Je pensais avoir des calculs rénaux et j’ai accouché d’un bébé

Publié le 7 février 2019
MAJ le 26 novembre 2024

Pouvant toucher n’importe quelle femme, le déni de grossesse est une situation particulière où règne interrogations et culpabilité pour la nouvelle mère. Un long chemin vers la résilience est généralement nécessaire pour le bien-être de la mère et de son enfant, ainsi que pour l’entourage. Cette expérience bouleversante, Stéphanie Jaegers l’a vécue comme le montre son témoignage, relayé par le New York Post.

Selon un dossier de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, le déni de grossesse touche environ une grossesse sur 500. Pourtant, il s’agit encore d’un sujet tabou et d’un phénomène qui n’est pas toujours bien compris par les futurs parents et l’entourage. 

Le déni de grossesse 

Le déni de grossesse s’illustre par un refus inconscient de la grossesse, amenant à être enceinte sans le savoir. La découverte de la grossesse peut se faire au deuxième ou troisième trimestre (déni partiel) ou au moment de l’accouchement (déni total). Il s’agit d’un mécanisme de défense psychique où la femme ignore la réalité afin de se protéger contre une souffrance profonde. Dans cette situation, on constate toute la puissance de l’esprit sur le corps car le cerveau cache l’information de la grossesse et les symptômes sont invisibles. Les cycles menstruels perdurent, le ventre reste plat et les symptômes typiques de la grossesse, telles que les nausées et la fatigue sont généralement mis sur le compte d’une maladie. L’utérus, au lieu de s’étirer vers l’avant, prend place en hauteur et le fœtus se développe en s’adaptant à la place qu’il a. Souvent, le bébé grandit le long de la colonne vertébrale. 

Une fois la grossesse découverte et assimilée, le ventre et la poitrine grossissent, au bout de seulement quelques heures et les sensations liées aux mouvements du bébé ne sont plus liées à des symptômes tels que des ballonnements. Toutefois, il arrive qu’une femme ne se rend compte de sa grossesse qu’au moment de la descente et de l’expulsion du bébé. 

D’un point de vue psychologique, ce phénomène est particulièrement bouleversant pour la future mère, le futur père et les proches. De nombreuses interrogations font suite à l’accouchement ainsi que la culpabilité de ne pas avoir détecté la grossesse. Par ailleurs, la relation mère/enfant et l’attachement qui se produit normalement durant les 9 mois de grossesse sont altérés. C’est pourquoi, un suivi psychologique est essentiel après un déni de grossesse. 

Le déni de grossesse touche les femmes, peu importe leur âge, leur milieu social ou leur condition de vie. De multiples causes peuvent être à l’origine de ce déni comme le contexte social, relationnel et/ou professionnel de la femme. De même, le stress, les bouleversements hormonaux ou un diagnostic d’infertilité font croire à la femme qu’elle ne peut pas tomber enceinte, comme le montre l’histoire de Stéphanie Jaegers. 

Le témoignage de Stéphanie Jaegers 

Ressentant de fortes douleurs abdominales et pensant souffrir de calculs rénaux, Stéphanie Jaegers a appelé son mari, Michael, pour qu’il l’emmène à l’hôpital. Une fois sur place, les médecins ont ausculté Stéphanie et lui ont demandé si elle était enceinte. Elle a répondu que ce n’était pas le cas et a donc été préparée pour faire des radiographies. 

Toutefois, après des observations supplémentaires, les médecins ont préféré éviter les radiographies et ont opté pour une échographie, ce qui a étonné Michael. Finalement, ces derniers ont confirmé la grossesse et ils ont révélé au couple que Stéphanie était enceinte de 38 semaines et qu’elle allait accoucher.

Je pensais avoir des calculs rénaux et j’ai accouché d’un bébé

À peine trente minutes plus tard, Stéphanie a été placée en salle d’accouchement et le couple a finalement réalisé qu’ils allaient devenir à nouveau parents. Michael raconte : «  Lorsque nous avons entendu les battements du cœur, la réalité de la grossesse s’est concrétisée ».

Ainsi, quelques heures après leur arrivée, Stéphanie a donné naissance à Shaun Jude Jaegers, un petit garçon en bonne santé de 3,3kg et 48 cm. 

Je pensais avoir des calculs rénaux et j’ai accouché d’un bébé

Je pensais avoir des calculs rénaux et j’ai accouché d’un bébé

Michael a expliqué sur son compte Facebook que Stéphanie avait fait un déni de grossesse car elle avait reçu un diagnostic de péri-ménopause qui justifiait un résultat de taux HCG élevé et que lors de sa troisième grossesse, on lui avait dit qu’il était peu probable qu’elle tombe à nouveau enceinte. Par ailleurs, elle a continué à avoir un cycle menstruel et le fait qu’elle soit immobilisée à cause d’une blessure à la cheville ont éliminé une potentielle grossesse dans l’esprit de Stéphanie et Michael. 

Les médecins ont expliqué à Stéphanie et Michael que leur fils s’était développé pendant toute la grossesse, en restant dans une position en siège. 

Les deux fils et la fille de Stéphanie et Michael ont très bien pris cette nouvelle venue dans la famille, même si leur fille était un peu déçue de ne plus être la petite dernière.

Finalement, après l’effet de surprise, l’entourage et les proches du couple ont également partagé la joie d’accueillir Shaun !