Voici la différence entre la douleur sciatique et le syndrome du piriforme

Publié le 9 avril 2021
MAJ le 26 novembre 2024

Si vous ressentez une douleur chronique au niveau du bas du dos, il pourrait être difficile de trouver un moyen de la soulager s’il s’agit d’un syndrome du piriforme. Et pour cause, ce dernier est souvent confondu avec la sciatique et il convient donc d’établir un diagnostic précis. Dans cet article, nous nous penchons sur les raisons pour lesquelles les deux affections sont confondues

La douleur inhérente au syndrome du piriforme se manifeste à la hanche et/ou à la fesse d’un côté du corps. La douleur peut également se situer au bas du dos en irradiant vers l’une ou les deux jambes.

Le syndrome du piriforme est souvent confondu avec la sciatique – Source : Biene Star 180

Il faut cependant dissocier ce syndrome de la sciatique. Celle-ci découle du dysfonctionnement de la colonne vertébrale et peut témoigner d’une hernie discale ou bien d’une sténose vertébrale comme relayé par Spine Universe. Quant au syndrome du piriforme, il se manifeste quand un muscle situé dans la fesse (le muscle piriforme) provoque une compression du nerf sciatique. Voyons de plus près les causes et les symptômes d’une condition qui peut porter à confusion.

Le nerf sciatique

Anatomiquement, le nerf sciatique se localise près de la base de la colonne vertébrale. C’est là où les racines nerveuses des vertèbres émergent de l’ouverture osseuse de la colonne vertébrale et se rejoignent en un unique grand nerf. Ces racines sortent d’un arc osseux, appelé encoche sciatique. Le nerf sciatique est celui qui aide à la flexion du genou et toutes les autres articulations de la jambe.

Le syndrome du piriforme affecterait les femmes plus que les hommes : Source : Biene Star 180

Le muscle piriforme

Comme le précise MSD Manuals, le muscle piriforme se déploie à partir de la face pelvienne du sacrum jusqu’à l’extrémité supérieure du fémur.

Le syndrome piriforme est rare mais quand il survient, le muscle piriforme comprime le nerf sciatique qui se trouve en-dessous. Par la suite, ce nerf passe au-dessus des muscles rotateurs de la hanche.

Par ailleurs, le syndrome peut survenir en position assise ou en courant. On parle alors de piriforme sciatique, à ne pas confondre avec une vraie sciatique.

Les symptômes du syndrome du piriforme

Parmi les signes les plus courants du syndrome du piriforme, on cite une douleur dans les fesses. Cette douleur s’exacerbe en position assise, notamment quand les jambes sont croisées. Il est alors préférable de ne pas maintenir une telle position pendant une longue durée. Auquel cas, cela provoquera une douleur qui se propagera le long d’une jambe. Voici les autres symptômes qui peuvent se manifester :

  • Vous ressentez une douleur dans l’articulation sacro-iliaque opposée ;
  • Une douleur durant plus de 20 minutes en position debout, assise ou pendant que vous marchez ;
  • Une très forte douleur en position assise ou accroupie ;
  • Une douleur qui irradie à partir du sacrum jusqu’à l’arrière de la cuisse et qui s’arrête en principe, au niveau du genou. Cette douleur peut être accompagnée par une paresthésie qui se caractérise par l’une ou les sensations suivantes : engourdissement, fourmillements, sensation de brûlure, de picotement, des coups d’épingles/aiguilles ou bien une démangeaison) ;
  • Le mouvement favorise la douleur ;
  • Le fait de se lever d’une position assise ou accroupie réveille la douleur ;
  • Le pied subit un engourdissement. 

Autant de symptômes qu’il est facile de confondre avec la sciatique. S’il s’agit bien de cette dernière, il existe des remèdes naturels plus à même de soulager la douleur.

Pourquoi est-ce que les femmes sont plus concernées que les hommes ?

Il semble que cette différence pourrait s’expliquer par une « prédisposition naturelle des femmes à une plus grande souplesse ligamentaire de la région du bassin », explique Nicolas Blanchette, ostéopathe et kinésithérapeute.  Ceci exigerait un plus grand effort de la musculature englobant le piriforme pour stabiliser ce dernier pendant les efforts physiques.  Cependant cette disparité a encore besoin d’être clarifiée.

Les causes du syndrome du piriforme

Il est possible que votre syndrome du piriforme tire tout simplement son origine de votre anatomie. Si c’est le cas, on l’appelle le syndrome du piriforme primaire qui est la conséquence d’un muscle piriforme ou un nerf sciatique divisés, ou encore, un trajet du nerf sciatique anormal. Mais il existe d’autres causes bien plus fréquentes de ce syndrome. Les voici :

  • Le syndrome du piriforme secondaire qui entraîne une inflammation des tissus mous et/ou des spasmes musculaires. Cela entraîne une compression nerveuse.
  • L’inflammation peut également découler d’un traumatisme direct de la fesse. Ce qui peut aussi entraîner des cicatrices et des contractures du muscle piriforme.
  • Un accident de voiture ou une chute dangereuse.
  • Le resserrement graduel du muscle piriforme à cause d’une mauvaise condition musculaire. Cela constitue la cause la plus fréquente.
  • Les scénarios les plus courants chez les patients atteints du syndrome incluent des habitudes telles que : La course à pied, une position debout prolongée sans étirement et renforcement du muscle piriforme.
Le syndrome du piriforme affecterait les femmes plus que les hommes. Source : Biene Star 180

Il peut en outre, être intéressant de soulager le nerf sciatique grâce à une astuce au vinaigre de cidre.

Examen du syndrome piriforme

Les symptômes du syndrome étant très semblables à ceux de la sciatique, le médecin établira des tests précis afin de vérifier si vos symptômes proviennent d’une douleur discogène (due à une usure dégénérative du disque intervertébral) ou bien liés à des problèmes de nerf sciatique par le muscle piriforme. 

Par ailleurs, soulager des douleurs sciatiques peut également passer par des exercices très simples.