C’est prouvé ! Garder les petits-enfants, permet aux grands-parents de vivre plus longtemps

Publié le 14 mars 2019

L'amour des grands-parents n'a pas de prix, un sentiment précieux que tous les petits-enfants gardent au fond de leur cœur. Les grands-parents sont les premiers amis, des guides et beaucoup plus. Avec leurs petits-enfants, les grands-parents revivent leur enfance. D’ailleurs, le fait de garder leurs petits-enfants leur permet de vivre plus longtemps, suggère une étude relayée par nos confrères du Dailymail.

Garder ses petits enfants pour une vie plus longue

Selon une nouvelle étude publiée en 2016 dans la revue scientifique Evolution and Human Behavior, les scientifiques ont découvert que les grands-parents qui gardent les petits-enfants vivent plus longtemps.

S’occuper des enfants les maintient physiquement actifs et les aide à réduire le stress, mais exagérer peut annuler les bénéfices pour la santé, selon l’étude.

Selon l’auteure principale de l’étude, Sonja Hilbrand, doctorante au département de psychologie de l’Université de Bâle en Suisse, ne plus avoir de contact avec les petits-enfants peut avoir un impact négatif sur la santé des  grands-parents. Elle a ajouté que ce lien pourrait être un mécanisme profondément enraciné dans notre passé évolutif, quand l’aide à la garde d’enfants était cruciale pour la survie de l’espèce humaine.

Selon le Dr Ronan Factora, spécialiste en médecine gériatrique à la Cleveland Clinic, qui n’a pas participé à l’étude, à mesure que vous vieillissez, vous voulez rester actif physiquement, socialement engagé, et vous voulez être stimulé cognitivement, et toutes ces choses vous permettent de bien vieillir.

L’interaction sociale garde le cerveau en bonne santé

Un autre avantage découvert par l’étude est l’interaction sociale qui aide à garder le cerveau en bonne santé. Par ailleurs, passer du temps avec grand-mère et grand-père est également idéal pour les enfants. Cela leur donne une stabilité supplémentaire et un soutien émotionnel.

L’étude a examiné les données sur le vieillissement de plus de 500 personnes âgées de 70 ans et plus. Les grands-parents qui étaient les principaux dispensateurs de soins pour leurs petits-enfants n’ont pas été inclus dans l’étude.

Les données ont révélé que les personnes âgées qui prodiguaient des soins, que ce soit à leurs petits-enfants ou à d’autres, avaient un risque de décès plus faible en 20 ans que celles qui n’aidaient pas les autres. Les risques de mortalité pour les grands-parents qui gardaient souvent leurs petits-enfants étaient 37% moins élevés que pour les grands-parents qui ne gardaient pas leurs petits-enfants et pour les non-grands-parents.

Le Dr Ronan Factora a également expliqué qu’il existe un lien entre ces soins et la réduction du stress, puisqu’il y a un lien entre le stress et un risque plus élevé de décès. Il a ajouté que le fait de prendre soin des petits-enfants et des personnes dans le besoin est un moyen de réduire le stress, raison pour laquelle ces activités sont bénéfiques pour les grands-parents.

Cependant, l’excès peut avoir les effets opposés à ceux escomptés si les grands parents exagèrent dans le fait de prendre soin de leurs petits-enfants, notamment en les gâtant de façon excessive, introduisant ainsi des habitudes nocives dans le mode de vie de ces derniers.

Trop gâter les petits-enfants peut avoir des effets négatifs sur leur santé

C’est un cliché, certes, mais la science montre qu’il est vrai que les grands-parents sont enclins à gâter leurs enfants de manière malsaine. Heureusement, en parler peut aider à réduire les risques pour la santé sans réduire le temps passé avec grand-mère et grand-père.

Une étude récente réalisée par l’université de Glasgow et publiée dans la revue PLOS One suggère que les grands-parents sont enclins à laisser les enfants abuser de la malbouffe quand ils sont débordés et qu’ils ne souhaitent pas laisser les enfants jouer dehors car ils craignent pour leur sécurité. Ceci, combiné au fait que certains grands-parents fument toujours près des enfants, suscite des inquiétudes pour les chercheurs qui examinent l’impact des habitudes des grands-parents sur les facteurs de risque de cancer à long terme des enfants.

Selon la docteur Stephanie Chambers, principale auteure de l’étude, étant donné que de nombreux parents ont besoin maintenant des grands-parents, les messages contradictoires sur la santé que les enfants pourraient recevoir sont peut-être une discussion importante qui mérite d’être abordée.

Chambers et ses collègues ont examiné 56 études antérieures avec des données provenant de 18 pays différents. Toutes les études ont porté sur la garde fournie par des grands-parents qui ne sont pas les principaux dispensateurs de soins de leurs petits-enfants. Ils ont constaté que les grands-parents ignorent souvent les souhaits des parents en matière de nutrition et ce qu’ils considèrent comme des comportements négatifs.

Selon Angela Bowen, auteure de Today’s Grandmother : Your Guide to the First Two Years (Grand-mèreaujourd’hui : Votre guide pour les deux premières années), les parents doivent être francs lorsqu’ils discutent de sujets tels que le régime alimentaire de leurs enfants et autres aspects avec les grands-parents qui s’occupent d’eux, en leur expliquant clairement comment ils souhaitent faire les choses avec leurs enfants.