Cette aide-soignante qui a violenté une vieille dame de 92 ans est très heureuse de la sentence du juge
La maltraitance peut arriver à tout le monde, peu importe l’âge, le sexe, la race, la religion ou l’origine ethnique ou culturelle. Pour les personnes âgées, la maltraitance est vécue le plus souvent dans des maisons de retraite et des établissements de soins de longue durée. Dans cet article nous exposons le cas d’une vieille dame maltraitée par des aides-soignantes, mais la sentence du juge pour ces dernières est surprenante, comme le rapportent nos confrères de Metro.
Environ une personne âgée sur 6 est victime de maltraitance dans son environnement, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une maltraitance qui peut se produire aussi bien chez soi que dans un centre de soins et prendre différentes formes. En effet, il existe plusieurs types de maltraitance :
§ La violence physique se produit lorsque quelqu’un cause des lésions corporelles en frappant, en poussant ou en giflant.
§ La maltraitance psychologique peut inclure le fait que la personne qui prend en charge la personne âgée dise des mots blessants, crie, menace ou l’ignore de façon répétée. Empêcher cette personne de voir ses amis proches et sa famille constitue une autre forme de violence psychologique.
§ La négligence survient lorsque la personne en charge ne tente pas de répondre aux besoins de la personne âgée.
§ Abandonner, c’est laisser une personne âgée seule sans planifier ses soins.
§ Les abus sexuels impliquent que la personne en charge oblige une personne âgée à regarder ou à participer à des actes sexuels.
Qui est victime de maltraitance ?
Les personnes susceptibles d’être visées sont les femmes, les enfants, les personnes âgées qui n’ont pas de famille ou d’amis à proximité, ainsi que les personnes ayant un handicap, des problèmes de mémoire ou une démence. La maltraitance peut toucher toute personne âgée mais elle affecte souvent les personnes qui dépendent des autres pour les activités de la vie quotidienne, comme le bain, l’habillage et la prise de médicaments. Les personnes fragiles peuvent sembler être des victimes faciles.
Ainsi, les auteurs de cette maltraitance profitent de la fragilité de l’autre, comme le montre cette agression, par des aides-soignantes, sur une femme âgée et malade.
La maltraitance et la justice : quand la victime devient coupable
Un article du Daily Mail a relayé une vidéo plutôt choquante : elle montre des images troublantes où des employés agressent une femme âgée, nommée Jean Robins. Ils la poussent, lui appuient dessus avec force et la tirent dans tous les sens. L’évènement s’est produit dans une maison de retraite pour personnes âgées à Perth, en Australie.
Le fils de Mme Robins, Ed, avait installé une caméra dans la chambre de sa mère après avoir remarqué des ecchymoses et des ampoules sur son corps.
La démence de la femme, âgée de 92 ans, s’est également aggravée et elle s’était cassé une jambe lorsque l’incident a été filmé en caméra cachée en 2016.
Il a déclaré que sa mère avait été laissée à terre à plusieurs reprises alors qu’elle demandait de l’aide pendant plus de 20 minutes.
Une minute de la vidéo filmé par la caméra d’Ed Robins montre à maintes reprises les tentatives de Madame Robins de se défendre contre les aides-soignantes, qui se moquent d’elle.
Video : à extraire de l’article
La vidéo montre également que les aides-soignantes jettent les jambes de la femme âgée sur le lit et la forcent à se baisser par les épaules et la tête.
Ed Robins a déclaré que sa maman souffrait et qu’elle levait les mains en l’air pour se protéger. Il a également ajouté qu’elle était maltraitée psychologiquement.
M. Robins a montré les images à la direction de Morrison Lodge, la maison de retraite où les violences sur sa mère ont eu lieu. L’établissement en question l’a ensuite signalé à la police de Perth.
Deux des aides-soignantes ont été inculpés de 12 chefs d’agression, mais le magistrat Gregory Smith les a acquittés de toutes les accusations. Il a en effet comparé le comportement de la femme âgée à celui d’un enfant difficile. Il a dit à la Cour que si l’enfant se conforme habituellement aux règles, alors il faut le punir avec un peu de force mais pas beaucoup. Par contre, selon lui, si l’enfant résiste, il faut user de plus de force pour le maitriser.
Un jugement particulièrement douteux et consternant, qui a choqué de nombreuses personnes car cela insinue que la victime serait coupable et qu’elle méritait ce qui lui est arrivé.