Covid-19 : La prédiction troublante de Didier Raoult, il y a 18 ans

Publié le 4 mars 2021
MAJ le 26 novembre 2024

Il se fait appeler Nostradamus des temps modernes et cette réputation, le professeur Didier Raoult, ne l’a pas volé. Et pour cause, le directeur de l’IHU Méditerranée Infection, avait prédit en 2003 le risque d’apparition de maladies respiratoires liées à des mutants de virus, telle que la grippe.

Controversé mais tout autant adulé, le fervent défenseur de la chloroquine avait bel et bien prédit le risque d’une pandémie due à une maladie contagieuse. Selon nos confrères du journal Le Parisien, le professeur Didier Raoult aurait rédigé un rapport en 2003 à ce sujet qu’il avait remis au ministre de la Santé de l’époque.

Le professeur Didier Raoult avait prédit la pandémie. Source : LeParisien

Il y a 18 ans, Didier Raoult avait déjà lancé une alerte au sujet des virus mutants

C’est un phénomène qui a été estimé par l’infectiologue comme « le plus redoutable ». Le professeur marseillais avait déjà prévu cette pandémie et aurait à cet effet, rédigé un chapitre entier sur les maladies contagieuses et dans lequel il aurait exposé le risque que pourrait encourir le monde sur la crise  que d’ailleurs il traverse en ce moment avec le coronavirus. Le professeur Marseillais avait tiré la sonnette d’alarme dans son rapport, au sujet d’un mutant grippal apparu en 1999 à Hong Kong. Le spécialiste avait avancé que même si ce virus d’origine aviaire avait été contrôlé, le prochain pourrait ne pas l’être.  A ce propos, le professeur marseillais n’a pas manqué d’ajouter : « Le risque épidémique par les maladies transmises par voie respiratoire est extrêmement important, du fait de la densification de la population humaine. »

Le professeur controversé n’a pas hésité à pointer du doigt la promiscuité des populations dans les mégapoles et les voyages fréquents en avion qui pourraient favoriser une transmission et une contagion rapide du virus par voie respiratoire. De plus, il n’avait pas omis d’ajouter que bien que l’introduction de ce virus d’origine animale dans le monde humain puisse être rare, il peut néanmoins s’avérer extrêmement dangereux.

Il avait mis en garde sur la transmission rapide des virus mutants

Dans le cas des virus mutants, l’infectiologue avait expliqué que l’espèce humaine qui est unique était exposée à une émergence d’agents pathogènes pouvant se déplacer rapidement, notamment en l’absence de contrôle au niveau des frontières. Aussi, les pays pauvres tout comme les pays riches seraient affectés par ce virus, même si ces derniers pensent que les maladies des plus pauvres resteront cantonnées dans le tiers-monde. Pour autant, ce n’est pas le cas avec les maladies contagieuses.

Ce scénario vécu actuellement partout dans le monde ne fait que révéler l’exactitude des prédictions du professeur Marseillais. D’autant plus qu’il avait souligné l’impréparation du pays face au risque de l’apparition d’une épidémie en préconisant la mise en place d’« infectiopôles ». 

Une requête demeurée sans suite à l’époque

Le chercheur marseillais avait demandé à l’époque de faire preuve de vigilance et d’augmenter « la surveillance des maladies infectieuses », en n’omettant pas de souligner que « Notre préparation face à ces événements chaotiques est faible ». Dans ce contexte, le professeur avait demandé d’instaurer des campagnes permettant d’informer le public ainsi que le personnel soignant sur les mesures sanitaires à appliquer, comprenant entre autres, le nettoyage des mains et le port du masque ainsi que l’isolement des malades contagieux. Une prédiction étonnante qui nous rappelle la crise sanitaire qui sévit actuellement partout dans le monde. Pour autant, ce rapport est tombé aux oubliettes et serait passé au second plan, à cause de la canicule de 2003 qui avait bloqué certaines décisions sanitaires, comme en a témoigné, Jean-François Mattei, le ministre de la Santé de l’époque.

Dix-huit ans après ce rapport prémonitoire, l’on constate aujourd’hui l’étendue catastrophique de la crise sanitaire sur le plan aussi bien humain, qu’économique et social.