Cessez de culpabiliser les parents de ne pas avoir un deuxième enfant

Publié le 20 février 2019
MAJ le 26 novembre 2024

« Alors, c’est pour quand le petit deuxième ? » « Quand est-ce que vous lui faites un petit frère/sœur ? » Autant de propos indélicats qui sont le quotidien des couples qui ont un enfant unique. Les parents doivent arrêter d’être blâmés de ne pas avoir un deuxième enfant. Souvent les personnes qui se permettent ce genre de remarques n’ont pas la moindre idée des épreuves qu’ils traversent en tant que couple ou dans leur vie familiale.

Peu importe le degré d’amitié que vous avez avec le couple, cette question n’est pas de votre ressort. Il est indélicat de s’immiscer dans les projets des parents et cela n’est absolument pas constructif. Cette question, posée le plus souvent de manière anodine, peut faire ressentir à ces parents qu’avoir un enfant est une mauvaise chose. Or, faire ce choix n’est absolument pas blâmable. Quelquefois, ce choix peut être motivé par des raisons financières, psychologiques ou biologiques. Des sujets que les parents n’ont peut-être pas envie d’évoquer.

Dépression post-partum

Le coup de gueule de Jen Schwartz a le mérite de remettre les pendules à l’heure. Cette maman a partagé sa révolte sur le réseau de mamans d’Instagram Mother Understood. La mère raconte la souffrance qu’elle a endurée à cause des remarques indélicates qu’elle recevait au quotidien après son accouchement. Simultanément, Jen Schwartz subissait une lourde épreuve : la dépression post-partum. Ce trouble mental est une épreuve difficile au sortir de l’accouchement. Les hommes peuvent en souffrir aussi. Egalement appelé baby-blues, cette dépression particulière peut être accompagnée d’irritabilité, d’insomnie et d’une variation de l’humeur. La dépression post-partum nécessite un réel accompagnement médical et thérapeutique pour celle qui en est victime. Cela nécessite patience et rigueur afin d’établir une relation équilibrée avec le bébé.

La maman explique sur la plateforme d’échange : «  Je ne voulais plus avoir d’enfants le jour où je suis sortie de l’hôpital avec mon premier bébé. La dépression m’a frappée comme un ouragan » Cette expérience peut-être tellement traumatisante qu’elle peut empêcher une autre grossesse. Une remarque indélicate peut remuer le couteau dans la plaie pour les personnes qui ont subi une dépression post-partum.

Justification permanente

Jen a eu un échange houleux dans un salon d’esthétique. Son enfant avait seulement un an. Une cliente lui demande : «  Quand est-ce que vous aurez le prochain ? » La maman lui répond : «  Nous avons décidé qu’un seul enfant était suffisant pour notre famille. Nous nous sentons comblés ». La réponse de son interlocutrice l’a comblée de joie. « J’ai aussi un fils unique. Quand vous créez un chef-d’œuvre, cela n’a pas de sens d’en peindre un autre ». Cette métaphore a provoqué un déclic en elle. Depuis, la maman ne se sent plus obligée de se justifier en permanence auprès des curieux. 

Jen vit dans la crainte constante de subir une dépression post-partum. Elle n’est pas prête à sacrifier sa santé et le bien-être de son premier enfant pour en concevoir un deuxième. Pour elle, il est mieux pour son enfant d’avoir une mère en bonne santé que d’avoir un petit-frère ou une petite-sœur. Cette épreuve a été dure pour le couple et pour la santé morale de la maman. Elle se souvient : «  Quand Mason a eu 1 an, je me suis enfin sentie confiante et heureuse d’être mère. Je reviens de loin. J’ai envie maintenant d’aller de l’avant et de voir mon enfant grandir »

Après avoir vécu cette expérience, la maman veut que les parents d’enfant unique ne se sentent pas honteux. Qu’il s’agisse d’un enfant ou de cinq, l’important est de donner de l’amour et du soutien.