Les médecins ont découvert plus de 700 vers dans le cerveau, la poitrine et les poumons d’un homme qui avait mangé du porc

Publié le 14 décembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Soupçonné d’avoir consommé de la viande de porc mal cuite, un ouvrier âgé d’une quarantaine d’années s’est retrouvé avec des centaines de vers dans le corps. Au total, près de 700 larves de ténia ont été découvertes dans son cerveau, sa poitrine et ses poumons. Il souffrait d’une neurocysticercose, révèle CNN.

C’est en Chine que les médecins auraient été confrontés à ce cas particulier. Le rapport publié par The First Affiliated Hospital de l’université de Zhejiang indique que le patient, identifié sous le nom de Zhu, aurait souffert de maux de tête puis de convulsions. Selon CNN, ses symptômes seraient apparus après avoir mangé un “hot pot”, une sorte de bouillon, dans lequel il aurait mis du porc et du mouton.

Des convulsions au travail

Quelques jours après avoir mangé ce plat, Zhu aurait commencé à souffrir de vertiges et de migraines. Des convulsions similaires à une crise d’épilepsie se seraient également manifestées en pleine nuit pendant son sommeil, ainsi que pendant son travail. C’est là que ses collègues l’auraient trouvé en “pleine crise” et l’auraient immédiatement conduit à l’hôpital. Suite à un scanner, les médecins ont découvert des lésions dans son squelette et des calcifications intracrâniennes. Mais le patient aurait refusé d’approfondir les examens pour ne pas dépenser plus d’argent et serait rentré chez lui.

cerveau

Des vers présents dans son cerveau, sa poitrine et ses poumons – Source : Mirror

Des centaines de vers dans son corps

Malgré les révélations des médecins, Zhu n’a pas souhaité se soigner. Ses symptômes ont alors persisté, avec des convulsions récurrentes. Finalement, l’homme s’est décidé à partir à l’hôpital de l’université de Zhejiang. Les médecins ont réalisé un examen IRM pour finalement diagnostiquer ce que l’on appelle une neurocysticercose, à savoir des vers dans le cerveau.

cerveau1

Le médecin a diagnostiqué une neurocysticercose – Source : Mirror

Le médecin-chef de l’établissement est parvenu à cette conclusion après avoir appris que le patient avait récemment mangé le bouillon composé de porc et de mouton. Selon lui, ces derniers auraient pu être infestés de larves de ténia s’ils étaient mal cuits. Zhu aurait d’ailleurs indiqué qu’il n’avait pas laissé la viande mijoter très longtemps. Selon lui, le fond du récipient était de couleur rouge ce qui ne permettait pas de vérifier correctement la cuisson de la viande.

cerveau2

Le patient pense qu’il n’a pas assez cuit la viande – Source : Mirror

Depuis l’intervention des médecins qui consistait à ôter les vers et à réduire la pression exercée sur son cerveau, Zhu se serait remis de ses symptômes. Cité par 7 News, le Dr Huang Jianrong a révélé que plus de 700 vers auraient été retrouvés dans cette région du corps, mais aussi dans ses poumons et sa poitrine.

cerveau3

Les médecins montrent les vers dans son cerveau – Source : Mirror

Neurocysticercose, une infection parasitaire évitable

D’après un dossier de l’Organisation Mondiale de la Santé sur cette maladie, la neurocysticercose est une infection du système nerveux central causée par le Taenia Solium, également connu sous le nom de ténia du porc. Ce ver plat peut entraîner une infection parasitaire lors de l’ingestion d’eau infectée par ses œufs, en raison d’une mauvaise hygiène ou lorsqu’une personne consomme de la viande crue ou mal cuite. Ses répercussions peuvent être parfois mortelles, comme l’illustre le cas de ce jeune homme de 18 ans, mort après avoir mangé du porc mal cuit.

Cela commence d’abord par le taeniasis, qui infecte les intestins. Et lorsque cette condition n’est pas traitée, les larves peuvent envahir les tissus et se retrouver dans le système nerveux central, la peau, muscles et les yeux. Cela entraîne alors la neurocysticercose, à savoir la forme la plus sévère de la maladie. Elle représenterait d’ailleurs l’une des causes les plus courantes d’épilepsie dans le monde selon l’OMS.

Dans ce sens, il est indispensable de toujours veiller à se laver les mains correctement et à cuire la viande de manière adéquate en respectant un temps de cuisson suffisant. En cas de consommation de poisson cru, une hygiène irréprochable est de mise car les risques d’infection sont également présents. En Inde, un homme diagnostiqué d’une vibriose (infection bactérienne, ndlr) avait dû se faire amputer le bras après avoir mangé des sushis.