Comment puis-je soutenir ma fille enceinte de 14 ans ?

Publié le 16 mai 2021
MAJ le 26 novembre 2024

L'adolescence est une période de la vie où l’on est encore considéré comme vulnérable. C’est un âge délicat où la personne doit être protégée contre de nombreux risques inhérents à la vie comme celui de la grossesse précoce qui touche de nombreuses jeunes filles. C’est dans ce registre sensible qu’une internaute désemparée, demande l’avis de la communauté de mamans en posant la question suivante : « Comment puis-je soutenir ma fille enceinte de 14 ans ? »

Cette mère faisant face à la grossesse précoce de sa fille, s’est confiée sur Mamas Uncut, une plateforme qui s’intéresse à tout ce qui touche la vie des mamans. La communauté de mamans lui répond.

Que puis-je faire pour soutenir ma fille enceinte à 14 ans ? – Source : Mamas Uncut

Conseils de la communauté

Il est à noter que certains avis proviennent de mamans ayant accouché à un âge tout aussi précoce. L’une des réponses a été présentée par une mère elle-même adolescente. Cette dernière insiste sur le soutien émotionnel qu’elle doit apporter à sa fille et sur le fait d’éviter de lui rappeler qu’elle a commis une erreur. En effet, l’adolescente de 14 ans sait que c’en est une. Elle aura davantage besoin du soutien de la mère tout au long de ce chemin.

Un autre commentaire provenant d’une mère était plus rassurant. Celle-ci confie être tombée enceinte à l’âge de 14 ans avant d’accoucher de son fils à 15 ans. Le conseil qu’elle lui donne est d’être solidaire avec sa fille et compréhensive, à l’instar de sa propre mère qui était là pour elle.

Toutefois, parmi les histoires de mamans adolescentes, certains commentaires se veulent moins rassurants. Ainsi, une internaute voit en l’adoption, l’alternative à saisir. Elle déclare : « Elle est beaucoup trop jeune et a besoin d’être une enfant pendant encore 4 à 5 ans. Je suis désolée que tu sois confrontée à une telle situation, petite maman. »

Un autre commentaire a été formulé par une mère qui a avoué ne pas être réactive sur la page. Mais elle a décidé de partager son avis avec la communauté. L’internaute avait 16 ans quand elle a eu son premier enfant, tandis que sa mère était particulièrement mécontente de la situation. Néanmoins, même si cette dernière a été confrontée à un épisode ardu, elle n’a manqué aucune occasion pour soutenir sa fille. À 30 ans, sa mère lui exprime bien souvent à quel point elle est fière de la femme et de la maman qu’elle est devenue.

Bien qu’il y ait quelques commentaires ne manquant pas de réserves, la majeure partie d’entre eux insiste sur l’importance d’apporter du soutien à l’adolescente qui est loin d’être seule à subir une grossesse précoce. C’était également le cas d’une autre adolescente qui avait accouché d’un bébé à 12 ans.

Accompagner sa fille et lui apporter du soutien. Source : mamasuncut

Accompagner sa fille, en cas de grossesse précoce

Il va sans dire que les parents faisant face à la nouvelle d’une grossesse de leur fille mineure, peuvent être pris de panique. Il est cependant important pour les parents de soutenir leur enfant comme le conseille la pédiatre Catherine Salinier.

Afin d’aider l’adolescente à prendre des décisions, il faut qu’elle ait à sa disposition suffisamment d’informations. Ainsi, le rôle des parents est également de lui permettre d’être consciente des complications inhérentes à la maternité précoce et de l’informer des alternatives existantes (telles que l’IVG). Sachant que la maternité n’est pas de tout repos, le soutien de l’entourage est d’autant plus nécessaire.

La pédiatre explique que la prévention et la sensibilisation à la contraception sont un moyen de prévenir ces grossesses précoces. Ces dernières étant généralement bien difficiles à gérer que ce soit pour la concernée ou pour son entourage familial. Néanmoins, la spécialiste se montre rassurante et explique qu’avoir un enfant jeune peut être bouleversant et engendrer des complications mais peut également être un événement épanouissant. Elle ajoute qu’il est possible de recourir à des aides de professionnels comme les gynécologues ou les psychologues.

En ce qui concerne la prise en charge de l’enfant, bien que le soutien parental soit particulièrement important, la pédiatre souligne que l’adolescente devraitassumer son acte et élever son enfant elle-même. En ajoutant que la fille et ses parents peuvent néanmoins trouver un « compromis » pour la garde de l’enfant.