Oui, les éruptions cutanées sont un symptôme du coronavirus (et 14 autres symptômes)

Publié le 17 juillet 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Le Covid-19 a entraîné plus de 570 000 décès dans le monde. Depuis l’apparition du virus à son origine en Chine, plus de 13 millions de cas de contamination ont officiellement été recensés dans 196 pays et territoires. A ce jour, les chercheurs de nombreux pays tentent encore de trouver une solution capable d’alléger le bilan dû à la pandémie. Et parmi leurs efforts, l’identification des symptômes de la maladie afin d’y adapter de potentiels traitements. En effet, l’infection que l’on pensait exclusivement respiratoire semble toucher d’autres organes et entraîner des symptômes bien plus variés que ce que l’on pensait il y a quelques mois. Nos confrères de La Dépêche les passent en revue. 

Apparu à Wuhan fin 2019, le virus Sars-CoV-2 a provoqué un bouleversement de notre vie quotidienne. En cause, des dizaines de milliers de morts et des contaminations qui s’étendent aux quatre coins de la planète. En l’absence de traitement ou de vaccin spécifique à la maladie, la prudence reste de mise pour se protéger d’une infection, surtout qu’à ce jour, le voile n’est pas entièrement levé sur ses mécanismes.

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Une grande variété de symptômes

En effet et depuis que le monde entier y est confronté, le nouveau coronavirus a souvent surpris les scientifiques mais aussi la population générale. Si l’on n’y associait que quelques signes grippaux à son apparition, il semble désormais causer bien plus de symptômes. Certains sont communs ou ordinaires, d’autres beaucoup moins, mais c’est justement ce qui fait toute la spécificité du Sars-CoV-2.

On retrouve donc communément une toux sèche, une fièvre et de la fatigue. Mais moins souvent, il est également possible, en cas de contamination, de souffrir de courbatures, de maux de tête et de gorge, de diarrhée, de conjonctivite, de perte de goût et/ou d’odorat, ainsi que d’éruptions cutanées ou de décoloration des doigts et des orteils.

Ces derniers symptômes dermatologiques ont été mis en avant en avril par un communiqué du Syndicat national des dermatologues-vénérologues (SNDV). Ce dernier stipulait que plus de 400 spécialistes avaient observé des manifestations cutanées chez leurs patients, révélant qu’”il s’agit d’acrosyndromes (aspect de pseudo-engelures des extrémités), apparition subite de rougeurs persistantes parfois douloureuses, et des lésions d’urticaire passagères”.

La Société française de dermatologie avait quant à elle précisé que ces symptômes pouvaient survenir assez tardivement dans l’infection et suggérait “un mécanisme d’origine immunologique”.

Pour autant, elle estimait que des preuves supplémentaires étaient nécessaires pour affirmer que ces manifestations étaient des signes précoces de la maladie et appelait les personnes qui en souffraient à consulter un dermatologue pour identifier si oui ou non, ces symptômes résultent d’une infection positive au Covid-19.

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Les cas les plus graves

Dans les cas les plus sévères, qui toucheraient environ un malade sur cinq d’après l’OMS, des signes graves peuvent être observés chez le patient. Il s’agit d’abord de difficultés à respirer, d’essoufflement, d’une sensation de douleur ou d’oppression à la poitrine. De manière plus concrète, “ »ce sont des signes de pneumonie donc d’infection du poumon”, indique le Dr Gérald Kierzek, auteur du livre “Coronavirus: Comment se protéger ?”.

“C’est globalement un taux d’oxygène qui va baisser et un syndrome infectieux qui va augmenter, de la fièvre qui augmente, des difficultés respiratoires, on cherche de l’air, on s’étouffe un peu de l’intérieur, la fréquence respiratoire augmente, les ongles sont un peu bleutés » explique le médecin urgentiste à l’Hôtel-Dieu. C’est là qu’on parle de Syndrome de Détresse Respiratoire Aiguë (SDRA) qui représente une urgence vitale.

Une perte d’élocution ou de motricité a également été observée chez certains patients atteints par le Covid-19, indique La Dépêche. Des signes divers et variés donc, qui touchent aussi bien la sphère pulmonaire que neurologique.

Enfin, certains signes ont été relevés, sans qu’ils ne soient pour l’heure, officiellement reconnus. Des chercheurs de l’hôpital royal universitaire de Liverpool auraient identifié une pancréatite tandis qu’un patient plus récemment admis à Versailles aurait souffert de priapisme, à savoir une érection douloureuse qui dure plus de quatre heures.