Une mère tue son bébé de 5 jours parce qu’elle « n’en voulait pas »

Publié le 10 mai 2019
MAJ le 26 novembre 2024

Nous entendons régulièrement parler de crimes dont les enfants sont victimes. Qu’il s’agisse d’enlèvement, de viol ou de meurtre, chaque histoire reste à la fois triste et navrante. Mais c’est d’autant plus le cas lorsque la personne la plus proche du bébé ou de l’enfant à savoir la maman ose porter atteinte à son intégrité physique ou morale, voire pire, comme c’est le cas dans cette histoire qui a été relayée par un article de Metro.

Comment une mère peut-elle tomber dans la dépression après un accouchement ?

Une tendance à la dépression, appelée « le baby blues » peut faire son apparition entre le 3ème et le 6ème jour après l’accouchement et se manifeste sous forme d’une envie de pleurer inexpliquée ainsi que d’une sensation de fatigue et de tension permanentes.

A partir de deux semaines, si aucun suivi psychologique n’est fait, les choses peuvent empirer pour atteindre le stade d’une dépression post-partum. Cette évolution se caractérise notamment par des sautes d’humeur assez fréquentes, une instabilité d’ordre émotionnel ainsi que certaines douleurs physiques se localisant généralement dans la tête et l’abdomen. La mère souffrant de cette dépression deviendra ainsi impulsive et obsédée par l’idée de protéger son bébé, quitte à commettre des actes répréhensibles que ce soit envers elle-même ou envers les autres. Une tendance à l’isolement fait aussi partie des symptômes.

La psychose puerpérale

Il s’agit là d’un cas bien plus grave que les deux précédents pouvant survenir durant les deux semaines suivant la naissance du bébé. En plus de symptômes quelque peu semblables à ceux cités précédemment mais en plus aigus, on retrouve des crises d’angoisse et d’hystérie ainsi que des hallucinations capables de faire commettre l’irréparable à la patiente.

Ce risque s’explique par le fait qu’une femme souffrant d’une telle psychose sera hantée par des pensées à la fois obsessionnelles et irrationnelles la concernant elle et son bébé. Elle pourrait ainsi aller jusqu’à penser que l’enfant n’est pas le sien ou qu’elle serait une source de danger pour lui. Ce qui fait que le risque que tout ceci débouche sur un suicide ou un infanticide reste clairement considérable.

Il existe même des diagnostics faisant état d’un rapport direct entre la psychose puerpérale et la schizophrénie ou la bipolarité chez la mère, ce qui signifie que ce n’est absolument pas une chose à prendre à la légère.

Un drame tout simplement atroce

Hiralbahen Bhavsar est une jeune mère âgée de 29 ans et dont l’arrestation a pu se faire le jeudi 2 Mai à Little Ferry dans le New Jersey, pour un crime difficile à concevoir : elle a tranché, à l’aide d’un couteau, la gorge et le bras de sa fille âgée seulement de 5 jours.

Le plus étonnant c’est que c’est bien elle qui a pris contact avec les forces de police afin qu’elles interviennent chez elle. La jeune femme a expliqué à la police qu’elle avait mal à la poitrine et que son époux, nommé Jaymin, tentait de la tuer. Ce dernier a été aussitôt appréhendé puis menotté jusqu’à ce que des membres de la famille du couple qui étaient présents à ce moment-là se mettent à crier : « Non ! Non ! ce n’est pas lui qu’il faut arrêter ! »

D’après le rapport de police, quelques instants plus tard, c’est Hiralbahen qui a elle-même fini par avouer que ce n’était pas Jaymin qu’ils devaient venir chercher, mais plutôt elle. Elle aurait dit : « Non… Non… Ce n’est pas lui… Je l’ai fait, j’ai tué mon bébé… »

C’est immédiatement suite à cette déclaration que la découverte macabre du corps du nouveau-né a pu avoir lieu. La mère n’a eu d’autre explication que de dire qu’elle ne voulait pas de ce bébé et qu’elle a fini par mettre fin à ses jours.

Personne ne s’attendait à une horreur pareille

Le mari raconte que la tragédie s’est déclenchée lorsque la petite s’est mise à pleurer pendant qu’ils étaient en train de dîner en famille. Il poursuit en disant qu’elle l’a emmenée dans une chambre avant d’en ressortir afin de chercher un objet dans la cuisine puis de retourner à la chambre où se trouvait le bébé en prenant le soin, cette fois-ci, de bien fermer la porte derrière elle.

Ceci s’est produit sachant qu’à peine quelques heures plus tôt, Hiralbahen venait de publier une photo où on peut la voir en compagnie de son mari et de leur bébé.

Une voisine du nom d’Aradhana Thakur commente les faits en disant que malgré le fait que la femme avait l’air « normale », il était fort probable qu’elle traversait une dépression particulièrement sévère. Elle a été en fin de compte reconnue coupable pour meurtre au premier degré avec possession d’arme pour raisons illégales, d’après le rapport effectué par le bureau du procureur du comté de Bergen.

Une horrible histoire qui soulève bien des points d’interrogation sur l’état psychologique de cette mère. Et vous, pensez-vous qu’un suivi psychologique aurait pu éviter à un tel drame de se produire ?