Un aide-soignant filmé en train de violenter une mamie de 98 ans
C’est une histoire révoltante. Un aide-soignant a été filmé en train d’insulter et de frapper une dame âgée de 98 ans. Cette information relayée par nos confrères du site d’informations < href="https://www.bfmtv.com/police-justice/maltraitance-presumee-a-l-ehpad-d-arcueil-un-aide-soignant-soupconne-juge-ce-vendredi-1657373.html">BFMTV suscite l’indignation et la révolte. Sur les images récoltées par la famille, la dame de 98 ans le supplie de cesser les sévices physiques.
La situation désastreuse des EHPAD (établissement hospitaliers pour les personnes âgées et dépendantes) ne date pas d’hier. Constamment en sous-effectif, on recense de nombreux cas de maltraitances sur ces personnes âgées sujettes à l’abandon. Manque de moyens financiers, personnel à bout, autant de raisons qui font des Ehpads des mouroirs latents. Cette fois-ci, un aide-soignant a été filmé en train d’insulter et de frapper une dame âgée de 98 ans. Le contenu de la vidéo est choquant et nous laisse sans voix.
Caméra de vidéosurveillance
Cette fois-ci, c’est l’Ehpad d’Arcueil qui est concerné. Les enfants de la vieille dame ont soupçonné qu’elle devait subir des maltraitances. C’est alors que ceux-ci ont décidé d’installer une caméra de vidéosurveillance dans la chambre de leur mère dépendante. C’est ainsi que la maltraitance a été prouvée et que l’aide-soignant a pu être inculpé.
Le contenu des enregistrements est pénible à voir. La dame âgée de 98 ans est sur le sol, apparemment tombée de son lit. Une heure entière passe avant que l’aide-soignant ne daigne lui rendre visite. « Ferme ta gueule » tels sont les propos assénés à son encontre avant qu’il se mette à être violent physiquement. Gifles, coups de pieds, autant de violences infligées à la femme âgée et dépendante. « Pitié pour moi » supplie la vieille dame en pleurs. Des extraits intenables qui démontrent la cruauté de cet aide-soignant à l’égard de sa patiente. La dame âgée de 98 a subi une fracture du fémur spontanée au lendemain de ces violences.
Une violence insoutenable
L’aide-soignant d’Arcueil a d’abord nié ses actes avant de reconnaître qu’il s’agissait d’ « actes isolés ». Selon nos confrères du Parisien, le comportement professionnel de cet aide-soignant était reconnu par ses pairs et sa hiérarchie. Pourtant, son attitude violente et humiliante a causé des blessures à la pensionnaire de l’établissement. Selon le journal régional, l’aide-soignant, marié et père de famille, cumulait deux emplois pour rembourser ses dettes. Le suspect encourt jusqu’à 10 ans de prison.
Une mobilisation des aides-soignants
Suite à cet acte de maltraitance, de nombreuses familles de l’Ehpad ont été interrogées et une seconde plainte a été portée. Le suspect encourt jusqu’à 150 000 euros d’amende. En décembre dernier, Mathilde Basset, une infirmière en Ehpad avait clamé haut et fort sa révolte quant à la situation de ces centres. Elle raconte : « Ce matin, j’étais seule pour 99 résidents, 30 pansements, un œdème aigu du poumon, plusieurs surveillances de chutes récentes et j’en passe(…) Ce matin, j’ai craqué. Comme les vingt jours précédents. Je m’arrache les cheveux, au propre comme au figuré. Je presse les résidents pour finir péniblement ma distribution de médicaments à 10h15 (débutée à 7h15)» Ce message a été partagé plus de 20 000 fois sur Facebook décrit le quotidien en Ehpad. Loin d’excuser le comportement inadmissible de l’aide-soignant, ce climat explique les dérives plus d’une fois recensées dans ces centres destinés aux soins des seniors.