« Bernard Tapie se bat en ce moment pour rester en vie »

Publié le 13 juin 2021
MAJ le 26 novembre 2024

Atteint d’un double cancer de l’œsophage et de l’estomac, Bernard Tapie est à l’hôpital, très affaibli. Sa métamorphose physique avait bouleversé les téléspectateurs qui ont également été émus par sa rage de vivre malgré son état de santé de plus en plus grave.

Relayées par nos confrères de Gala, les nouvelles sur l’état de santé du célèbre homme d’affaires ne sont pas optimistes. Alors que son avocat se voulait rassurant en déclarant que « son état de santé n’est pas alarmant », Franz-Olivier Giesbert, son ami et journaliste, donne un autre son de cloche.

« Il passe beaucoup de temps à l’hôpital mais il se bat toujours »

Une tumeur au cerveau, deux dans les reins et dans l’abdomen. C’est ce dont souffre Bernard Tapie, atteint d’un cancer depuis près de trois ans. Interrogé par RTL jeudi, Franz-Olivier Giesbert, journaliste et ancien directeur de publication du Point, témoigne du courage de son ami face à cette épreuve douloureuse. Il a à ce titre publié une biographie intitulée Bernard Tapie – Leçons de vie, de mort et d’amour pour retracer son parcours prolifique. « C’est pas terrible. Il passe beaucoup de temps à l’hôpital mais il se bat toujours », révèle l’homme médiatique, admiratif de sa ténacité. Il a également fait part de sa fascination pour sa combativité face à cette maladie mortelle mais aussi aux ennuis judiciaires qui le poursuivent.

« Huit heures par jour au lit, j’ai l’air d’avoir 100 ans »

Pour lui rendre hommage, celui qu’on surnomme FOG revient sur son parcours de passionné de foot, de cyclisme et de théâtre mais aussi sur l’affaire qui lui a valu sa poursuite pour escroquerie et détournement de fonds dans l’arbitrage face au Crédit Lyonnais. Le célèbre homme d’affaires s’est confié à Paris Match sur son quotidien douloureux mais aussi sa volonté de combattre le cancer. « Huit heures par jour au lit, j’ai l’air d’avoir 100 ans… », témoigne-t-il pendant qu’il est soumis à un lourd protocole expérimental pour guérir ses trois tumeurs. Pour autant, le businessman ne perd pas espoir et entend bien gagner cette bataille. « On me donnait deux ans, ça va faire quatre ans en septembre, alors faut pas charrier ! » plaisante-t-il. Un ton qu’il n’a pas toujours adopté puisqu’en août, l’homme médiatique confiait être dans « un état végétatif ».

Il a été victime d’un cambriolage en été

Relayée par nos confrères de BFM TV, l’interview qu’il a donnée au Journal Télévisé de TF1 faisait part de sa persévérance pour survivre. S’il a parlé de la gravité de sa maladie, c’est avec la voix étouffée qu’il relate le cambriolage violent dont il a été victime en Seine-et-Marne. Sa femme et lui ont été agressés, frappés et ligotés dans leur maison de Combs-la-Ville.

Bernard Tapie. Source : La Dépêche  

« J’essaye d’être heureux dans la vie et de rendre les gens heureux autour de moi »

En avril, Bernard Tapie témoignait aux journalistes de sa confiance dans la science pour l’aider à guérir. « C’est un peu comme à la guerre », compare l’homme courageux et optimiste. Il raconte que pendant la guerre, certains « petits bonhommes » étaient les premiers quand il faut savoir se battre et que d’autres qu’on imagine forts s’effondrent. Une métaphore face à l’adversité qu’il traverse avec ses proches. « J’essaie d’être heureux dans la vie et de rendre les gens heureux autour de moi », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « On ne doit pas se vanter d’avoir ce courage mais honte de ne pas l’avoir. Il faut l’avoir, il est à la portée de tous ».

Une violente rechute en été

Interviewé par l’équipe de « Sept à huit » sur TF1, Bernard Tapie a révélé en décembre être dans une période difficile de sa maladie. « Je suis au plus mauvais point que j’ai connu depuis 3 ans » a-t-il déclaré, le visage émacié et la voix faible. Il avait raconté qu’avant cette violente rechute en été, il avait fait des progrès puisque son traitement expérimental l’a aidé à réduire de 70% ses tumeurs. Seulement, après un scanner, les médecins ont vu que les cellules malignes avaient augmenté de 20% et que les anciennes avaient doublé en volume.  Les spécialistes ont tenté un autre protocole d’immunothérapie mais en vain. « Selon mes médecins, c’est une phase un peu compliquée mais il n’y avait pas de raisons de désespérer », indique-t-il. Dans une émission sur LCP, il confiait envisager la mort mais ne pas en avoir peur.