souvent, je ne savais pas si je devais pleurer avec eux, crier, ou m’enfuir. L’un pleurait parce qu’il avait faim et le petit ne savait pas s’il se sentait mal, car il ne parlait pas. Plusieurs nuits, c’était la petite fille qui avait faim, le petit garçon urinait, tu le changeais et la fille avait soif, tu lui donnais de l’eau et il se salissait, tout en même temps… », décrit-il avec une pointe d’épuisement.

Il a souvent eu l’impression de se noyer sous les responsabilités. « Beaucoup de nuits, je restais assis dans mon lit et les larmes coulaient, parce qu’ils allaient bien et tout d’un coup, ils étaient à nouveau pleins de dermatite. C’étaient des bains, des crèmes, des remèdes et rien, de nombreuses nuits j’avais l’impression de me noyer », se souvient-il.

Une Communauté Solidaire

Malgré tout, Denis a reçu beaucoup de soutien de sa communauté. Travaillant comme agent d’entretien à l’EIDE Lino Salabarría Pupo avec un salaire de 2 300 pesos, il a pu bénéficier d’un chéquier de 3 700 pesos grâce à l’assistance sociale. Les voisins et des personnes généreuses l’ont aidé avec de la nourriture, des vêtements, et de l’argent. « Ils sont venus chez moi avec un seul vêtement de rechange. J’ai évoqué ma situation au travail, j’ai demandé un congé sans solde, là ils m’ont beaucoup aidé. Ils ont collecté de l’argent, m’ont donné des vêtements, des chaussures, mes voisins m’ont aussi donné la main, et j’ai créé les conditions minimales petit à petit », explique-t-il avec reconnaissance.

Une Décision sans Regrets

Malgré les difficultés, Denis n’a aucun regret. « Si je devais prendre la décision, je la referais cent fois, sans craindre de la regretter », affirme-t-il. Il se souvient souvent de sa mère et se demande si sa vie aurait été plus facile si elle avait été là pour l’aider. « Beaucoup m’ont dit : ‘Tu es un héros parce que je n’aurais pas enduré ce que tu as traversé’, mais je leur dis que je ne suis pas un héros, je suis avant tout un père », conclut-il avec humilité.

Overall, l’histoire de Denis est une véritable source d’inspiration. Malgré tous les obstacles, il a réussi à créer un foyer aimant pour ses enfants. Cela nous rappelle que la paternité, c’est bien plus qu’un titre, c’est un engagement profond et sincère. Merci d’avoir pris le temps de lire cette histoire touchante. Rappelez-vous, chaque parent est un héros à sa manière!