Cette petite fille s’étouffe à mort lorsque sa mère meurt pendant l’allaitement
La mort subite se définit par un arrêt cardiaque soudain et inattendu survenant chez des personnes qui, jusqu'alors, semblaient en parfaite santé. Ce phénomène est plus courant qu’on ne le pense et fait chaque année près de 40 000 victimes en France. Au nord de l’Argentine, une mère et sa petite fille en ont fait les frais, lorsque la femme s’est subitement écroulée sur le corps de son bébé pendant l’allaitement. Cet incident choquant a été relayé par le journal The Sun.
Marina Ojeda, une maman de 30 ans souffrait déjà d’hypertension sévère. Un jour, alors qu’elle allaitait son nouveau-né, elle s’est évanouie et a fini par étouffer le corps de sa petite fille. Malheureusement, cette dernière n’y a pas survécu. Un témoignage tragique qui rappelle l’histoire de Lyla-Rae, une petite fille morte pendant qu’elle dormait près de sa maman.
Un événement qui a coûté la vie de la mère et de la fille
D’après The Sun, des enquêtes préliminaires ont montré que la défunte et sa fille ne présentaient aucun signe de violence. L’autopsie de Marina suggère qu’après avoir souffert de ce que l’on appelle un état de choc -un syndrome clinique traduisant une insuffisance circulatoire aiguë- elle a succombé à une crise d’hypotension.
Ce jour-là, Gabriel, le père de famille a essayé à plusieurs reprises de contacter sa femme, mais en vain. Après de nombreuses tentatives, son fils de trois ans a fini par décrocher en répondant : « Maman dort encore ».
Marina était censée récupérer sa fille aînée en visite chez sa grand-mère. Suite à son absence, toute la famille a tenté de la contacter. Gabriel qui était au travail le jour du drame, était persuadé que quelque chose n’allait pas. L’homme s’est alors hâté pour rentrer chez lui avant de se retrouver devant une scène effroyable.
En effet, la mère et la fille étaient toutes deux allongées sur le lit, sans vie. Ce phénomène peut s’avérer d’autant plus effarant car la mort subite survient parfois pendant la nuit. Une enquête a été ouverte afin d’élucider les détails de leur décès.
Ce qu’il faut savoir sur la mort subite
D’après la Fondation Cœur et Recherche, « le mécanisme de la mort subite est un trouble du rythme ventriculaire (fibrillation ventriculaire ou tachycardie ventriculaire) » dans 80 % des cas. C’est une situation qui est à l’origine de battements cardiaques irréguliers voire d’un arrêt de ces derniers. Par conséquent, le cœur ne pompe plus le sang et n’alimente ni le cerveau ni les poumons.
Dans 90 % des cas, la cause de ce phénomène est d’origine cardio-vasculaire, mais chez les moins de 45 ans, la mort subite pourrait être corrélée à une maladie cardiaque héréditaire non-détectée. Parmi les maladies pouvant être à l’origine de cet arrêt cardiaque soudain, le Dr Patrick Assyag, cardiologue, cite: des troubles du rythme cardiaque qu’il convient de reconnaître, une anomalie congénitale du muscle cardiaque et des artères coronaires ou encore une cardiopathie hypertrophique.
Toujours chez les personnes de moins de 45 ans, certains cas de mort subite ne découlent pas de maladies cardiaques héréditaires. En effet, il arrive que ce décès soudain soit lié à un infarctus du myocarde. Une affection d’autant plus susceptible de se produire avec le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, la sédentarité, le diabète, l’excès de cholestérol, l’obésité ou l’hypertension artérielle. Pour le Pr Michel Galinier du Pôle cardiovasculaire et métabolique au CHU Toulouse-Rangueil, l’hypertension artérielle serait d’ailleurs une cause indirecte de mort subite via l’infarctus du myocarde et l’athérosclérose coronaire.
Certaines personnes sont-elles plus à risque ?
La mort subite peut toucher des personnes de tout âge, tous sexes confondus. Ces dernières peuvent n’avoir aucun problème de santé ou au contraire, présenter des maladies cardiaques connues. Bien qu’il ne soit pas possible de prévoir la survenue de la mort subite, celle-ci semble plus fréquente chez les personnes dont l’âge dépasse les 35 ans. Par ailleurs, la Fondation Cœur et Recherche précise qu’elle survient « 3 à 4 fois plus souvent chez l’homme que chez la femme ». En outre, parmi les personnes les plus susceptibles d’être sujettes à ce phénomène, figurent : celles qui se livrent à une activité physique intense, celles qui ont une perturbation du taux de potassium dans le sang et celles atteintes du syndrome du QT long.
Est-il possible de prévenir la mort subite ?
Le Dr Assyag explique qu’aujourd’hui, il est impossible de prévenir le risque des morts subites inexpliquées, à savoir celles causées sans infarctus du myocarde ou sans cardiopathie sous-jacente. La raison étant qu’elles font rarement suite à des symptômes. Toutefois, l’expert évoque une étude menée par le Pr. Antoine Leenhardt, qui pourrait éventuellement « déboucher sur une prévention de la mort subite inexpliquée, et particulièrement les risques de récidives ».
