Sexualité : Pourquoi la plupart des femmes n’aiment pas la sodomie ?

Publié le 25 février 2021
MAJ le 26 novembre 2024

En matière de sexualité, de nombreuses réponses restent mystérieuses. Parmi elles : « Pourquoi les femmes n’aiment pas la sodomie ? » Si certaines refusent mordicus cette pratique, c’est parce qu’il existe des raisons physiques et…psychologiques. Découvrez les analyses scientifiques concernant la pénétration anale.

Si certaines femmes préfèrent le sexe anal à la pénétration vaginale, la grande majorité a du mal à parler de la sodomie. Une étude s’est penchée sur la question pour relater les grandes appréhensions concernant cette pratique. 

Une étude menée sur 33 femmes

Menée par la chercheuse universitaire Kimberly McBride, cette étude de taille modeste parue dans le Journal of Sex Research analyse ce que pensent les femmes de la sodomie. Relayée par Terra Femina, elle concerne 33 femmes américaines avec qui la chercheuse a discuté de cette pratique sexuelle et de nombreuses pistes. Si beaucoup ont parlé de facteurs tels que la douleur ou de l’hygiène, d’autres réponses découlaient beaucoup plus de la dimension psychologique. En effet, chaque sexualité est différente et propre à chacun. Il existe d’ailleurs 10 choses pour lesquelles vous ne devez pas vous excuser pendant l’amour.

Un sujet qui reste tabou – Source : Freepik

La sodomie est stigmatisée

Si toutes les femmes interrogées se sont accordées à dire une chose au cours de cette étude, c’est qu’il est difficile d’assumer la pratique de la sodomie. Une femme de 27 ans anonyme questionnée déclare : « Je pense que c’est quelque chose que beaucoup de monde essaie mais personne n’en parle vraiment » L’étude analyse que le plaisir limité lié à la pénétration anale découle de sa stigmatisation. Une femme étaie ce phénomène avec un exemple : « Si un homme évoque le sujet, tout le monde va lui dire que c’est génial alors que si une fille lui dit qu’elle l’a déjà fait, elle va être traitée de fille facile » Un deux-poids-deux-mesures qui impacte forcément le plaisir. 

« Ce n’est pas pour mon plaisir mais pour le sien » 

La majorité des participantes ont aussi révélé que cette pratique a été sous l’initiative de leur conjoint. Une des femmes raconte que « les hommes aiment presque tous ça ». « Pour moi, je ne l’ai pas fait parce que je le voulais mais parce qu’il me l’avait demandé. A partir de là, c’est juste quelque chose que tu fais, ce n’est pas pour mon plaisir mais pour le sien » Autre facteur qui participe au déplaisir lié à la sodomie : vouloir garder son partenaire. Cette crainte a souvent été évoquée lors de cette étude qualitative basée sur 33 Américaines. « Ces femmes vont faire ce qu’elles pensent devoir faire pour garder leur petit ami. S’il veut pratiquer la sodomie, elles le feront » déplore une jeune femme. Alors qu’il est complexe d’essayer de nouvelles pratiques à un jeune âge, la quarantaine serait l’apogée de la sexualité.

Une réticence physique et psychologique – Source : Quora

Des facteurs physiques pèsent sur la réticence à la sodomie

Alors que l’on pense que les femmes sont opposées au sexe anal, il existe une nuance. Elles appréhendent plutôt cette pratique. La raison ? La crainte que l’anus ne soit pas hygiénique. Autre cause de réticence, la douleur potentiellement engendrée par cette pénétration. Et pour cause, cette partie du corps ne s’auto-lubrifie pas et peut causer de l’inconfort. Le stress lié à cet acte pour la première fois participe également à ce côté désagréable. Les femmes interrogées dans cette étude en ont témoigné. « C’est terrible. J’ai essayé plein de trucs mais ça, vraiment, non » confesse l’une d’elles. Une autre ajoute : « Après un temps, on s’habitue et la douleur devient du plaisir » 

Il est important de se relaxer pour préparer cet acte

A la question : « Comment faire pour que la sodomie soit agréable ? », les femmes ont répondu chacune leur tour. Elles ont, pour la grande majorité, recommandé de se détendre mais aussi de s’attarder sur les préliminaires. Et pour cause, cela participe à la détente qui fait partie des facteurs de réussite de cette pratique. Un partenaire à l’écoute est également l’une des clés majeures de la réussite de cette dernière. Il devra communiquer avec sa partenaire pour que le plaisir soit partagé. Alors que la sodomie est encore l’objet d’un tabou lié au jugement, cette pratique est au contraire pour certaines l’apogée du plaisir ou au moins un sujet de curiosité. 

La sensation d’interdit provoque l’excitation

Toutes les femmes interrogées s’accordaient à dire qu’elles appréhendaient cet acte. Seulement, l’idée du plaisir lié à ce dernier n’est pas totalement étrangère. Une des 33 femmes interrogées a une amie qui apprécie cette pénétration profonde. « Quand mon amie a essayé, elle a aimé presque immédiatement. C’était différent et nouveau » raconte-t-elle. Parmi les autres femmes interrogées, d’autres ont commencé à explorer cette piste. Une d’entre elles raconte qu’elle aime que son partenaire stimule son anus pendant la pénétration. « C’est une sensation très agréable » conclut-elle. De nombreuses idées reçues perdurent autour du sexe anal et la majorité sont fausses. Parmi elles : celle selon laquelle nous n’avons pas besoin d’utiliser un préservatif pendant cette pénétration.